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Proche de sa sortie et tout au long d'un grand dossier, j'ai déjà décortiqué la Mega Drive 1 Mini, sortie en fin d'année 2019. Comme je l'ai évoqué, SEGA avait déjà prévu de faire une 2e machine, chose dont je me suis aperçu que très tard (bien que la crise du COVID-19 et la pénurie de composants ait visiblement ralenti leurs projets). Ici nous n'évoquerons que les nouveautés apportées par ce second modèle, la nouvelle liste de jeux, la nouvelle manette... en somme, nous ne rentrerons pas autant dans les détails qu'autrefois, au risque de faire doublon et de répéter ce qui a déjà été dit. Si vous voulez connaitre l'histoire de la Mega Drive d'origine, avoir plus de détails sur l'Hardware qui compose cette mini-console ou encore savoir comment cracker la machine pour y installer plus de jeux, je vous incite à passer voir le grand dossier qui concerne la SEGA Mega Drive Mini d'origine.
Bref, la SEGA Mega Drive II Mini (ou SEGA Mega Drive 2 Mini au Japon ou encore SEGA Mega Drive Mini 2 comme c'est mal écrit sur la boite officielle) est sortie mondialement le 27 octobre 2022, au prix de 110€ en exclusivité sur Amazon. Plusieurs choses me chiffonnent dans cette offre. Déjà l'exclue Amazon est toujours une erreur et mine de rien, la PC-Engine Mini en a fait les frais : pourquoi se cantonner à un magasin, même si c'est le plus grand et répandu du monde, au lieu de fournir toutes les boutiques ? C'est quoi le souci, c'est Amazon qui rince SEGA pour en obtenir l'exclusivité ?
Ensuite, même si le constructeur a eu le bon goût de fournir sa console avec plus de jeux et une manette à 6 boutons pour tout le monde (j'entends par là "même en occident"), pourquoi cette fois l'offre coûte t'elle si chère ? Je vous rappelle que la première Mega Drive Mini, qui n'est pas si vieille (elle a à peine 3 ans à la sortie de celle-ci) coûtait 80€ avec 2 manettes et tout de même 42 jeux... qu'est-ce qui justifie une hausse de prix de 30€ ?! L'ajout de jeux Mega-CD ? Laissez-moi rire doucement, tous les jeux Mega-CD ont été "dumpés" il y a plus de 20 ans de ça, et il est très facile de les trouver et de les faire tourner sur n'importe quel ordinateur, même sur un Denver (le dernier dinosaure). D'autant que derrière, SEGA et M2 ne se sont pas foulés puisque (nous le verrons tout au long de ce dossier) l'Hardware est strictement le même et bien peu de choses ont été modifiées.
Personnellement, je crois surtout que SEGA a pris "la confiance" comme on dit, et qu'ils ne pensaient sans doute pas que leur première console allait si bien se vendre. Résultat, que ce soit pour une quelconque collection de consoles de Mini, pour le prestige des jeux qu'elle contient ou encore par nostalgie, l'ex-constructeur japonais s'est dit que de toutes façons, ça allait se vendre, quel qu'en soit le prix. Après avoir sorti l'Astro City Mini (une micro borne d'Arcade qui incluait pas moins de 37 jeux issus de cette belle époque où on jetait nos pièces de 2 Frs dans un monnayeur pour s'en payer une bonne tranche) en juin 2021 et au prix exorbitant de 160€ (quand je vous dis qu'ils ont pris la confiance), on espérait tous que SEGA passe à la vitesse supérieure avec une Saturn Mini et soyons fou, pourquoi pas une DreamCast Mini dans la foulée. Mais comme bien d'autres (puisqu'on attend toujours la Nintendo 64 Mini, une vraie Neo-Geo Mini, une 3DO Mini ainsi qu'une GameCube Mini... on peut toujours rêver, pas vrai ?), SEGA ne fait jamais les bons choix, et ils ont décidé de se laisser aller à la facilité en sortant une Mega Drive II Mini, qui vise à corriger les quelques maigres défauts du modèle original et à apporter bien entendu une nouvelle liste de jeux inclus.
Commençons notre tour d'horizon par le packaging, qui est ultra réduit (à peine la taille d'une main, c'est ahurissant !) et qui (comme souvent) ne protège pour ainsi dire pas ce qu'il contient. La boite est minuscule et ne contient donc qu'une seule manette et bien évidemment, aucun bloc d'alimentation (un chargeur de Smartphone fera amplement l'affaire certes, mais depuis que Nintendo nous a fait le coup avec sa NES Mini, tout le monde a suivi le mouvement).
Côté design ça tombe bien : comme nous l'avons déjà vu dans le dossier sur la première Mega Drive Mini, SEGA a décliné sa célèbre console en plusieurs versions (révisions devrai-je dire), donc cette fois c'est la Mega Drive 2 qui est à l'honneur. Cette version, qui est apparue en 1993 (5 ans après la sortie du premier modèle au Japon) proposait un design nettement plus sobre et symétrique que sa grande sœur. On peut qualitifier le design de très "sage", il tranchait radicalement avec l'ambition esthétique (plus orienté produit hi-tech) du premier modèle. Moins chère à concevoir, proposant le son stéréo sur sa péritel et malheureusement aussi la disparition de la prise casque, c'est ce modèle qui avait le design le mieux adapté pour accueillir le Mega-CD 2 (le Mega-CD d'origine étant assez rare, surtout en Europe, car beaucoup trop cher). Comme toujours on retrouve les 3 variantes de la même machine, avec la Mega Drive II en Europe, la Mega Drive 2 au Japon et la Genesis 2 pour les Etats-Unis.
Comme pour le premier modèle, la boite contient un câble HDMI et un câble d'alimentation USB Type mini-B. Oui, le même que celui de la première console. Beaucoup râlent en disant qu'ils auraient pu faire l'effort de passer à l'USB Type-C (nettement plus pratique) mais SEGA s'est sans doute dit qu'il fallait pérenniser l'expérience de la première console et qu'une même alimentation servirait aux 2 machines. Personnellement, je pense surtout que c'est par radinerie et que ce choix s'est uniquement imposé pour des raison de coûts de fabrication.
Pour en revenir au design de la console, il n'y a pas grand-chose à redire sur la qualité générale de fabrication, la miniaturisation est presque fidèle à 100% avec le modèle de l'époque (la console fait exactement 55% de la taille d'origine). Comment ça "presque" ? Et bien si la première Mega Drive Mini était une ode à cette machine qui aura bercée mon adolescence, cette seconde édition prend quelques libertés sur l'exactitude de l'ensemble. En premier lieu on parlera du bouton POWER, qui est à glissière alors que sur la Mega Drive II d'origine, c'était un bouton poussoir bistable. Un choix discutable dans le sens où comme toujours, ce bouton est un "soft power" qui ne coupe pas la console instantanément lorsqu'on le met sur OFF (en somme, il ne coupe pas l'alimentation à sa source). De plus, la LED centrale ainsi que sa pseudo-grille ont tout simplement disparues et il n'y a donc aucun témoin de mise sous tension. Enfin la qualité du plastique semble plus "cheap" que sur le premier modèle, il suffit de bien regarder la qualité de fabrication des boutons pour s'en convaincre. Et après ça, SEGA nous vend sa console 30€ plus chère...
Après je l'admets, ce ne sont que des détails sans grande importance, je pinaille car globalement, c'est une fois encore une très jolie petite machine, dans la droite lignée du premier modèle. D'ailleurs elle arbore des dimensions directement proportionnelles à la première Mega Drive Mini, la vraie Mega Drive II étant d'origine nettement plus petite que son ainée. Ce rapport de taille est ici conservé, faisant de cette seconde édition, une machine vraiment très petite.
On retrouve le faux port cartouche dont les volets à ressorts sont bel et bien présents (il sert à insérer une fausse cartouche, nous y reviendrons) et dessous on retrouve les encoches ainsi que le faux port d'extension avec sa trappe amovible. Le soucis du détail fait une nouvelle fois son bout d'effet.
Quant aux manettes... pardon, à la manette, on se retrouve avec un unique pad à 6 boutons qui, comme pour le premier modèle, est fidèle à celui d'origine, autant que faire se peut. Nous avons à nouveau un câble qui avoisine les 2 mètres (certains prétendent que c'est encore trop court - je les renverrai donc sur leur NES Mini pour qu'ils se rappelent ce qu'est réellement un câble trop court), des dimensions conformes et surtout un ressenti qui nous rappelle aux bons souvenirs d'autrefois, quand lorsqu'avec mon frère on se frittait les gencives sur le premier Fatal Fury, avant de réconcilier en allant nettoyer les rues à coups de poing dans le cultissime Streets of Rage 2.
Bref, la manette est excellente, fidèle et pleine de touches et comme elle fonctionne sous Windows, elle sera également parfaite pour de l'émulation. Notez également que les manettes de la première Mega Drive Mini fonctionnent parfaitement, et vice-versa. J'érigerai juste un léger bémol sur le fait que sur la plupart des jeux, ceux qui nécessitent 3 boutons (c'est à dire presque tous !), cette manette reste moins confortable que celle à 3 boutons car les touches tombent moins naturellement sous le pouce droit. Idem pour le bouton Start, qui est ici moins accessible (puisqu'au centre du pad) que sur l'ancienne version. Après c'est peut-être aussi une question de taille de mains et de goût.
Je le dis souvent, toutes les consoles Mini proposent des manettes qui manquent d'une touche "fonction" car on ne va pas se mentir, maintenir le bouton Start pendant 3 secondes ou aller appuyer sur la touche Reset pour ouvrir le menu, c'est loin d'être idéal. Sur un jeu aussi hardcore que Kid Chameleon où il faut sauvegarder toutes les minutes sous peine de mort subite, croyez-moi, on aurait aimé quelque chose de nettement plus rapide et instinctif. Et bien pour une fois, SEGA a entendu notre message et sur la tranche de la manette, à droite, se trouve un bouton "MODE". Paramétrable pour une réaction instantanée, un appui de 1 seconde ou un appui de 3 secondes, cette touche nous permet d'ouvrir le fameux menu d'interface qui nous offre la possibilité de sauvegarder, et/ou de quitter son jeu.
Le seul bémol, c'est que parfois il y a des appuis accidentels, selon comment vous tenez la manette (d'où l'intérêt du timing de réaction ou l'appui de 1 seconde me parait être un bon compromis). Notez qu'on peut aussi désactiver la fonction, auquel cas on revient à l'ancienne manipulation, qui passe par un appui de 3 secondes sur le bouton Start (ou via le bouton Reset). A part ça, j'estime que c'est une très belle initiative de la part de SEGA, qui nous propose enfin une solution à l'inconfort d'utilisation de la plupart des consoles Mini. C'est certes encore imparfait, mais ce premier pas offre une alternative (selon moi) tout à fait séduisante.
Si le premier modèle de Mega Drive Mini peut être agrémenté du fameux Tower Base (avec un Mega-CD factice, une fausse 32X, une cartouche Lock-On et une fausse cartouche de Sonic), vous vous doutez bien que SEGA allait faire de même pour celle-ci. Bien que sorti uniquement au Japon (pourquoi cette nouvelle discrimination ?), voici donc le Tower Base 2 (son titre officiel est Tower Mini 2), un nom qui n'a plus aucun sens si ce n'est markéting. En effet, le Tower Base justifiait son appellation par l'assemblage vertical de l'ensemble, mais ici on reprend le design du Mega-CD 2... dont l'assemblage est horizontal. Le Tower Mini 2 se présente donc sous la forme du second lecteur CD de la marque, avec la délicate attention d'avoir un faux CD-Rom (amovible) de Sonic CD dedans. Trop mignon.
Le tout est ensuite agrémenté d'une fausse cartouche miniature de Virtua Racing. Quoi c'est tout ? Et oui, bien que vendu au prix hallucinant de 100€, le Tower Mini 2 se contente une fois encore du minimum syndical, tout en étant au moins aussi cher que la précédente offre. Notez tout de même que le Tower Base d'origine est compatible avec la Mega Drive II Mini et inversement, la Mega Drive 1 Mini est compatible avec le Tower Mini 2. Ceci dit, 100 balles le bout de plastique uniquement décoratif, sérieusement y'en a qui se doute de rien, c'est presque aussi cher que la console qui dispose d'une carte mère, d'une manette et de 60 jeux. Vous réalisez le délire ? Ce n'est plus une arnaque à ce niveau-là, c'est du vol pur et simple !
Toujours plus loin, toujours plus fort (car n'oubliez "qui" est plus fort que toi), peu de temps après l'annonce de la Mega Drive 2 Mini, SEGA proposait déjà le Cyber Stick, un périphérique basé sur le modèle autrefois conçu par Sharp, qui disposait notamment d’un stick analogique et d'une manette des gaz, et qui à l’époque était compatible avec le X68000 (du même constructeur), mais aussi avec le PC-98 et la PC-Engine (via un adaptateur). L’accessoire est cette fois doté d’une connectique USB, il fut disponible au lancement de la Mega Drive 2 Mini (tout en étant compatible, ça va de soi) au tarif de 140€. Oui, encore un prix totalement abusé pour un accessoire qui n'a réellement de sens qu'avec After Burner II (il est également compatible avec Star Blade, Night Striker, Space Harrier I & II... donc autant dire que c'est très limité, heureusement qu'il peut servir ailleurs).
De son côté Buffalo nous propose un Hub USB (pour jouer jusqu'à 5 sur certains jeux compatibles) ainsi que des souris, compatibles avec les jeux Ichidantoar, Columns III, Party Quiz MEGA Q 2022, Yumemikan no Monogatari, Star Blade et Shin Megami Tensei (il est vraiment dommage que The Secret of the Monkey Island ne soit pas inclus, ça aurait donné sens à l'objet). Enfin puisque le ridicule ne tue pas (enfin il parait), il existe également une housse de transport (vendue 25€), comme à la belle époque où on avait tous une boite de transport pour sa Game Boy. Sauf que là, on parle d'une console de salon. Intérêt du produit sur 20 ? Dans tous les cas vous l'aurez compris, ces produits ne sont dispos que pour le marché japonais et tout à fait entre nous, ils sont totalement dispensables, plus encore que le Tower Mini 2.
A ce propos, entre la sortie de la première Mega Drive Mini (2019) et celle de la seconde édition (2022), SEGA (décidément plein d'idées pour nous vider les poches) a sorti en octobre 2021 l'offre Megadora Tower Mini ZERO (à tes souhaits !). Uniquement disponible au Japon (encore !) pour environ 40€, ce nouveau pack d'accessoires aussi miniatures que factices se présente sous la forme d'un Mega Adaptor (soit le Master System Converter chez nous), à placer sur votre Mega Drive 1 Mini. L'ensemble est proposé avec pas moins de 11 répliques de cartouches SEGA Mark III, ainsi qu'une SEGA Card. Un pack promo qui vise à rappeler ce que les joueurs ont aperçu entre 2 enquêtes du détective Yagami, dans le jeu Lost Judgment. Mais je le rappelle, ce pack était reversé au Japon et tout à fait entre nous, je trouve qu'il a bien moins de panache de le premier Tower Base.
Côté Hardware, étant donné que la console a radicalement changée de forme, SEGA et M2 ont été obligé de revoir leur carte mère. Ceci dit le jeu de composants reste identique, avec toujours ce SoC ZUIKI Z7213 qui renferme en son sein un processeur ARM Cortex A7 (4 coeurs) couplé à un GPU Mali-400, le tout secondé par 256 Mo de DDR3. Le seul véritable changement vient de la Mémoire Flash, qui était autrefois de 512 Mo et qui passe désormais à 8 Go ! Cette multiplication par 16 s'explique assez simplement. En effet, si les jeux sur cartouches sont vraiment légers en terme de poids (de 512 Ko à 5 Mo au maximum pour Super Street Fighter II), en face il y a pas mal de jeux Mega-CD et là c'est de suite une autre histoire. Le Studio M2 a sûrement réussi à faire tourner son émulateur avec des fichiers audio au format Mp3 (ce que Hakchi ne faisait pas, du moins au moment où j'ai craqué ma console) mais en attendant, s'il est possible de compresser l'audio, on ne peut pas en faire autant avec les (parfois très gros) fichiers de données.
Bien entendu un Ninja Warriors ne pèse presque rien (son fichier ISO pèse à peine 12 Mo car c'est un vulgaire portage du jeu d'Arcade - idem pour Robo Aleste, le reste du CD-Rom ne contient que des pistes audio), mais il en est tout autre pour des jeux comme Silpheed, StarBlade ou Night Trap, qui sont tout en FMV et qui donc, prennent bien plus d'espace disque. A titre d'exemple et sans compter les pistes audio, Sonic CD fait pas moins de 110 Mo, Ecco the Dolphin 2 fait 128 Mo et Silpheed pèse 315 Mo (il faut penser qu'ils contiennent tous des vidéos). Bref, ça plus l'audio (même en format compressé comme des Mp3, des M4A, des FLAC ou des OGG), ça prend vite énormément de place !
Songez que de mon côté, il m'a fallu une Clé USB de 32 Go pour faire rentrer tous les jeux que je voulais sur ma console hackée, donc 8 Go c'est pas fou-fou, je dirai même que c'est un peu près que ce que j'imaginais. Car en plus des jeux, il faut aussi contenir l'OS, les images, l'interface, etc. Et puisqu'on en parle, à propos du Hack de notre Mega Drive II Mini, étant donné que c'est exactement le même Hardware, conçu par le même constructeur et avec un logiciel similaire à la première itération, on pourrait penser qu'elle se "flashe" tout aussi facilement. En réalité, c'est un petit plus compliqué que ça. Conscient que bon nombre de ses machines ont été crackées, SEGA a voulu renforcer le système anti-piratage de sa Mega Drive II Mini, du coup des logiciels comme Hakchi 2 ne peuvent pas encore cracker la machine.
Avec un grand risque de "brick" sa console, moi-même je n'ai pas essayé de le faire, d'autant plus que celle-ci est un prêt (un ami me l'a prêté pour que je réalise ce test pour vous). Et puis à quoi bon, ma Mega Drive 1 Mini est déjà crackée, elle contient pas moins de 275 jeux issus de l'univers SEGA, il ne me servirait donc à rien d'investir dans ce modèle-ci puisque tous les jeux qui pourraient me donner envi, je les ai déjà ! Bref, à l'instant où j'écris ces lignes, les gars bossent sur le Hack de cette seconde version mais visiblement ça prendra du temps puisque plus d'un an tard, ce n'est toujours pas acté. Affaire à suivre...
Du côté de l'interface, on reprend à peu de choses près les mêmes et on recommence. Après tout, pourquoi changer une équipe qui gagne, hein ? Cette fois nous pouvons donc afficher les pochettes de face par paquet de 10 (contre 12 autrefois mais c'est dû à la largeur des pochettes Mega-CD) ou par la tranche histoire d'avoir une vue d'ensemble, bien que l'œil néophyte trouvera ça bordélique... Mais que voulez-vous, les gens sont devenus si fainéants, qu'ils achètent de plus en plus leurs jeux en dématérialisé parce que tu comprends, aller à Carrefour c'est trop fatiguant. Ils ne savent pas à quel point à l'époque (comme aujourd'hui) c'était une fierté d'avoir une armoire pleine de boites, bien rangées sur la tranche et présentant nos pépites fièrement achetées. Il faut dire aussi qu'à l'époque on n'avait qu'une poignée de jeux par an, alors qu'aujourd'hui nos bibliothèques (notamment Steam) dégueulent de titres auxquels on ne jouera jamais. Les temps changent (et pas en bien)...
Pour en revenir à l'interface, on notera qu'il y a de nouveaux fonds d'écran, 5 pour être exact, dont un (celui qui me fait penser à Art Alive) qui est recyclé. Pas grand-chose à dire là-dessus, je les trouve tous moches et de toute façon, avec ma TV OLED, je préfère un fond noir, on ne sait jamais.
Pour la musique d'accompagnement, c'est à nouveau Yuzo Koshiro qui s'y est affairé, à ceci près que je trouve le medley bien moins bon et représentatif de la console que dans la première Mega Drive Mini. Moins travaillé, moins mélodieux, c'est sans doute aussi une question de feeling. Autre détails : malgré une énorme place sur la Mémoire Flash, aucune notice n'est incluse ! Vous trouverez des scans précis et de grande taille, sur le site officiel de la console et seulement là. Les notices sont authentiques et d'époque (le français est inclus), mais devoir aller sur un site au lieu que ce soit inclus directement dans la machine, je trouve ça nul.
Bien entendu on retrouve les 3 formats d'image, à savoir 16:9 (à éviter), 4:3 avec filtre (en gros des "scanlines" qui assombrissent l'écran) et 4:3 classique, mode qui se rapproche le plus du "pixel perfect" (le mode que je vous conseille). Evidemment vous retrouverez les 4 sauvegardes pour chaque jeu et toujours pas de fonction "Rewind" puisque comme évoqué, cette fonction développée et utilisée par Nintendo, ne se retrouve nulle par ailleurs.
Les options proposées sont très classiques mais j'aimerai évoquer celle assez originale où on nous propose de choisir entre le mode audio Mega Drive 1 ou Mega Drive 2. En effet, nous en avons déjà parlé mais la Mega Drive 1 n'avait pas de prise péritel stéréo (le son envoyé à la télé était toujours mono), par contre on pouvait profiter d'un son puissant, en connectant un casque directement sur la console. C'était vraiment très pratique et vous n'imaginez même pas combien de fois je me suis éclaté les oreilles à écouter les Sound Test de certains jeux. Pour la Mega Drive II, à l'époque SEGA a changé son fusil d'épaule et a proposé une péritel stéréo (de plus en plus de TVs étaient d'ailleurs compatibles) mais en vue de proposer une console moins chère, la prise casque a disparu. A vrai dire, un autre phénomène est entré en jeu et si vous êtes un minimum mélomane, vous vous apercevrez vite qu'il y a une différence assez subtile entre les 2 consoles.
En effet, il semblerait que sur Mega Drive II le DSP (le chip sonore) soit de moins bonne qualité, donnant un son plus un peu plus clair mais aussi plus "plastique", plus cheap, plus synthétique (si tant est que ce soit possible sur cette console ^_^). En écoutant la même musique dans les 2 modes, vous vous apercevrez que la première console avait un son plus net, plus franc, avec notamment plus de basses. Certains prétendent même que l'image de la Mega Drive II était moins bonne, avec des couleurs plus ternes et parfois même de disgracieux artéfacts. Personnellement, je n'ai jamais prêté attention à ce type de détails (pourtant à la maison nous avions les 2 modèles), et dans tous les cas, même si l'option a le mérite d'exister, je vous conseille de rester sur le mode audio Mega Drive 1.
A présent, nous allons évoquer la longue liste de jeux, mais avant, j'aimerai de suite parler des quelques couacs et arrangements qu'il y a eu. On commencera par Streets of Rage 3, qui a été censuré pour des raisons d'homophobie je suppose, alors que tout à fait entre nous, tout ceci est ridicule. Le wokisme et l'écœurante bienséance actuelle ne doit jamais être un prétexte pour modifier une œuvre datant de presque 3 décennies. Bon après je l'admets, ce 3e volume est loin d'égaler le second opus et je préfère largement le tout premier à celui-ci.
A niveau des pochettes, on a par exemple Vectorman 2 n'est pas sorti en Europe donc nous avons la pochette Genesis (idem pour OutRunners, Granada et Midnight Resistance). Il en va de même pour The Ninja Warriors qui n'est sorti qu'au Japon donc tout le monde a le même "cover". Je n'ai aucun souci avec ça, je dirai même que c'est tout à fait normal. Mais alors, pourquoi n'ont-ils pas fait pareil pour Viewpoint (une autre exclue américaine) plutôt que de bidouiller une pochette qui n'existe pas ? Parce que le jeu est inclus dans la sélection japonaise et qu'il ne fallait surtout pas afficher de pochettes Genesis ? Sérieux messieurs les japonais, vous en êtes à ce stade-là (de connerie) ?!
Et dans le lot, croyez-moi, il y a des pochettes franchement bizarres. On peut citer OutRun (sans doute pour des raisons de droits à l'image par rapport à la Ferrari présente sur la pochette - du coup elle s'inspire fortement de la pochette japonaise), Super Street Fighter II ou encore Space Harrier II (qui profite ici d'un nouveau portage soit, mais qui avait déjà une pochette officielle).
Le plus troublant reste Thunder Force IV, qui nous offre une pochette certes jolie, mais qui n'a rien à voir avec l'original (alors qu'en version Genesis, le jeu s'appelle bien Lightening Force, accompagné de son authentique pochette). Inspiré de la pochette japonaise, pourquoi SEGA et M2 n'ont-ils pas mis l'originale, alors qu'elle est superbe et ne présente aucun problème de droits ou d'éthique ? C'est à n'y rien comprendre...
Mais, on ne va pas pinailler non plus, ce qui compte ce sont les jeux pas vrai ? Ci-dessous, retrouvez la liste occidentale (Europe / Etats-Unis) de tous les titres présents dans la console. Nous avons donc 41 titres Mega Drive / Genesis, 12 titres Mega-CD et pas moins de 7 titres bonus, pour un total de 60 jeux ! Quant à la liste japonaise, elle est sensiblement différente de la notre, sur pas moins de 13 jeux cartouches et 10 jeux Mega-CD. Encore une fois, les constructeurs de mini-consoles s'imaginent qu'on va acheter plusieurs machines, sous prétexte que la liste des jeux diffère... Alors oui, il y a bien quelques fortunés (plus pigeons que collectionneurs) qui vont céder à la tentation, mais encore une fois, à 110€ l'offre, ça revient vite cher.
Car si au Japon ils ont plus de jeux Mega-CD (20 titres contre seulement 12 chez nous), la plupart nous sont totalement hermétiques, car ce sont des RPGs et des jeux d'aventure, qui contiennent beaucoup de textes. De son côté SEGA nous explique que certains jeux, pourtant excellents, ne sont pas présents dans l'offre occidentale parce qu'ils n'ont jamais été traduit (à minima) en anglais. Oui mais alors que fait Ninja Warriors dans ma console EURO, alors que le jeu n'est sorti que sur le Mega-CD japonais ? Messieurs, ne seriez-vous pas en train de vous payez nos gueules par hasard ?!
Coup de coeur (selon mon avis personnel)
Jeux unanimement appréciés
Parlons plus en profondeur des différences entre les 2 listes de jeux, avec d'un côté le marché occidental (Etats-Unis / Europe) et de l'autre le Japon. Je n'évoquerai pas les jeux dont tout le monde se fout ou que personne ne connait, à l'image de "Aah! Harimanada", Sorcerian, Columns III ou Party Quiz. Dans le lot il y a beaucoup d'RPGs qui effectivement, n'ont pas été traduits (pas même en anglais) et qui n'auraient aucun intérêt pour nous (il y a aussi des quizz et des puzzles games). C'est un peu plus dommage pour Captain Tsubasa (connu sous le nom d'Olive et Tom en France), un autre jeu Mega-CD dans cet univers footeux où les terrains faisaient 71 kms de long et où les joueurs tiraient des boulets de canon que seul Hulk aurait pu arrêter (et encore). Ami du Club Dorothée bonjour, ceci dit on parle à nouveau d'un RPG et je suis sûr que traduit, il aurait beaucoup plu à une certaine frange de gamers.
De même, l'excellent Popful Mail aurait pu faire parti de l'aventure car son côté Wonder Boy-like est vraiment intéressant, mais tout en japonais : on aurait rien compris aux vidéos doublées ainsi qu'aux dialogues écrits... et c'est bien dommage. Je me dis qu'au prix de la console, il aurait vraiment été sympa que les développeurs fassent l'effort de traduire certains jeux : pour le coup j'aurai sorti mes deniers avec grand plaisir. Ceci explique sans doute pourquoi les japonais ont reçu Romance of the Three Kingdoms III et pas nous, alors qu'il fut traduit en anglais. En effet, visant à ne faire que 2 listes de jeux (occidentale et nippone), SEGA et M2 ne voulaient sans doute pas défavoriser les joueurs européens.
Par contre pour Starblade, c'est un vrai crève-cœur ! Déjà parce qu'il est sorti en Europe et puis parce que j'adore ce rail-shooter qui certes, n'est pas le plus beau portage de ce hit de l'Arcade, mais reste tout à fait correct pour un jeu Mega-CD. Et finalement, c'est à peu près tout. Est-ce qu'on y perd au change ? Absolument pas ! Certes quelques titres manquent à notre sélection occidentale, mais vous allez le voir, derrière on est largement gagnants !
Ainsi de notre côté du monde, nous avons eu (et pas les japonais) le mignon ClayFighter, soit un Street Fighter-like à la sauce pâte à modeler. On a également reçu le très bon Desert Strike (photo 1, ci-dessous), l'excellent (bien que hardcore) Earthworm Jim 2 (photo 2), le sympathique Elemental Master (un shoot vertical qui date du début de carrière de la console), le fort sympathique Golden Axe II (qui est à mes yeux le seul épisode vraiment valable de la trilogie - photo 3), le dynamique HellFire (un bon shoot - photo 4) ou encore Herzog Zwei, un jeu de stratégie. Bon OK, on a aussi eu le crotteux The Ooze, dont l'intérêt est très limité et OutRunners (un jeu course), spin-off du célèbre titre d'Arcade OutRun.
Autre jeu issu de l'Arcade, Rainbow Islands Extra peut vous accrocher un petit moment, par contre Rolling Thunder 2 est un très bon jeu du début de carrière (photo 5), tout comme l'excellent Shadow Dancer (photo 6). On se serait par contre volontiers passé de Sewer Shark, un rail-shooter tout en FMV, qui est au fond assez sympa et techniquement impressionnant pour du Mega-CD, mais qui n'a qu'un intérêt très limité de nos jours. Shining Force II (un jeu très apprécié) fait parti de nos exclues mais il est essentiellement en anglais, nous avons également le gentillet (bien qu'un poil injouable) Sonic 3D : Flickies' Island (aussi connu sous le nom de Sonic 3D Blast), Streets of Rage 3 (celui-là ils auraient pu le garder et nous filer le 1, qui est présent nulle part) ou encore Super Hang-On (un autre jeu de course... ils se ressemblaient tous à l'époque avec leur alternance de bandes colorées). On termine avec le sympathique ToeJam & Earl in Panic on Funkotron, Vectorman 2 ou encore Warsong, un autre RPG qui n'a été traduit qu'en anglais... du coup, on se demande bien pourquoi notre liste occidentale ne comporte pas Romance of the Three Kingdoms III, lui qui est aussi en anglais, hein ? Les prétextes n'en sont finalement pas...
Récapitulons : de vraiment probant les japonais ont eu Popful Mail et Starblade, alors que de notre côté on encaisse Rolling Thunder 2, Desert Strike, Golden Axe II, ClayFighter, Earthworm Jim 2, Shadow Dancer, ToeJam & Earl 2, Vectorman 2 et HellFire ! Waoow, croyez-moi, dans l'histoire on est vraiment gagnants et pour 2 titres exclusifs, on récupère 9 jeux vraiment digne d'intérêt. Au final, rien ne sert d'acheter la version japonaise, vous en conviendrez.
A présent parlons de la liste commune des jeux, à commencer par les titres (plus ou moins) inédits (les images ci-dessous sont dans l'ordre). Nous avons tout d'abord Devi & Pii (photo 1) qui est un puzzle-game assez étrange qui nous incite à jouer à 2 car seul, on s'ennuie vite (d'autant que le gameplay est assez inhabituel). Star Mobile (photo 2), un autre puzzle-game, demande d'empiler des étoiles dans un jeu qui ne manque pas de challenge et qui est plutôt fun pour qui aime le genre (désolé, je passe). Spatter (photo 3) est l'adaptation d'un jeu d'Arcade datant de 1984 dans lequel il faut ramasser des fleurs à vélo, tout en évitant les ennemis. Je vous laisse deviner la tronche des graphismes et l'intérêt d'un tel titre. Super Locomotive (photo 4) est scindé en 2 écrans et on doit à la fois surveiller les aiguillages en haut, et les obstacles du train en bas. Encore une fois, je ne reviens sur l'intérêt mitigé d'un tel portage.
On termine avec VS Puyo Puyo Sun (photo 5), qui est un torchage portage du même titre sorti sur Arcade en décembre 1996, avant d'arriver en février 1997 sur Saturn et ensuite sur tout un tas de supports. Développé à l'arrache, dans ce "demake" il est impossible de jouer seul car il n'y a pas d'IA. Il faut donc jouer à 2 or il n'y a qu'une seule manette dans le package (heureusement que les manettes de la première Mini fonctionnent parfaitement). Enfin Fantasy Zone (photo 6) et les Space Harrier I & II ont reçu une nouvelle adaptation, les rendant nettement plus flatteurs que leurs versions Mega Drive d'origine (meilleur framerate, graphismes issus de l'Arcade). Ceci dit vous en conviendrez, sur 8 jeux seuls 3 sont corrects et encore, Space Harrier et Fantasy Zone ça va 5 minutes, au-delà...
Bref, passons aux "vrais jeux" car les petits jeux (apéros) supplémentaires sont à mes yeux tout à fait dispensables. Nous avons des portages de gros jeux d'Arcade tels qu'After Burner II (photo 1), Bonanza Bros, Out Run, Super Hang-On ou encore le bien connu Virtua Racing (photo 2), qui profitait du long investissement de SEGA dans la création de son SVP et qui finalement n'a servi qu'à ce titre-là. Une belle prouesse technique mais un échec ludique. Côté baston, on a du lourd avec Streets of Rage 3 (malgré ce que je pense de lui - photo 3), ClayFighter, le bon petit portage de Fatal Fury 2 (photo 4 - même si j'aurai préféré Fatal Fury Special sur Mega-CD), l'excellente adaptation du hit Arcade de Capcom qu'est Final Fight CD (photo 5), nous avons le sympathique Golden Axe II, Ninja Warriors peut s'avérer être un bon challenge, et on termine en beauté avec le sublime Super Street Fighter II (photo 6), qui profitera au mieux du pad 6.
Les jeux d'action ne sont pas en reste avec Alien Soldier, le très bon Earthworm Jim 2, nous avons l'un des mes coups de cœur, à savoir Ranger-X (photo 7), mais aussi les excellents Revenge of Shinobi (photo 8), Shadow Dancer, Rolling Thunder 2 ou encore le morbide Splatterhouse 2.
L'aventure répond également présente avec les 2 épisodes d'Ecco the Dolphin en version Mega-CD (photo 10), et autant vous dire que c'est la grande classe avec ses cinématiques en CGi et ses bandes-son juste fabuleuses ! Soleil (photo 11) est un superbe titre, qui plus est traduit en français, Populous est un god game qui aura marqué son temps (et qui nous a fait connaitre tout le talent de Peter Molyneux), Toe Jam & Earl 2 est vraiment sympa (surtout en 60 hz et à 2 joueurs), quant à Vectorman 2 (photo 12), il a ses qualités mais aussi ses défauts (mon test vous en dira plus long sur le sujet).
Du côté de la plates-formes, comment éviter l'excellent Sonic CD (dont on peut changer la bande-son en changeant de région, et heureusement ! - photo 1) ainsi que Sonic 3D (qui est sympa comme tout). Il y a aussi le mignonnet Ristar (photo 2), également de la Sonic Team. On finit par les shoot-them-ups, genre un peu délaissé par la première Mega Drive Mini et qui ici, revient largement en force ! On citera donc les portages de Truxton et Viewpoint (photo 3), il y a le tactique Desert Strike, le très bon HellFire, l'excellent Robo Aleste du Mega-CD (photo 4) ou encore l'époustouflant Silpheed (photo 5), véritable joyaux d'un Mega-CD souvent sous-estimé. Le clou du spectacle n'est autre que Thunder Force IV (photo 6), qui est adulé encore aujourd'hui pour sa bande-son et sa parfaite maitrise du support (c'est même le plus impressionnant jeu de la Mega Drive !). Autant dire que cette fois, les amateurs seront largement servis !
Dans tout ça, vous me rétorquerez que je ne parle pas spécialement des jeux d'aventure (et encore moins de RPG) et vous auriez raison. Pour être franc, je n'ai pas connu ces jeux à l'époque, moi j'étais un gros bourrin, j'aimais quand ça pétait, quand ça explosait, il me fallait de l'action, pas des jeux lents ou à ambiance. C'était une erreur, j'en suis conscient, et malgré tout j'ai apprécié mon premier véritable RPG (Final Fantasy VII), un genre que je n'ai redécouvert qu'avec Mass Effect bien des années plus tard. En attendant sur Mega Drive, fallait que ça claque, j'étais à l'image de Sonic, il fallait que ça fonce droit devant, en explosant tout sur son passage. C'est sans doute pourquoi j'appréciais tant les shoo-them-up. Alors soyez indulgents, la culture ludique ne s'instruit pas en un jour...
Et les jeux 32X alors ? Je l'évoque dans mon dossier sur la première Mega Drive Mini, la petite console (une fois crackée) est tout à fait capable d'encaisser les jeux 32X et au lieu du lamentable portage Mega Drive de Virtua Racing, on aurait largement préféré celui de la 32X, qui est nettement plus complet, fidèle et surtout beau ! On aurait apprécié d'avoir Virtua Fighter (photo 1), Knuckles' Chaotix (photo 2), Metal Head (photo 3), Spider-Man (photo 4), Stellar Assault, Blackhawk (qui est excellent sur ce support ! - photo 5) et bien sûr le très bon Star Wars Arcade (photo 6). On aurait également pu avoir DOOM (même si c'est pas la meilleure version), Kolibri ou encore l'excellent portage de Mortal Kombat II... Mais non, comme d'habitude on a rien, à croire que le 32X n'a jamais existé aux yeux de SEGA. Ou alors peut-être qu'ils nous préparent une 3e version de la console. La prochaine prendra la forme de quoi, la Genesis 3 ? La Neptune ? Le Wondermega ?
Pour le Mega-CD c'est un peu pareil. OK, il y a du lourd avec Robo Aleste, Sonic CD, Final Fight, Silpheed et les épisodes d'Ecco, on est refaits car on a là la crème du support. Ceci dit, on n'aurait pas craché sur quelques hits de plus comme Flink, Star Wars Rebel Assault, Soulstar, The Secret of Monkey Island (photo 1), Androïd Assault (photo 2), la très belle version de Flashback (photo 3) ou de Puggsy (photo 4), Thunderhawk (dont la VF est sympa - photo 5), The Terminator (photo 6) qui est excellent sur ce support, Samuraï Shodown (photo 7 - un très bon portage du hit Neo-Geo), Heart of the Alien (photo 8) ou encore le mythique Lords of Thunder (photo 9). Vous voyez, il y avait largement de quoi faire.
Terminons par la Mega Drive classique et ses petites cartouches d'au mieux quelques Mega-Octets. Ne trouvez-vous pas étrange qu'on ne nous propose pas un seul Mortal Kombat (photo 1) ? Le premier Streets of Rage est tristement absent, tout comme l'excellent QuackShot (photo 2). On citera aussi Aladdin, Mr Nutz (photo 3), Rocket Knight (photo 4), Alien 3, James Pond II, Cool Spot (photo 5), MERCS (photo 6), les Chuck Rock (photo 7), Moonwalker (photo 8), Gynoug, Toki, Batman Returns, Tiny Toon Adventures (photo 9), Global Gladiators et tellement d'autres auxquels je ne pense pas ! Autant de hits qui manquent encore et toujours à l'appel !
Alors certes, je sais qu'on ne peut pas tout mettre (et encore) mais dans les sélections des Mega Drive Mini 1 et 2, il y a pas mal de titres poubelle (comme The Ooze, les jeux bonus, Alex Kidd, Super Hang On, Sonic Spinball...) qui prennent la place des autres. D'ailleurs, à la place des dispensables Night Trap et Sewer Shark qui n'ont qu'un intérêt très limité de nos jours (surtout quand on voit le rendu dégueulasse des FMV) et qui prennent une place folle sur la Mémoire Flash de la console, qui n'aurait pas préférer un Snatcher (le hit cyberpunk d'Hideo Kojima) enfin traduit en français, Sol Feace ou encore le très bon Keio Flying Squadron ? Je ne comprendrai jamais comment les constructeurs font pour déterminer leur liste, à croire qu'ils se forcent à inclure des titres de merde qui ne plaisaient déjà pas à l'époque, juste pour faire du remplissage.
Le pire, et ça bizarrement personne n'en parle (pourtant j'ai regardé plusieurs vidéos et lu plusieurs articles sur le sujet, dont des "reviews"), c'est que Sonic 3 et Sonic & Knuckles sont toujours absents ! Non mais c'est quoi le problème de SEGA, ils sont abrutis ou quoi ? Déjà honteusement absents de la première console, il est inadmissible qu'une fois encore, ces 2 cartouches mythiques soient aux abonnés absents. C'était quoi le problème, de devoir mettre plusieurs ROMs pour chaque configuration ? Et après ? Sonic 3 fait 2 Mo (soit 16 Mb), idem pour le Lock-On de Knuckles, donc on calcule ensemble si vous voulez bien : nous avons 4 configurations pertinentes (on oublie le Blue Sphere) à savoir Sonic 3 seul (2 Mo), Sonic & Knuckles seul (2 Mo), Sonic & Knuckles + Sonic 2 (3 Mo, Sonic 2 ne faisait que 1 Mo) et enfin Sonic & Knuckles + Sonic 3 (4 Mo). On recompte, ça fait à peine 11 malheureux Mega-Octects ! Quand on pense qu'un Yumemi Mystery Mansion (aussi connu sous le nom de Mansion of Hidden Souls et qui est présent dans notre liste occidentale de jeux), que personne ne connait et dont tout le monde se fout éperdument (!) pèse pas moins de 530 Mo, et derrière, ils tremblent à nous proposer 4 versions de jeux mythiques pour à peine 11 Mo ? Ils sont sérieux là ?! Décidément, les constructeurs de consoles Mini font des choix très discutables, voire même incompréhensibles...
Selon SEGA,
Note
![]() le plan initial était de créer une toute nouvelle mini-console (Master System ? Saturn ? DreamCast ?) mais la pénurie de composants résultant de la pandémie de COVID-19 a conduit à l'abandon de ces plans et à la fabrication (sans aucune prise de risque) de cette Mega Drive II Mini. Cela a également entraîné une production plus petite que celle du premier modèle, ainsi qu'une distribution limitée via Amazon... Voilà l'excuse que SEGA nous a sorti. Malheureusement il semblerait que la grande période des consoles Mini se soit tarie. Nintendo a lancé le phénomène en 2016 avec sa NES et pour être franc, je crois que cette Mega Drive II Mini est plus ou moins la dernière. J'avoue que c'est un peu frustrant car moi (et je ne pense pas être le seul) j'attends encore pas mal de modèles. Une Nintendo 64 Mini serait un régal, j'aimerai une vraie Neo-Geo Mini, en forme d'AES compacte et pas de pseudo-borne d'Arcade, et avec un peu d'imagination, Capcom pourrait nous sortir une CPS Mini (oui je sais, ils l'ont plus ou moins déjà fait mais je veux une console, pas un gros stick Arcade malcommode). Dans le même ordre d'idées, je ne dirai pas non à des déclinaisons portables, telles que la Game Boy N&B mais dans une version pas trop mini cette fois (car la Game Gear Micro est si petite qu'elle n'a aucun intérêt). Bref, en tant qu'amateur de consoles Mini, je reste convaincu que d'autres modèles sont envisageables, mais les constructeurs veulent-ils vraiment s'en donner les moyens ? Et le marché n'a-t-il pas fini par saturer ? Tout ceci est sujet à débat, moi en attendant, je croise les doigts pour ça continue (au moins encore un peu). ![]() Déjà possesseur d'une superbe Mega Drive Mini de première génération (console qui fait quasiment l'unanimité, au même titre que la Super Nintendo Mini), pourquoi ne pas avoir acheté cette 2e édition, moi qui aime tant les consoles Mini ? Et bien tout simplement parce qu'elle coûte 110€ (c'est cher !), qu'elle est moins belle que la première et surtout que ma console est crackée et que par conséquent, tous les jeux qui pourraient me donner envi... je les ai déjà ! Alors certes, le pad à 6 boutons est excellent, son fil est long, le design est bon et le bouton MODE rend bien des services. Il était d'ailleurs temps que les constructeurs trouvent une solution plus rapide et pertinente pour ouvrir le salvateur menu de sauvegarde. C'est pas encore parfait, mais on est clairement sur la bonne voie. Et puis il y a ce nouveau Tower Base (qui se nomme désormais Tower Mini 2), qui me rappelle la belle époque où moi j'avais une Mega Drive 1 avec un Mega-CD 1, quand mon petit frère kiffait sa Mega Drive 2 avec son Mega-CD 2. ![]() Oubliez tout de suite l'idée d'investir dans une version japonaise parce qu'au niveau de la liste de jeux inclus, nous sommes bien mieux lotis car dans les 60 titres, cette seconde édition nous propose d'excellents jeux. D'excellents jeux oui, mais il manque quelques grosses "killer-ap" à l'image des Shinobi III, Streets of Rage 2, Wonder Boy V, Gunstar Heroes, Castle / World of Illusion, et autre Kid Chameleon d'autrefois... Oui il y a du lourd, notamment avec quelques jeux Mega-CD de renom comme les 2 épisodes d'Ecco the Dolphin (qui sont majestueux dans ces versions), l'excellent Sonic CD, le mythique Silpheed ou encore le magnifique portage de Final Fight. Côté cartouches on retrouve le sublissime Thunder Force IV, l'excellent Super Street Fighter II, les non-moins bons Ranger-X, Shadow Dancer, Revenge of Shinobi ou encore Ristar. Ceci dit, on ne peut s'empêcher de penser que dans le lot, malgré de grands noms, il manque un "petit je-ne-sais-quoi" qui fait qu'on a pas le même émerveillement que lors de la première édition. Sans doute parce qu'une fois encore, il manque quelques pépites comme Flashback, Aladdin, Rocket Knight mais aussi et surtout Sonic 3 et Sonic & Knuckles ! Comment SEGA peut-il oser, à la 2e console Mini qu'ils proposent, nous refaire le coup de l'oubli ? C'est littéralement inadmissible et rien que pour ça, cette Mega Drive II Mini ne peut pas être autant un coup de cœur que la première... ![]() Ajoutons à ça qu'elle est vendue en exclusivité sur Amazon (et Dieu sait si beaucoup d'acheteurs boycottent ce magasin en ligne), le packaging ne propose qu'une seule manette et pourtant, le tout est vendu 30€ plus cher que la première ! Pour terminer le tableau, on ajoutera que le Tower Mini 2 est bien moins élégant que le premier tout en étant aussi coûteux (100€ pour 3 bouts de plastiques vides, c'est du vol !) et enfin dans le lot il n'y a toujours aucun jeu 32X, alors que l'Hardware les fait parfaitement tourner. Alors oui, cette seconde édition est sympa comme tout, notamment au niveau du design, du pad à 6 boutons et de sa longue liste de 60 jeux, cependant comment ne pas être également un peu déçu ? La première Mega Drive Mini était un produit réfléchi, vendu avec 2 manettes pour un prix honnête et proposant une sélection qui faisait rêver malgré quelques manques. Ici, pas moins de 3 ans plus tard, avec une console un peu moins bien fignolée, une seule manette, un prix largement revu à la hausse, SEGA pensait refaire un carton plein ? Tout ça pour quoi, parce qu'elle intègre quelques jeux Mega-CD ? Réveillez-vous les gars, les jeux Mega-CD ça fait bien longtemps que tout le monde y a accès grâce à l'émulation et même si vous proposez la crème du jeu sur disque, bien d'autres manquent une nouvelle fois à l'appel (pour n'en citer que quelques-uns je dirai The Secret of Monkey Island, Snatcher, Thunderhawk ou encore l'incontournable Lords of Thunder bien sûr). ![]() En conclusion, SEGA a fait ce que personne n'avait fait avant lui (et je ne parle pas d'Atari et de sa 2600 rééditée maintes fois, je n'évoque que les grands constructeurs) : sortir 2 consoles Mini d'une même Génération, afin de proposer 2 listes de jeux. Les temps sont durs pour tout le monde et proposer moins tout en faisant payer plus, ça ne pouvait pas marcher (tout du moins pas autant qu'avant). D'autant plus quand on sait comment fonctionne le milieu : en effet, étant donné que l'Hardware, l'interface et le Core d'émulation était déjà conçus, réaliser cette Mega Drive II Mini n'a dû poser aucun problème. Bref, vous le savez sans doute déjà, la Mega Drive (la vraie) est l'une de mes consoles préférées, j'adore cette machine, j'adore sa manette, j'adore ses jeux... et pourtant, je ne peux pas m'empêcher d'être un petit peu déçu face à cette Mega Drive 2 Mini... Mon conseil est donc de vous procurer la première Mega Drive Mini, et si jamais vous avez de l'argent à jeter par les fenêtres (pensez à nous si c'est le cas ^.^) vous pouvez envisager l'achat de celle-ci mais honnêtement, je vous conseille plutôt de craquer pour la première. Pour une poignée d'€uros supplémentaires, vous pourrez avoir tous les jeux Mega Drive, 32X et Mega-CD dont vous avez toujours rêvé et ce, tout en gardant le charme particulier d'un produit officiel. Maintenant que vous avez toutes les cartes en mains pour faire votre choix, c'est à vous de jouer... |