Dossier PlayStation Classic -- TEST sur GRAVITORBOX

 


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La boite occidentale



La boite asiatique



Console de base

Console hackée


Date de sortie : 3 décembre 2018 dans le monde
Conception du modèle d'origine : Sony Computer Entertainment
Conception du modèle Mini : Sony Interactive Entertainment

Version testée : occidentale
Textes de l'interface : français
Textes dans les jeux : majoritairement en anglais

Format : console mini
Nombre de manette(s) incluse(s) : 2
Type de manette : similaire à celle d'origine - 1 D-Pad - 4 boutons d'action - 2 boutons de gestion - 4 boutons de tranche (gâchettes) - prise USB type A - compatible PC
Alimentation : 5 volts via prise USB type mini-B (1A mini)
Sortie vidéo : HDMI / 720p / 50-60hz

Processeur central (CPU) : MediaTek SoC ARM 8167A (4 x Cortex-A35) cadencé à 1,5 Ghz
Processeur graphique (GPU) : PowerVR GE8300
Mémoire vive (RAM) : 1 Go de DDR3
Espace de la Mémoire Flash : 16 Go au format eMMC

Nombre de jeux inclus : 20
Nombre de jeux extensible : non
Prix au lancement : 100€
Appellations connues : PlayStation Mini - PlayStation Classic Mini - PS Mini - PSX Mini


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PlayStation
Classic






Sommaire

01 : Présentation
02 : Le packaging
03 : Le design et les manettes
04 : L'hardware
05 : L'interface
06 : Les jeux intégrés
07 : L'univers du hacking (modding)
08 : Conclusion





Présentation

La valse des consoles Mini étant lancée, après les NES Mini, Super Nintendo Mini et Neo-Geo Mini, quoi de plus naturel que de voir l'un des acteurs majeurs du secteur s'y mettre. On le sait, les consoles "plus ou moins mini" ne datent pas d'hier, même si en général ce sont plutôt des copies sous licence ou carrément des produits non-officiels qui visent à émuler plusieurs machines en même temps. A titre d'exemple, on peut citer les iQue Player (une Nintendo 64 officielle qui n'est sortie qu'en Chine), la Neo-Geo X (console officielle portable de la marque mais au succès confidentiel), la multitude de déclinaisons de la Mega Drive par AtGames (au point d'avoir noyé le secteur pendant des années avec des produits vraiment bas de gamme et qui ne mettaient pas les atouts de la 16-bits de SEGA en valeur), de façon non-officielles nous avons les consoles d'Hyperkin (qui permettent de passer les jeux Mega Drive, Super Nintendo et autres, avec un upscale HD) ou encore les multiples possibilités offertes par le micro-ordinateur Raspberry Pi, les "Pi Case" permettant d'avoir des boitiers très proches de nos consoles préférées, et dont la récente déclinaison sous forme de Game Boy (la GPi Case) remporte un succès phénoménal.
Tout ça pour dire qu'on a beau aller de l'avant en matière de jeu vidéo, avec des titres toujours plus beaux, toujours plus photo-réalistes et je dirais même toujours plus volumineux (puisque désormais, il n'est pas rare qu'un jeu s'installe à hauteur de 100 Go), on ne peut pas s'empêcher de toujours regarder en arrière, tant les générations 3 à 5 (les consoles 8-bits jusqu'aux consoles 32/64-bits) ont eu un impact sans pareil dans la courte histoire de notre média. C'est un fait, qui aujourd'hui joue encore à sa PS2, sa Xbox ou sa GameCube (déjà qu'on a du mal à revenir à la génération PS3/X360...), pire encore aux jeux avant la NES (Vectrex, Atari 2600, Intellivision...) tant le gameplay et les graphismes ont un intérêt somme très limité aujourd'hui (le cas de la DreamCast est hors concours, il est assez "particulier"). Tout ça pour dire que l'âge d'or du jeu vidéo se situe à peu près (car ce n'est pas un fait établi) entre 1983 (à la sortie de la NES) et 1998 (juste avant que ne sorte la DreamCast, première console de 6e Génération et dernière console de SEGA).
Dans ce laps de temps, le jeu vidéo a évolué de façon aussi linéaire que fulgurante, les gameplays se sont étoffés, les histoires se sont (enfin) développées, l'héritage issu de l'Arcade (temps limité, crédits en petit nombre, difficulté acerbe) s'est amenuisé, les graphismes ont exponentiellement pris en détails et en couleurs... en somme le jeu vidéo s'est émancipé, à tel point que les consoles sont devenues plus prisées que les bornes. Et cet âge d'or aura connu une révolution finale : l'avènement de la 3D. La 3D, tel était le fer-de-lance de la 4e Génération de machines, délaissant (parfois à tort) la bonne vieille 2D au profit d'une 3D encore balbutiante. Et pourtant, quel succès !





Du côté de Sony, la société japonaise s'est doucement implantée dans le secteur. D'abord, ce sont les labos de Sony qui ont créé le fameux DSP (le processeur audio) de la Super Nintendo, connu pour ses capacités et son timbre reconnaissable entre tous. Ensuite la société japonaise a édité pas mal de titres sous le nom de Sony Imagesoft (3 Ninjas Kick Back, Cliffhanger, Equinox, Hook, Last Action Hero, Mickey Mania ou encore Skyblazer), pas forcément de très grands jeux mais ça a permis à l'entreprise jusque-là spécialisée dans l'électronique grand public, le cinéma et la musique, de mettre un pied dans ce secteur prometteur et en plein essor qu'est le jeu vidéo.
Fort de ce succès, Sony s'associe à Nintendo pour créer la Play Station (en 2 mots), un support CD-Rom visant à offrir un add-on surpuissant et évolutif à la Super Nintendo, mais cette collaboration échoue brutalement. Les coûts en recherches & développement ne sont pas pour autant jetés à la poubelle, Ken Kutaragi (créateur du DSP de la Super NES) reprend son travail et se met à développer une console 100% Sony, j'ai nommé la PlayStation (en 1 mot). Alors que l'hégémonie était quasi parfaite entre Nintendo (leader) et SEGA (SNK et NEC ayant beaucoup de mal à suivre la cadence), Sony est le challenger qui va littéralement faire exploser les règles établies. On traite souvent Sony de suiveur : quand Nintendo sort une manette avec 2 gâchettes, eux sortent une manette avec 4 gâchettes, quand Nintendo met en avant son stick analogique et de la vibration, eux sortent la DualShock, la console utilise un support CD-Rom très à la mode et apprécié pour ses capacités de stockage, la console étant particulièrement douée pour nous offrir des vidéos (des FMV) au sein des jeux, dont les joueurs de l'époque étaient très friands. La Memory Card est inspirée de la Neo-Geo et l'hardware est clairement inspiré de l'univers PC.
Alors oui, Sony suit beaucoup les tendances (disque dur dans la PS3, détection SixAxis, PS Moves, PS Now, PS VR) mais on oublie souvent qu'ils innovent aussi, par exemple en implantant 2 sticks analogiques au lieu d'un et 4 gâchettes au lieu de 2, ce qui est actuellement devenue la norme. De plus, les consoles Sony utilisent souvent des supports avant-gardistes : DVD pour la PS2, Blu-Ray pour la PS3, Blu-Ray XL de 100 Go pour la PS5.




Voici le projet Play Station (en 2 mots) développé par Sony : une console 32-bits compatible avec la Super Nintendo. D'ailleurs le nom est devenu "Super Disc System Cartridge". Au final seul la manette rappelle la Super Nintendo mais ce n'était pas une raison pour que Nintendo fasse un coup d'entourloupe à Sony, en signant dans leur dos un contrat avec Philips...


Mais avant d'en arriver là, la PlayStation fut un coup de poker... un risque financier énorme qui est devenu un coup de maitre. Car si le constructeur nippon a eu un coup de faiblesse sur la génération PS3 (la faute à une console franchement mal fichue et difficile à programmer), avec le recul, depuis son entrée sur le marché du jeu vidéo, Sony domine le secteur : PSX, PS2 et PS4 ont été les consoles les plus plébiscités de leur génération respective. Et comme il y a un commencement à tout, c'est bien sûr avec la première PlayStation que tout a commencé. Une console "raz-de-marée" qui s'est vendue à plus de 100 Millions d'exemplaires (les mauvaises langues diront que ce chiffre est tronqué à cause de son lecteur CD qui tombait en panne et qui forçait de nouvelles ventes), avec derrière plus de 960 Millions de jeux vendus !
Un leadership que les autres constructeurs auront eu beaucoup de mal à suivre : la NEC PC-FX, la 3DO, l'Amiga CD32, la Bandaï Pippin, la FM Towns Marty et l'Atari Jaguar... toutes ont été des échecs plus ou moins cuisants. Seuls SEGA (avec la Saturn) et Nintendo (avec la N64) survécurent... difficilement (ils ramassèrent les miettes laissées par Sony diront d'autres commères). Avec son support CD, ses manettes bien fournies en touches, ses Memory Cards si pratiques et son hardware à la fois performant et facile à programmer, la PlayStation aura eu un succès retentissant qui fait encore écho aujourd'hui.
Ainsi après le succès des mini consoles de Nintendo (la marque au logo rouge sentant toujours le bon filon), c'est au tour de Sony de lancer sa PlayStation Classic (Classic étant une façon alternative de dire Mini). Les vraies questions sont : fait-elle mieux que les NES/SNES Mini, les jeux sont-ils bon, l'hardware est-il efficace... ? Autant de question qui trouveront des réponses dans les lignes qui suivent.






Le packaging

De toutes les consoles Mini que j'ai eu entre les mains (Super Nintendo Mini, Neo-Geo Mini, NES Mini, Mega Drive Mini), la PlayStation Classic est sans réfléchir la mieux emballée ! Nous avons une vraie belle boite, un carton doublement emballé et au touché velouté/glacé. A l'intérieur, la console est bien protégée par des emballages imbriqués. Sympa. Par contre nous n'avons pas de réelle notice (à l'image des autres consoles Mini), cependant la mini console est livrée avec 2 manettes (l'erreur de la NES Mini n'est pas répercutée), un câble HDMI et un câble d'alimentation 5 volts USB Type mini-B. Malheureusement, exactement comme les autres, Sony n'a pas inclus d'adaptateur secteur à son packaging, estimant que les chargeurs de téléphone sont tellement monnaie courante, que c'était inutile (une mode lancée par Nintendo avec sa NES Mini et qui sera suivi par toutes les consoles Mini qui lui succéderont).
En un sens c'est pas faux, tout le monde a un chargeur mais personnellement, je trouve ça vraiment dommage que Sony (Nintendo, SNK et SEGA au passage) rogne sur cet élément qui ne doit pas coûter bien cher à fabriquer. Certes on peut utiliser le chargeur de sa Nintendo 3DS, celui de son Samsung Galaxy ou de sa tablette... mais rien ne vaudra une installation "propre", avec des câbles bien rangés et un adaptateur secteur officiel estampillé du sceau de la console ou de la marque (ce qui n'est pas vraiment possible à faire lorsqu'un même chargeur sert aussi à charger quotidiennement son smartphone).



 

C'est assez rare pour le signaler (surtout sur une console Mini)
mais la PlayStation Classic est particulièrement bien emballée


Quant au prix annoncé, à sa sortie il était de 100€, un tarif jugé trop élevé. Ce n'est pas tant le produit qui pêche (la console est superbe, les manettes sont parfaites) mais plutôt la sélection de jeux, jugée inappropriée quand avant elle, la Super Nintendo Mini alignait 20 jeux presque tous mythiques et la Neo-Geo Mini proposait 40 titres, eux aussi mythiques pour la plupart. Du coup, la PlayStation Classic et ses 20 jeux pour la plupart bof-bof, ne méritait pas (aux yeux des acheteurs) un tarif si élevé. Heureusement, ce n'est pas un produit Nintendo (sarcasme quand tu nous tiens ^.^) et à l'heure où j'écris ces lignes, la PlayStation Classic ne coute presque plus rien.
Après une première baisse de prix au début de l'année 2019 (passant ainsi à 60€), Micromania a vite lancé une deuxième vague de promo pour vendre son surstock à 30€ pièce. Entre temps, le modding assez poussé de la console a fait son chemin (nous verrons ça en fin d'article) et on trouve cette brave petite PSX Mini pour à peine 25€. Si je vous l'accorde, la selection de jeux ne vaut pas tripette, dites-vous qu'une fois hackée (et la procédure est d'une simplicité affligeante) la console prend une inestimable valeur, faisant d'elle l'un des meilleurs supports retro existant. Et pour moins de 30€ neuf, il n'y a qu'une question à se poser : pourquoi s'en priver ?




Voici le contenu "unboxé" de la PlayStation Classic : une console 47% plus petite que l'originale,
1 câble HDMI, 1 câble d'alimentation, 1 pseudo-notice qui n'explique rien et 2 superbes manettes




Le design et les manettes

Comme toutes les consoles Mini de ces dernières années, Sony a repris l'exact design de son modèle d'origine (donc on parle de la première PlayStation, modèle SCPH-1000, grise et au design très classique, sortie en 1994 au Japon), et non de la PSOne, ce modèle restylé, sorti au cours de l'année 2000, faisant ainsi attendre la sortie de la PS2. La version Mini est 45% plus petite que le modèle de base (le volume est 80% plus faible), et niveau poids, elle ne pèse que 170 grammes, là où le modèle d'origine était assez lourd (normal puisque l'alimentation est incluse). Qui dit design original, dit qu'on retrouve les 3 fameux boutons en surface (Power, Reset et Open), et en façade, nous avons 2 ports USB Type A pour connecter les manettes. Le capot du lecteur optique est parfaitement dessiné mais il est factice, idem pour les 2 fentes Memory Card. Ceci dit on apprécie le souci du détail comme les ailettes de refroidissement sur les côtés, la fausse trappe à l'arrière (qui à l'époque cachait le port COM visant à upgrader la console si besoin) ou encore la forme des prises USB du pad, qui ressemblent à celles d'origine.



 


En fait le design se veut le plus proche possible de celui d'origine et malgré une grande précision dans le coup de rayon, on aurait aimé quelques détails de plus. C'est bête à dire mais j'aurai par exemple apprécié que le capot du lecteur CD puisse s'ouvrir. OK ce n'est qu'un détail et ça ne sert à rien, maintenant c'est exactement ce genre de petites attentions que j'ai apprécié sur la Mega Drive Mini (qui ne sortira qu'un an plus tard). Si le capot n'est pas amovible (en fait la partie supérieure de la console est monobloc), la présence de la touche "Open" s'explique par l'intégration de jeux contenant plusieurs CDs (Metal Gear Solid, Final Fantasy VII et Oddworld : L'Odyssée d'Abe) : lorsque le jeu vous demande de changer de CD, il suffit de presser la touche Open pour changer (virtuellement) de disque.





On apprécie que la console repose sur 4 pieds disposant de feutrine (ça évite les dérapages), et les manettes reprennent, elles aussi, l'exact design original. Si certains reprochent à ces control-pads une légèreté qui n'était pas d'actualité à l'époque, il s'avère pourtant que ces manettes sont très bien construites. Le souci, c'est qu'on a beau dire, mais la manette PlayStation a subi pas mal d'évolutions depuis ses origines et passer d'une DualShock 4 à celle-ci a de quoi surprendre... surtout au niveau des gâchettes. Par ailleurs ces pads sont les vrais modèles originels, sans fioriture, à savoir que nous n'avons pas de sticks analogiques et encore moins de vibrations. Maintenant il faut savoir que la première DualShock est sortie très tard dans la vie de la console (3 ans après la sortie japonaise de la PlayStation) et donc tous les jeux fonctionnaient de manière numérique (afin d'assurer 100% de compatibilité avec le parc de machines). Résultat, dans la ludothèque de la console, lorsque l'analogique était pris en charge, ce n'était qu'une option de luxe (idem pour la vibration).
Ainsi comprenez bien qu'au final peu de jeux utilisent l'analogique et/ou les vibrations, et pour Sony, c'était aussi l'assurance de fabriquer des manettes plus simples à concevoir, plus solides aussi. Grand amateur de la PlayStation depuis sa sortie en 1995 sur notre territoire (pour l'anecdote j'ai acheté ma console "day one" au tarif de 2099 Frs, avec une Memory Card japonaise au prix de 399 Frs, ainsi que 2 jeux : Battle Arena Toshinden et Ridge Racer... aaaahhhh que de souvenirs ^_^) je peux vous dire qu'à quelques micros détails près, ce sont exactement les même manettes qu'à l'époque. La prise en mains est fidèle, les sensations sont restées intactes, authentiques... le bonheur !





 

On peut penser ce qu'on veut de Sony, mais la manette PlayStation a été une révolution ! Reprenant les grandes idées du pad Super Nintendo (D-pad, touches en croix, boutons de gestion), ils ont amélioré le design avec 4 gâchettes au lieu de 2 et une excellente prise en mains. Plus tard avec la DualShock, c'est encore une fois Sony (en s'inspirant à nouveau de Nintendo et de son pad N64) qui révolutionnera les manettes avec les vibrations intégrées (et non dans un bloc additionnel) et surtout avec 2 sticks analogiques (au lieu d'un). Mine de rien, plus e 30 ans après, c'est bien le pad DualShock qui sert de base à toutes les manettes actuelles...


Car malgré les critiques (notamment envers ce D-Pad à 4 touches, la vraie croix directionnelle étant un modèle déposé par Nintendo), la manette PlayStation était à l'époque une vraie évolution : 4 gâchettes, 2 touches de gestion et 4 touches d'action, affublée des désormais célèbres triangle/rond/croix/carré. A noter que les câbles mesurent 1,35 m (taille réelle) ce qui est mieux que sur NES Mini mais encore bien trop court, nous forçant à avoir soit des rallonges USB, soit à se placer (trop) près de sa télé. Enfin, étant donné que ces manettes fonctionnent en simple USB, il suffit de les brancher sur votre PC pour obtenir un superbe pad farci de touches ayant une très bonne prise en main. En effet, à partir de Windows 7, le pad est parfaitement reconnu et il sera le compagnon idéal pour tester vos jeux sur émulateurs. Mieux encore, étant donné qu'il dispose de 2 gâchettes supplémentaires par rapport au pad Super Nintendo, les 2 gâchettes restantes pourront servir (par exemple) à réaliser des sauvegardes rapides (save states), idéal sur des jeux particulièrement retors nécessitant des sauvegardes millimétrées. Je m'égare un peu, mais en attendant, vu que le packaging inclus 2 manettes, tout d'abord vous pourrez apprécier les jeux multi-joueurs de votre PlayStation Classic (ils sont peu nombreux mais un Battle Arena Toshinden, un Tekken ou un Super Puzzle Fighter II Turbo ne s'apprécient vraiment qu'à plusieurs), ensuite ces manettes seront des compagnons parfaits pour vos sessions sur émulateurs. Quand on sait ce que coûte un bon pad, même pour le retro-gaming, on peut également se dire qu'au prix de cette console mini, on obtient 2 manettes pour un prix imbattable.


Hormis une poids allégé, la manette reprend l'exact design du modèle d'origine. Un régal de prise en mains et de fonctionnalités avec sa multitude de touches qui deviendront très vite la norme sur les générations suivantes. D'ailleurs, pour cette PlayStation Classic, Sony a eu le bon gout d'inclure 2 manettes, qui sont en plus parfaitement compatible sur PC sous Windows




L'hardware

La PlayStation d'origine était (en 1994) une machine très puissante, les concepteurs (menés par Ken Kutaragi) ont fait en sorte de créer la console la plus performante possible, mais aussi la plus facilement programmable, tout en restant dans un coût de fabrication modeste, qui devait rester un produit accessible et grand public. Après tout, comme toutes consoles existantes, elle n'égale pas les plus performants PC de son époque, qui disposaient déjà de cartes accélératrice 3D et donc, d'un gros lissage des textures. Malgré un cahier des charges précis et un prix de revient contenu, la PlayStation dévoilait une fiche technique très intéressante, bien qu'elle prête forcément à sourire aujourd'hui, 25 ans après sa sortie. A ce propos, vous noterez que cette console Mini est sortie mondialement (pas de sortie décalée au Japon ou en Europe, comme ça se fait souvent), soit le 3 décembre 2018, ce qui correspond au 24e anniversaire de sa sortie officielle japonaise (c'était le 3 décembre 1994).
Ce détail mis à part, la PlayStation affichait une très belle fiche technique pour son époque : processeur principal MIPS R3000a (32-bits) cadencé à 33 Mhz, processeur vidéo (GPU) type "T&L" (32-bits) gérant les effets mode7 et toute la partie 3D, décompresseur vidéo MDEC, 2 Mo de RAM principale plus 1 Mo de RAM Vidéo, son stéréo 16-bits sur 24 canaux, gestion de 4.000 sprites 2D ou de 180.000 polygones texturés, 16 Millions de couleurs, lecteur double vitesse et support CD-Rom de 650 Mo, les jeux pouvant tenir sur 1 à 5 CDs... bref, de quoi vendre du rêve à tous les gamins de l'époque. D'ailleurs, pas seulement à eux puisque la PlayStation a véritablement été la première console dites "mature" du marché. Normal, les joueurs qui ont commencé sur NES et qui ont continué sur Super Nintendo et Mega Drive, sont désormais de jeunes adultes. C'est juste une histoire de continuité naturelle.
Du coup, elle fut aussi la première console à véritablement démocratiser le jeu vidéo en tant que divertissement grand public, au lieu de le cantonner à une activité de "nerd" et de "nolife". Si bien entendu la PlayStation n'impressionnera personne aujourd'hui, je peux vous dire qu'à sa sortie, la console du challenger a envoyé du lourd ! Une console qui par ailleurs, a suivi les bonnes traces du PC en démocratisant ces fameux CD de démos (démos qui se font bien trop rares aujourd'hui). Et je suis sûr que les anciens gamers auront un rictus nostalgique si je leur parle du fameux Demo One, un CD inclus au packaging de la console, qui offrait une superbe intro, des démos techniques hallucinantes (le T-Rex !) ainsi que des démos des jeux sortis en même temps que la console.




De bas en haut : la PlayStation originelle, la
PSOne et enfin la PlayStation Classic


24 ans plus tard, la PlayStation a laissé un patrimoine énorme et je dirai même indémodable. Moi le premier, il m'arrive fréquemment de relancer quelques bonnes vieilleries telles que Resident Evil, Tomb Raider, DOOM, Air Combat ou ce bon vieux et indomptable WipEout. Notre version Mini a donc la lourde tâche d'hériter de ce patrimoine, de faire rêver les anciens qui n'ont plus touché à cette machine depuis des années, mais aussi de faire découvrir ses richesses aux gamers trop jeunes pour n'avoir connu au mieux que la PS3.
La PlayStation Classic dispose d'une partie hardware finalement assez proche de toutes les consoles Mini actuelles. La puce principale est naturellement un SoC (une puce "tout en 1") développée par MediaTek (c'est le ARM MediaTek 8167A) et fournie par Allwinner. Elle incorpore en premier lieu un processeur principal à 4 coeurs (un CPU Quad-Core), le Cortex-A35 cadencé à 1,5 Ghz. C'est un processeur ARM 32/64-bits de 8e génération, basse consommation mais aux performances assez étonnantes (il a vu le jour en 2015). A titre de comparaison, la Super NES Mini (ainsi que le micro-ordinateur Raspberry Pi2) utilise un Cortex-A7 cadencé à 1,2 Ghz : les performances sont nettement moins élevées mais avouons-le, on ne parle pas du même type de jeux non plus. La partie graphique est assurée par un PowerVR GE8300, un puissant GPU qui a vu le jour en 2016 et qui est capable de bien des prouesses techniques. Ce choix s'explique par le fait que la PlayStation propose des jeux en 3D qui sont ici "émulés", il fallait donc un hardware assez costaud. Etant donné que nous parlons d'un SoC, le CPU et le GPU sont réunis au sein de la même puce.





La carte mère est conçue par Sony lui-même, et elle intègre 1 Go de RAM (sur 2 puces de 512 Mo type DDR3) et une mémoire flash de 16 Go (pour contenir les jeux) au format eMMC. Sachant qu'un jeu PlayStation pèse en moyenne entre 300 et 650 Mo par disque, en effet ça peut vite grimper. La PlayStation Classic se sert d'une distribution Linux pour processeur ARM, et de l'émulateur open source PCSX ReARMed pour faire fonctionner ses jeux. Un sujet qui a créé une polémique à sa sortie, car Sony n'avait même pas été foutu de développer son propre émulateur (ou d'adapter son propre code étant donné que les émulateurs des PSP, PS3 et PS4 fonctionnent très bien). Maintenant, sachant à quel point PCSX fonctionne bien sur PC, je comprends que le constructeur ne soit pas allé chercher plus loin ce dont il avait besoin.




La carte mère de la PlayStation Classic (cliquez pour agrandir)


Ensuite le port HDMI fourni un signal en 720p / 60hz, avec une compatibilité 50hz. A l'image des autres constructeurs, Sony a fait le choix d'offrir un signal HD minimal, laissant aux téléviseurs le bon soin d'upscaler l'image. On note aussi la présence de 2 puces supplémentaires : la Mediatek MT6392A qui sert à la gestion de l'alimentation, et la Mediatek RTS5482 qui gère les ports USB. Je pense que le SoC, avec son gros CPU et sa performante partie graphique, devait être déjà assez complexe comme ça, Sony a donc fait le choix de séparer les fonctions, afin d'éviter d'avoir une puce centrale trop complexe et donc plus chère à fabriquer.
Enfin notez que l'alimentation se fait via un port USB Type mini-B. Ce n'est pas l'idéal, surtout à l'heure où les USB Type-C, largement plus commodes, commencent à se démocratiser. Signalons également que cet hardware, assez performant, consomme un peu plus que chez la concurrence. Avec ses 1 Ampère demandés (la console consomme donc 5 Watts, 2 fois plus que la SNES Mini), il faudra un adaptateur secteur un poil plus musclé que les vieilleries qui trainent au fond des cartons depuis des années (d'ailleurs je vous conseille un chargeur 2 Ampères, car qui peut le plus, peut le moins comme on dit). Mais nul doute que celui de votre récent Smartphone fera amplement l'affaire, ce qui ne justifie pas l'incompréhension (une fois encore) de ne pas inclure d'adaptateur secteur officiel et dédié. Mais que voulez-vous, partout où on peut gratter de la thune...






L'interface

L'interface de notre PlayStation Classic a été jugé austère, minimaliste... Sans doute que les gens qui ont critiqués cette interface, ont la mémoire vraiment courte car quelques mois auparavant sortait la Neo-Geo Mini et si vous voulez de l'interface austère, là vous serez servis ! Et que dire de celle des NES et SNES Mini, qui sont à peine mieux ? Plus jolies, oui je veux bien, mais pas plus fonctionnelles, ni vraiment mieux loties en termes de fonctions. L'interface de la PlayStation Classic reprend le design du premier BIOS japonais, avec ses couleurs bleues surcontrastées, mais je ne suis pas sûr que l'interface européenne, avec son quadrillage gris et bien moche, aurait été préférable (à noter que de toute façon, les consoles européennes suivantes ont repris, elles aussi, le design bleuté).
La liste de jeux est présentée sous la forme d'un menu circulaire rotatif en pseudo 3D, exactement comme les CD démos de l'époque. Autant dire que les souvenirs refont vite surface, ce que les autres ont volontairement occultés. Sans dire que la console possède une vraie intro, à l'allumage s'affiche le logo de la marque ainsi que la fameuse sonorité que tout fan reconnaitra à la première note. Comme ailleurs, l'interface est intégralement en français (ce qui n'est pas le cas des jeux, malheureusement) et il sera possible de faire un reset d'usine en cas de vente. Il y a bien des options d'économie d'énergie, mais le plus intéressant c'est que chaque jeu possède une Memory Card (virtuelle) dédiée, ainsi qu'un emplacement pour la sauvegarde rapide (save-state).
Comment ça, une seule ? Et oui, à la différence des autres, la PS Mini n'en propose qu'une et ce pour une raison bien simple : avec plus de RAM et un système d'exploitation plus complexe, les save-states sont donc naturellement plus volumineuses que sur les jeux 8 et 16-bits (même si ce n'est pas une excuse pour en proposer si peu). La save-state est évidemment le gadget le plus intéressant de la console puisqu'elle permet de sauvegarder son jeu à un instant précis et d'y revenir autant de fois qu'on veut. C'est pratique sur les jeux un peu difficiles, pour sauvegarder son avancement avant d'éteindre la console ou faire une petite "save" juste avant un passage qu'on sait un peu plus tendu, comme le boss final de Toshinden par exemple, ou plus généralement L'Odyssée d'Abe... dans son intégralité !




L'interface n'est pas dénuée d'un certain charme retro (très poche de celle de l'original),
cependant les fonctions sont pour ainsi dire aux abonnés absents


Pour réaliser une save-state, ou changer de jeu, comme toujours avec les consoles Mini, il faudra presser la touche Reset... une gageure qui vous forcera à vous lever, souvent, pour justement profiter de cette intéressante option, là où une combinaison de touches aurait largement fait l'affaire (au hasard Start + Select). Au pire, quitte à déroger légèrement du design des manettes d'origine, Sony aurait pu incorporer une touche centrale (comme la touche PS des DualShock 3 et 4), qui aurait ouvert un sous-menu où on aurait pu sauvegarder, charger son jeu ou revenir à l'écran de sélection. Mais comme d'habitude, sous couvert d'authenticité, Sony ne propose rien d'original ou de confortable... exactement comme les concurrents. C'est d'autant plus rageant que le câble des manettes n'est vraiment pas long donc soit vous utilisez des câbles longs, histoire d'avoir la console à porté de mains, soit vous passez votre temps à vous lever pour changer de jeu ou sauvegarder. Sony n'a pas pris leçon de ses concurrents et nous livre finalement une console Mini avec les mêmes et rebutants défauts que les autres...
Par contre c'est un fait, étant donné la puissance de son hardware et le très bon core d'émulation, vous vous doutez bien que les jeux sont parfaitement émulés : pas de nouveaux bugs, c'est toujours fluide et sans accroc. Pour ce qui est des notices, Sony a fait comme les copains : chaque page de jeu nous donne un QR Code qui nous renvoie à une page Internet. Entre nous, vu les capacités de la Mémoire Flash (qui est de 16 Go je le rappelle et qui est loin d'être pleine) le constructeur aurait pu faire l'effort d'intégrer les notices à la console, notices qui seraient dans la langue de l'interface bien entendu. Décidément, y'en a pas un pour rattraper l'autre...



 

Si presser la touche Open pour changer (virtuellement) de disque est une idée sympa,
à contrario appuyer sur Reset pour changer de jeu ou réaliser une sauvegarde, est
aussi peu réactif, pratique et intuitif que chez la concurrence...


Comme évoqué, lorsqu'un jeu vous demande de changer de disques, il suffira d'appuyer sur le bouton Open pour passer, en toute simplicité, d'un disque virtuel à l'autre... un peu comme à la belle époque où on pressait ce même bouton pour ouvrir le capot du lecteur, afin de changer de CD. Comme la console ne dispose pas de bouton d'alimentation bistable (le bouton Power étant un simple poussoir) une diode à 3 couleurs nous indique son état : orange sous tension mais en veille, vert en marche, rouge pour la surchauffe (généralement la console s'éteint d'elle même quelques secondes après).
La sortie vidéo, qui se fait via un câble HDMI classique, avec un signal en 720p - 50/60hz (il y a aussi un mode 480p mais je n'en vois pas l'intérêt, le format HD minimal étant justement le 720p). Si l'interface est en plein écran, sur tous les jeux datant des années '90 le format d'origine est en 4:3. La console ne prévoit pas d'élargissement de l'image en 16:9 (qui serait alors déformée, écrasée, l'étirement rendant en plus l'image floue), ce qui n'est pas un mal contrairement à ce que certains pensent. Cependant il est plus regrettable qu'aucune autre option n'existe. Je ne parle pas de scanlines (tentant en vain de reproduire l'effet tube cathodique - le résultat sur les autres machines étant toujours dégueulasse), mais on aurait grandement apprécié d'avoir à minima un léger zoom sur image (un élargissement modéré de l'image, jusqu'au 14:9 par exemple), des skins (bordures d'écran) aux couleurs de la marque ou mieux encore, un lissage des textures, comme le permet la plupart des émulateurs PSX tournant sur PC. Cette dernière option fait vraiment défaut car comme on peut s'en douter, la 3D de l'ère PlayStation pique un peu les yeux !




Cet écran de démarrage rappelle
forcément de bons souvenirs ^_^


Là où la 2D s'accommode finalement très bien avec les supports HD (rendant les pixels bien nets et colorés), ici la 3D fait mal aux yeux, l'aliasing est omniprésent et on n'échappe pas aux soucis intrinsèques de la machine, à savoir des textures qui ont la bougeotte et pas mal de clipping. Ainsi des jeux comme Destruction Derby, Twisted Metal ou Rainbow Six, qui n'étaient déjà pas bien beaux à leurs sorties respectives, deviennent vite insupportables sur un grand écran HD. Du coup une petite amélioration logicielle n'aurait quand même pas fait de mal et au final, ce sont les jeux en 2D (comme Oddworld, Puzzle Fighter ou Resident Evil avec ses plans fixes) qui, une fois encore, s'en sortent le mieux.
Autres options manquantes : le rembobinage (replay) n'est pas à l'ordre du jour (sans doute trop complexe à mettre en œuvre sur une telle machine... après tout on n'est plus sur de la 2D), pas plus que des codes Action Replay (bien qu'on puisse imaginer qu'il y ait des droits de licence pour ça). Nous n'avons donc rien de tout ça, et à l'image de la concurrence, Sony s'est contenté du minimum syndical : un produit fonctionnel mais sans aucune fioriture.




L'interface propose une Memory Card et une unique save-state par jeu. Une
interface sans fioriture et sans options : pas de lissage graphique,
par d'élargissement de l'affichage, pas de replay...




Les jeux intégrés

Comme c'est souvent le cas, la PlayStation Classic existe en 2 versions : une occidentale (pour les Etats-Unis et l'Europe, mais aussi la Chine et la Corée) et une asiatique (Japon, Hong-Kong et Taïwan). Chaque console intègre une sélection de 20 jeux, dont 8 sont exclusifs à chaque version. Il faut le reconnaitre, la version asiatique n'est pas forcément mieux lotie, c'est juste que notre version occidentale/internationale colle peut-être un peu mieux à notre profil de joueur (bon après c'est aussi une question de gout).
Voici la liste complète :


Les jeux communs :

  • [voir le test] Battle Arena Toshinden (version PAL)
  • [voir le test] Final Fantasy VII
  • [voir le test] Metal Gear Solid
  • [voir le test] Resident Evil : Director's Cut (version PAL)
  • [voir le test] Ridge Racer Type 4
  • [pas de test] Intelligent Qube
  • [pas de test] Jumping Flash (version PAL)
  • [pas de test] Mr Driller
  • [pas de test] Revelations : Persona
  • [pas de test] Super Puzzle Fighter II Turbo
  • [pas de test] Tekken 3 (version PAL)
  • [pas de test] Wild Arms


  • Les exclusivités occidentales :

  • [voir le test] Oddworld : Abe's Oddysee (version PAL) v
  • [voir le test] Rayman
  • [pas de test] Cool Boarders 2 (version PAL)
  • [pas de test] Destruction Derby (version PAL)
  • [pas de test] Grand Theft Auto (version PAL Multi)
  • [pas de test] Syphon Filter
  • [pas de test] Tom Clancy's Rainbow Six (version PAL Multi)
  • [pas de test] Twisted Metal


  • Les exclusivités asiatiques :

  • [voir le test] G-Darius
  • [voir le test] Gradius Gaiden
  • [pas de test] Arc the Lad
  • [pas de test] Arc the Lad II
  • [pas de test] Armored Core
  • [pas de test] Parasite Eve
  • [pas de test] SaGa Frontier
  • [pas de test] XI






  • Malgré toutes les critiques qu'on érigera envers cette sélection, Sony a passé des accords avec des éditeurs de tous les horizons : Capcom, Namco, Take Two, Altus, Konami et Square. Cependant, par où commencer ? Pas facile de traiter un tel sujet, tant il y a à redire ! Procédons donc par ordre. Dans la liste des jeux, on remarque que notre version occidentale ne dispose d'aucun shoot-them-up, alors qu'en Asie ils en ont 2 (G-Darius et Gradius Gaiden) et pas des moindres. Si bien entendu on sent bien que des titres purement asiatiques comme Parasite Eve, Armored Core et Arc the Lad sont là pour séduire les joueurs du côté où le soleil se lève, de notre versant du globe nous avons des jeux sans grand intérêt (Twisted Metal, Rainbow Six, GTA), bien souvent parce qu'ils ont mal vieillis. Après je l'admets, dans nos exclues, Rayman et Oddworld font bien pencher la balance.
    Pour notre version occidentale, nous n'avons que 2 jeux traduits en français : GTA et Rainbow Six. Comment ça, Oddworld, Resident Evil, Final Fantasy VII, Wild Arms et même Ridge Racer Type 4, sont uniquement en anglais ? Et oui, sur ce coup les incompréhensions se sont multipliées, d'autant plus que ces jeux étaient justement traduits à l'époque. Les jeux sont donc des versions PAL UK (uniquement en anglais), au lieu de PAL multi-langues : c'est d'une absurdité sans nom ! Les ROMs (en fait des fichiers ISOs) étant plus ou moins du même volume, la compatibilité 50hz étant déjà effective, Sony a clairement tout fait de travers sur ce coup-là ! C'est ici que cette PlayStation Classic mange son plus gros carton rouge ! Car oui, allez savoir pourquoi, 9 des 20 jeux proposés sont en plus des versions PAL... et donc des versions en 50hz (soit en 25 images/seconde).
    Proposer des versions 50hz sur des jeux de combats et de courses, alors que justement, ce sont ces jeux-là qui doivent bouger, être rythmés, on se dit qu'il y a un problème chez les têtes pensantes de Sony (d'une manière générale, quitte à ce que les jeux soient tous en anglais, autant que ce soit des versions NTSC US et donc 60hz). Si pour une fois ça fait plaisir qu'on pense à nous (joueurs européens), je peux vous dire que cette petite attention ne sert absolument à rien, ou alors il fallait évidemment proposer tous les jeux en version multilingues. De plus, à l'heure des téléviseurs HD, la console fournissant de base un signal 60hz, offrir des jeux 50hz est totalement contradictoire. Pire encore, les joueurs de l'ancien secteur NTSC (comme les américains) ont clairement vu la différence, avec des jeux plus lents que ce qu'ils ont connus à l'époque. C'est vraiment n'importe quoi !!




    Sur 20 jeux, 9 sont des versions PAL 50hz, alors que seulement 2 jeux sont
    multilingues. Quitte à avoir des jeux 50hz, autant que tous proposent
    la VF, surtout ceux qui étaient traduits à l'origine


    Dans cette liste occidentale (puisque j'en reviens à la console sortie chez nous), nous avons clairement 3 niveaux d'intérêt. Bien sûr, les lignes qui suivent sont totalement subjectives (les goûts et les couleurs comme on dit). Donc nous avons Intelligent Qube, Mr Driller, Cool Boarders 2 (je déteste les jeux de sport, c'est pas nouveau), Destruction Derby, Rainbow Six et Grand Theft Auto (qui malgré leur VF, n'ont plus aucun intérêt) et enfin Twisted Metal, sont des jeux qui aujourd'hui, ont beaucoup trop vieillis pour y jouer plus longtemps qu'un laps temporel limité, afin d'assouvir une quelconque curiosité.
    Maintenant il y a les Final Fantasy VII, Metal Gear Solid, Wild Arms et Persona, qui sont des jeux d'aventure / RPG, dont le nombre de dialogues non traduits est trop vite rédhibitoire. Si vous pouvez suivre les grandes lignes du scénario (et encore), les subtilités, les ordres de missions, le tenants et aboutissants de certaines conversations vont vite vous perdre (et ne venez pas me dire que tout le monde maitrise si bien l'anglais, on reste des français, c'est donc en français qu'on comprend le mieux les textes, et que ceux qui se la raconte se remettent un peu en question de temps en temps). Pour le reste, je dois l'admettre, les jeux sont tout à fait praticables : Oddworld dispose de peu de dialogues, Resident Evil (ici dans sa superbe version Director's Cut - presque 2 jeux en 1) n'a rien de sorcier à comprendre, idem pour Syphon Filter.
    Enfin pour les Rayman, Battle Arena Toshinden, Jumping Flash, Ridge Racer Type 4, Super Puzzle Fighter II Turbo et Tekken 3, soit les jeux étaient déjà en anglais, soit des textes traduits n'auraient pour ainsi dire eu aucun impact sur notre plaisir d'y jouer. Ceci dit comme vous pouvez le constater, au final la console propose 8 bons jeux tout à fait abordables, auxquels s'ajoutent les 4 jeux d'aventure / RPG si jamais votre niveau d'anglais va au delà d'un simple niveau scolaire (ce qui sera le cas de peu de personnes, ne nous leurrons pas). D'ailleurs il faut préciser que Final Fantasy VII a longtemps couté une vraie fortune ! Ce jeu est longtemps resté un calvaire à trouver d'occasion dans une tranche de prix raisonnable (disons moins de 100€ - aujourd'hui les choses semblent s'être tassées). Quant aux autres, comme déjà dit, au delà de la simple curiosité, ils n'ont plus d'intérêt.





    Je tiens quand même à faire un aparté par rapport au fait que pour ainsi dire tous les jeux sont en anglais... ce que je suis le premier à fustiger. En effet, tout le monde critique la PlayStation Classic pour ça, mais étrangement, je n'ai pas vu les mêmes critiques envers la Super Nintendo Mini. Pourquoi ? Sans me faire l'avocat de Sony, j'aimerai comprendre pourquoi dès qu'il s'agit d'un produit Nintendo, il jouit d'une sorte de manne, d'incantation vaudou qui le rend intouchable. Pourtant à bien y regarder, sur Super Nintendo Mini nous n'avons que des jeux en anglais, alors même que de gros RPGs sont présents, ce qui les rend quasi-impraticables pour les indomptables anglophobes. Mais visiblement, personne n'en a tenu rigueur à Nintendo, prétextant que les jeux 16-bits ont généralement un dialecte assez léger.
    C'est en partie vrai, maintenant j'aimerai que les choses soient claires : si on critique une console pour un défaut (ou qu'on lui passe ces-dit défauts) il est normal qu'on fasse de même pour toutes les autres. Ce n'est pas parce que c'est un produit Nintendo, qu'il est exempté de toutes critiques... et comptez sur moi pour justement les évoquer, insister plus lourdement encore, si jamais j'y vois une flagrante forme de laxisme envers ce constructeur qui prend un peu les joueurs pour des cons depuis la sortie de la Wii... Mais là je m'égare, recentrons nous sur notre sujet du jour.




    Depuis toujours, les produits Nintendo jouissent d'un étrange passe-droit qui fait qu'on voit les défauts chez les autres, mais pas chez eux. Sans vouloir défendre la PS Classic outre mesure, pourquoi fustigeons-nous sa sélection de jeux quasi tout en anglais, sans rien dire à propos de la SNES Mini, alors qu'elle fait exactement la même chose ? Pourquoi Nintendo profite-t'il d'une immunité à toute épreuve ?


    Je terminerai donc ce chapitre jeux en évoquant le fait que 20 jeux, c'est peu. Il est vrai qu'ici on ne parle plus de titres 16-bits pesant au maximum 6 Mo, mais bien des jeux tenant sur CD-Rom de plusieurs centaines de Mega-Octets chacun. Maintenant il faut savoir que la mémoire Flash est vraiment peu couteuse de nos jours et les 16 Go inclus n'ont dû couter qu'une poignée d'€uros sur le prix final, à tel point que proposer 32 Go n'aurait pour ainsi dire rien changé. C'est d'autant plus vrai qu'à l'origine la console était assez chère (100€) tout en proposant une sélection pâlichonne. Tout à fait entre nous, j'aurai bien vu la console être doté de 32 Go histoire de proposer au moins 30 ou 35 titres et surtout (détail ayant son importance) j'aurai volontiers changé certains titres dont tout le monde se contre-fous (Mr Driller et Intelligent Qube, sérieusement monsieur Sony ?!) pour des titres mythiques et honteusement absents.
    Car il manque un paquet d'excellents jeux, des jeux qui ont forgé l'identité même de la console ! Si je vous parle de Tomb Raider (véritable tournant du jeu d'aventure), de Gran Turismo (jeu le plus vendu de la console), de Crash Bandicoot (qui était pour ainsi dire la mascotte de la PlayStation), de Spyro, de WipEout (jeux de courses très avant-gardiste) ou de Silent Hill (digne concurrent des survival-horrors de Capcom), vous en conviendrez que la sélection est complètement partie de travers. Et ce n'est pas une de question de droit pour la plupart, puisque Sony a passé des accords avec ces mêmes éditeurs, lui-même étant le détenteur de beaucoup de ses propriétés.




    En plus de ne proposer quasiment que des jeux en anglais, parfois même en version PAL,
    il manque un sacré paquet de titres parmi les plus mythiques de la console !
    Allo Sony, c'est voulu de pondre une liste aussi minable ?


    En approfondissant le sujet, on voit clairement qu'il manque beaucoup de jeux comme Ace Combat (Air Combat), Alien Trilogy, Capcom vs SNK Pro, Castlevania : Symphony of the Night, Command & Conquer, Diablo, Die Hard Trilogy, Dino Crisis 2, Disruptor, DOOM, Duke Nukem, Exhumed, les Final Fantasy VIII et IX, Formula 1, Legacy of Kain et Soul Reaver, les Pandemonium, le premier Ridge Racer (LE jeu qui a propulsé à lui seul la carrière de la console au Japon) ou encore Street Fighter Alpha 3 (le meilleur opus de la série spin-off)... car je ne reviendrai pas sur la précédente liste, qui comporte en plus, pas mal de suites et bien entendu des tas de noms que j'oublie de mentioner (Croc, Suikoden, Vandal Hearts, Parappa, Chrono Trigger, SoulBlade, Parasite Eve, Colony Wars, R-TYPE Delta, Les Chevaliers de Baphomet et tellement d'autres !).
    Comme vous le voyez, même en restant sur les mêmes éditeurs (comme Sony lui-même qui possède WipEout et Gran Turismo) la liste des jeux auraient dû être nettement plus prestigieuse, en incluant aussi les fameuses versions françaises (qui généralement se partageaient l'affiche avec les langues espagnole, allemande et italienne) rendant ainsi hommage à l'impressionnante ludothèque de la console, tout en faisant plaisir aux joueurs du monde entier. Mais comme souvent avec ces consoles Mini, le but est de se faire un max d'argent sans trop investir en développement ou en réflexion sur la liste de jeux intégrés, décevant forcément celles et ceux qui en attendaient beaucoup. Et avec cette PlayStation Classic, on peut le dire, Sony a réussi à faire pire que tous ses concurrents... C'est un bel exploit !







    L'univers du hacking
    (modding)

    Si la PlayStation Classic a fait un bide monumental, allant jusqu'à être traitée de pire console Mini du marché, il faut savoir qu'en réalité, elle a réellement eu 2 vies. En effet, si l'interface n'était pas terrible, à minima elle était fonctionnelle. Après ça, le design de la console est bon, les manettes sont excellentes et niveau hardware il faut le savoir, la PS Mini est l'une des plus puissante du marché. En effet, entre son CPU assez musclé, sa grosse RAM de 1 Go et son GPU de qualité, la PlayStation Classic en a dans le ventre ! Malheureusement le mal était déjà fait et Sony s'en est mordu les doigts ! La faute à une liste de jeux lamentables dont presque tous sont en anglais, quand justement Sony et sa console ont démocratisés les localisations, notamment au niveau du doublage. Résultat, la console s'est peu vendue, et elle fut rapidement bradée car les revendeurs se sont retrouvés avec des stocks qui ne s'écoulaient pas. Nous même nous l'avons payés 30€ neuve et à l'origine je pensais que ce serait un objet d'ornement et que les manettes seraient recyclés pour le rétrogaming (émulateur) sur PC.
    Cependant, si je vous parle de seconde vie, ce n'est pas anodin ! En effet, avec ses bonnes performances et son hacking ultra facile, la PlayStation Classic est rapidement devenu une console de choix pour y installer tous ses jeux PSX mais pas que... en effet, tout à fait capable de faire tourner certains gros émulateurs (notamment sous RetroArch), la PlayStation Classic est devenue l'objet de convoitise ! Il faut dire qu'une console si peu chère et capable de faire tourner les jeux 3DO, Nintendo 64, DreamCast, PSP (bien entendu pas de façon parfaite, ça reste de l'émulation logicielle) ainsi que tous les jeux des Générations précédentes, avec en prime 2 bonnes manettes et une sortie HDMI... ça ne court pas les rues ! Ainsi, plusieurs années après l'arrêt de sa commercialisation et au moins autant que les consoles mini de Nintendo, la PlayStation Classic a vu son prix exploser en occasion ! Coûtant à nouveau dans les 100 à 150€ d'occaz', les bidouilleurs ont finis par comprendre qu'il ne faut jamais s'arrêter à la liste des jeux inclus...




    La PlayStation Classic est la plus puissante console Mini du marché,
    elle est donc capable d'émuler bien des systèmes...


    Il existe plusieurs façons de craquer sa console mini, mais ici je n'en évoquerai que 3. Il y a BleemSync, AutoBleem et les True Blue Mini. Je commencerai par ce dernier. Il faut savoir que la PlayStation Classic se craque très facilement. Par exemple, il suffit de brancher un clavier USB pour pouvoir entrer en toute simplicité dans le BIOS de la console. C'est ainsi que les hackeurs ont découvert qu'on pouvait activer certaines fonctions (comme les scanlines), passer certains titres en Full 60hz mais aussi que d'autres jeux devaient être intégrés, tels que Gran Turismo, Tomb Raider, Silent Hill, Driver, Crash Bandicoot ou encore Legacy of Kain. Des jeux visiblement prêts à être émulés mais qui ont été abandonnés sur la version finale.
    Pourquoi ?
    J'ai peut-être 2 éléments de réponses : tout d'abord pour une question de droit. En effet, la licence Crash Bandicoot appartient désormais à Activision (et aucun de leurs jeux ne fait parti de la sélection finale) et Legacy of Kain appartient à Eidos Interactive, lui même appartenant à Square Enix (et malgré la présence de Final Fantasy VII, pas sûr que l'exploitation de cette licence aurait été simple). L'autre raison, c'est peut-être aussi le manque de place sur la Mémoire Flash. Bien que cette hypothèse soit finalement peu probable, il se peut que malgré tout Sony ait volontairement éliminé certains jeux, soit par manque de place, soit pour des coûts d'exploitation trop chers. Maintenant il est clair qu'on aurait bien échangé Legacy of Kain, Crash Bandicoot et Silent Hill, contre certains titres (franchement secondaires) de la liste finale.




    Les True Blue Mini sont un bon moyen de gonfler
    sa ludothèque sans toucher à la console


    Pour en revenir aux True Blue Mini, ce sont des clés USB qui contiennent de 58 à 203 titres ! Il existe 5 packs de jeux : le "Fight Pack" (32 Go) propose 58 jeux de combats allant de la trilogie Toshinden, à l'intégrale Street Fighter, tous les Mortal Kombat en passant par les adaptations des jeux SNK, sans oublier Dead or Alive, Bloody Roar, Guilty Gear, la trilogie Tekken, Soul Blade ou encore Zero Divide. Le "Meth Pack" (de 64 Go) propose tout ce qui est jeux d'aventure, de rôle, de courses et d'action (cette fois il y a 101 titres !) : Chrono Cross et Chrono Trigger, Clock Tower, D, les Destruction Derby, Die Hard Trilogy, Fear Effect, MDK, Medal of Honor, Metal Slug X, Nightmare Creatures, les 2 Pandemonium, R-TYPE Delta, Rollcage, Star Wars : Dark Forces ou encore les Worms. Le "Crackhead Pack" (64 Go) propose une sélection variée : Legacy of Kain, Breath of Fire III et IV, Crash Bandicoot, Croc, Diablo, les Dino Crisis, les Driver, les Final Fantasy IV à VIII, la trilogie des Gex, les Gran Turismo, Soul Reaver, Legend of Legaia, Mega Man X4, la trilogie des Resident Evil, les Spyro, Legend of Mana, les Suikoden, les Syphon Filter, les 3 premiers Tomb Raider, Vandal Hearts ou encore la trilogie des WipEout.
    Le "Weed Pack" (64 Go) malgré son nom qui sent la fumette, propose 99 jeux d'un peu tous les horizons avec : Alone in the Dark 2, Castlevania Chronicles, Command and Conquer, Descent, Discworld, DOOM, Duke Nukem, G-Police, Lost Vikings 2, Mega Man X5, Quake II, Rayman 2, Test Drive 4 et 5, Tobal, les 2 Tomb Raider restants ou encore V-Rally 2. Enfin, le "Overdose Pack" fait 128 Go et propose 203 jeux (pour ainsi dire tout ce qu'il reste !) : Ace Combat 2 et 3, Alien Trilogy et Resurrection, Colony Wars, Earthworm Jim 2, Evil Zone, Exhumed, Fear Effect 2, Fighting Force, Mega Man X6, Need for Speed, Nuclear Strike, Omega Boost, Project Overkill, Rage Racer, Rapid Reload, Raystorm, les 2 Strider, les King of Fighters ou encore Wing Commander III.
    Bien entendu ces listes sont non-exhaustives, mais vous en conviendrez que nous n'avons que du lourd ! Ce produit est bien évidemment non officiel, chaque clé coute environ 30€ sur Amazon (40€ pour la Overdose mais avec 203 jeux, ça se comprend) et vous n'avez rien à faire : vous connectez simplement la clé sur le port USB 2 de la console (notez que chaque True Blue Mini contient un hub USB pour profiter du multi-joueurs) et votre liste de titres gonflera d'un coup ! Avouez que c'est un bon (et pas cher) moyen d'obtenir tous les jeux du support, même si pour tout avoir, il faut finalement dépenser près de 160€. Ce n'est pas rien mais vous aurez alors 560 jeux, avec une facilité d'utilisation sans commune mesure. La seule tuile à ce doux rêve, hormis le prix, c'est qu'évidemment, tous les jeux sont en anglais...




    Les clé USB True Blue Mini permettent d'accéder, pour un prix correct, à des centaines
    de jeux et ce, sans craquer sa console. Dommage que tout soit en anglais...


    Pour vous faire votre propre liste de jeux, quelque chose de plus personnel et surtout de moins cher, il faudra "craquer" votre console, flasher son Kernel et donc passer par la case "modding"... et forcément c'est plus risqué ! Si pendant longtemps on conseillait aux bidouilleurs d'ouvrir leurs consoles pour réaliser des soudures sur la carte mère (afin de délivrer la pleine puissance électrique aux composants), désormais cette manipulation (un poil délicate) n'est plus du tout obligatoire. Le premier logiciel à craquer la PlayStation Classic était BleemSync. La première modification qu'il fallait faire, c'était de flasher la console : rien de plus facile, on plaçait une clé USB sur le port manette 2 avec à l'intérieur un programme automatisé de flashage. Ensuite on pouvait intégrer un max de jeux, autant que pouvait en contenir la clé USB. Les premières versions ne faisaient qu'apporter plus de jeux, en se servant de l'interface de base. Comme l'émulateur de la console est déjà compatible avec les jeux de tous les horizons (PAL 50hz, NTSC US 60hz et NTSC JAP 60hz) on pouvait déjà y placer tous les jeux qu'on voulait, sans soucis d'émulation.
    Le système de Memory Card et l'unique save-state était toujours d'actualité. Le défaut de BleemSync c'est qu'il fallait passer par un FTP virtuel pour transférer ses jeux (en gros on utilisait un navigateur Internet tel que Chrome ou Firefox) ce qui était assez peu intuitif. Ajoutons à ça que les jeux devaient avoir un classement particulier et que les pochettes devaient être créées à la main, et c'est une certitude, malgré de bonnes intentions, on a fait plus simple. De plus, sur les clés USB formatées en FAT32 (le NTFS et le FATx n'étant pas pris en charge, du moins au début) le débit était la plupart du temps insuffisant pour suivre la cadence, ce qui fait que les vidéos avaient tendance à saccader... exactement comme ces bonnes vieilles PlayStation et leur lecteur CD tout pourri qui nous forçaient à jouer avec la console sur le côté, ou à l'envers (pas sûr que cette piqure de rappel fusse volontaire).




    Les premières versions de BleemSync permettaient d'ajouter des jeux, avec une simple clé USB


    C'est ici qu'entre en jeu AutoBleem, une version grandement améliorée de BleemSync qui en plus, a corrigé tous les défauts de la console. Avant toute chose, sachez qu'aujourd'hui BleemSync a rattrapé son retard sur AutoBleem, comme le fait de ne plus être obligé de passer par un navigateur pour charger ses jeux, prise en charge des formats FATx et NTFS, ajout de fonctions, etc. Ceci dit moi je reste particulièrement satisfait de mon AutoBleem et vous allez vite comprendre pourquoi (avant toute chose, je tiens à signaler que j'ai essayé les 2 avant de faire mon choix). Tout d'abord, si BleemSync nécessite de réaliser un flash de la console, AutoBleem fonctionne de façon autonome, exactement comme les True Blue Mini. Si vous enlevez la clé USB, vous retrouvez votre console comme à l'origine.
    Ensuite AutoBleem porte très bien son nom car il est 100% autonome. Vous copiez le contenu de cet émulateur sur la clé USB puis vous la chargez en jeux (presque tous les formats sont pris en charge, dont les fameux PBP et ses haute-compressions, même si entre nous, c'est encore le bon vieux couple BIN/CUE qui marche le mieux), vous connectez la clé à votre console (sur le port USB 2 comme d'hab'), vous démarrez la machine et là Autobleem va tout gérer tout seul : il configurera chaque titre, il trouvera la pochette correspondante, saura édité la fiche technique du jeu (éditeur, développeur, région, nombre de disques) et appliquer les patches correspondants si besoin. Bien entendu le logiciel n'est pas parfait, certains jeux ne passent pas, à d'autres il manque les musiques, quand certains ne sont même pas reconnus. En attendant, je dirai que 98% des jeux sont pris en charge et ceux qui ne le sont pas, sont sans doute des versions bidouillées, auquel cas il suffit de trouver une autre version pour régler définitivement le problème.



     

    Exactement comme BleemSync, AutoBleem permet d'ajouter des jeux... Mais la vraie différence c'est que ce logiciel-là ne réclame pas de flash de la console et gère de façon 100% automatique la liste de jeu. La grande classe ! D'ailleurs le sous-menu d'AutoBleem est bien étudié et permet d'accéder à toutes les fonctions utiles d'une simple combinaison (Start + Triangle)


    Le plus étonnant, c'est qu'AutoBleem n'a besoin d'aucun classement, ni de nom spécifique : il checke de lui même le numéro de série du jeu (par exemple c'est le SCES-02066 pour Ace Combat 3 version Euro PAL) et il fait ensuite sa tambouille. A l'origine, étant donné que craquer sa console nécessitait d'utiliser le port USB 2, on ne pouvait donc jouer qu'en solo. Heureusement des solutions ont vite émergées et grâce aux câbles OTG, on peut désormais jouer à 2 mais aussi stocker ses jeux sur disque dur externe, et ce, sans bidouiller l'alimentation de sa console. Le logiciel va même plus loin avec la prise en charge des formats de fichiers FATx et NTFS (perso je suis sur NTFS et les vidéos ne buguent jamais, les jeux sont parfaitement fluides !) mais aussi des pads autre que ceux d'origine.
    Jouer avec des manettes 8BitDo, Xbox 360, DualShock 4 ou le pad Xbox One, le tout sans fil... avec Autobleem (et bien entendu un contrôleur Bluetooth) c'est possible ! Notez que toutes les clés USB ne sont pas compatibles (ça c'est la faute à la console) et que toutes n'auront pas les mêmes performances. Donc si vous en avez plusieurs et que vous avez quelques soucis, ne vous arrêtez pas à ça et essayez-en d'autres. Personnellement, j'ai opté (comme pour toutes mes consoles mini) pour la Sandisk Cruzer Fit. Cette clé m'a couté 10€, elle offre 64 Go de stockage (de quoi y mettre une bonne centaine de jeux, dont certains sont multi-disques) et avec son format nano elle ne dépasse qu'à peine de la console. La solution royale !



     

    Si la plupart des clés USB peuvent faire l'affaire, la Sandisk Cruzer Fit reste la solution
    idéale : son format nano dépasse à peine de la console, compatibilité maximale,
    débit idéal, gros stockage pour un prix très modeste (moins de 20€ les 64 Go)


    Jusque-là, vous vous dites que tout ceci est très bien mais sachez que ça ne s'arrête pas là. L'interface d'AutoBleem est intégralement en français, on peut (enfin !) couper la musique ou en changer. On peut avoir pour chaque jeu un démarrage rapide (qui évite tous les écrans de boot et passe direct à la vidéo d'intro), on peut changer le skin de l'interface (avoir celle d'origine ou quelque chose de plus personnalisé), choisir d'intégrer à sa sélection les jeux inclus à la console ou pas, on peut renommer les fichiers/jeux, nous avons toujours une Memory Card par titre, nous avons une configuration globale et même une configuration spécifique pour chaque jeu (ça évite par exemple d'appliquer une fonction à un jeu en particulier, plutôt que le faire sur tous).
    AutoBleem gère ensuite des fonctions vraiment très intéressantes. Tout d'abord, en pressant Reset (sur la console) nous avons 4 save-states (au lieu d'une à l'origine), nous pouvons appliquer des scanlines à l'image, on peut changer de plug-in (si par exemple l'émulation n'est pas parfaite, qu'il reste quelques bugs), overclocker le CPU (je vous le déconseille car il risque de surchauffer et la console s'arrêtera automatiquement) et configurer le frameskip (le saut d'images, c'est parfois pratique quand le jeu fait des "sauts" ou des "lags"). AutoBleem gère aussi (ou simule si besoin) les sticks analogiques, les gun zapper et si jamais la touche Eject ne fait pas correctement son boulot, on peut changer manuellement de disque.
    En effet le plus intéressant est à suivre : en pressant "Select + Triangle", on ouvre un sous-menu riche en options. C'est ici qu'on pourra effectuer une nouvelle save-state (et ce sans appuyer sur Reset, le cul bien vissé au canapé), appliquer un filtre graphique qui lisse la 3D (ce que eux appellent le "rendu HD" et c'est un fait, ça marche super bien, les jeux en ressortent plus nets et bien plus beaux... un vrai plus, surtout sur télé HD !) et enfin activer des codes Action Replay / GameShark (même si pour ça, il faudra les insérer manuellement dans la clé). Avouez que là, votre petite PlayStation Classic prend un intérêt nouveau, en devenant le support PSX le mieux adapté d'entre tous, avec ses pads "copie conforme" et son émulation absolument impeccable avec laquelle on profitera d'un lissage graphique, de save-states via une simple combinaison de touches, et de codes triche pour les plus frileux.



     

    AutoBleem permet d'ajouter un maximum de jeu, mais il corrige aussi les défauts de l'émulateur
    de base en proposant des fonctions jusque-là absentes : changer l'interface, save-states
    rapides, scanlines, lissage des textures, codes Action Replay...


    Vous en voulez plus ? Et bien sachez que si on ne peut pas toucher à la Mémoire Flash de la console (mais à quoi bon lorsqu'on peut insérer n'importe clé USB ?) on peut par contre installer RetroArch (sur BleemSync comme sur AutoBleem) et là c'est la porte ouverte à tous les fantasmes. Envi de jouer à la 3DO, la Nintendo 64, la DreamCast, l'Arcade, la PC-Engine, la Mega Drive et ses dérivés (32X et Mega-CD), la Super Nintendo, les vieilleries (Atari 2600 et consorts), la NES, la Master System, la Game Boy Advance ou encore la Neo-Geo ? Et bien sachez que tout est possible !! A l'heure où j'écris ces lignes (et c'est voué à évoluer), pas moins de 91 cores sont disponibles et comme avec les clés USB on a vite de très gros volumes, il sera facile d'inclure des "full set" d'anciennes consoles (c'est moins évident avec les machines à support optique) sans prendre une place folle.



     

    Que ce soit sur BleemSync ou AutoBleem, installer RetroArch vous ouvre en grand les portes du
    rétrogaming, avec l'émulation de presque tous les supports de la 2e à la 6e Génération


    Vous l'aurez compris, avec AutoBleem la PlayStation Classic devient le support idéal pour jouer à vos jeux PlayStation favoris, et ce, dans la langue que vous souhaitez. Mais avec son hardware surpuissant (bien trop pour simplement émuler des jeux PSX... à se demander si une PS2 Classic n'était pas également en chantier, basée sur le même hardware) et l'installation de RetroArch, votre mini console deviendra un véritable concentré de retro-gaming. Dites-vous qu'une clé USB de 64Go à 10€ fera déjà des miracles en matière de contenu, et qu'en plus, vos vieilles clés USB seront amplement suffisantes pour faire tourner les jeux sortis avant la 5e génération (en somme les jeux cartouches, qui n'ont pas besoin d'un gros débit de données). En conclusion, AutoBleem est facile d'accès, il est complet au niveau des options, il permet d'importer en tout simplicité ses jeux et émule même des dizaines de machines. Evidemment je ne vous donnerai aucun lien dans mes lignes (Google est votre ami !) mais sachez que tout se trouve assez rapidement, et s'installe avec une facilité déconcertante. Au prix où est la console actuellement, au prix où sont les bonnes clé USB, vous n'avez plus aucune raison de vous passer de ce joyau du retro-gaming...



     

     

    Grâce à RetroArch, émuler des dizaines de machines est devenu très simple et accessible







    Dans sa version de base Console de base



    Console hackée


    on peut le dire, le fond ne rend pas du tout hommage à la forme. Car c'est un fait, la console est bien construite. Elle est toute petite, toute mignonne et les 2 manettes incluses sont de superbes reproductions du modèle d'origine (si ce n'est que les câbles sont un peu courts). Quant à l'émulation, elle est comme on pouvait s'en douter, exempte de tout reproche... à ceci près que ça manque quand même de fioritures. Si contrairement aux autres console Mini nous avons ici une petite intro qui rappelle bien des souvenirs et que la sélection de jeux se présente comme les CDs de démos de la belle époque, à côté de ça l'interface de base est assez triste et ne propose pour ainsi dire aucune option. La Memory Card (virtuelle) et l'unique save-state (sauvegarde rapide) rendent service mais ça reste léger et franchement sous-exploité. Maintenant si on peut faire fi de tout ça, dites-vous que le vrai problème de cette déclinaison Mini de la mythique PlayStation, c'est cette de jeux intégrés fait littéralement grincer des dents.




    Car si Sony a largement assuré sur le plan hardware (avec entre autre un matos qui développe de très belles performances), la liste de jeux est à coucher dehors !! Non seulement nous n'avons que 2 jeux traduits en français (et pas les meilleurs en plus), mais quitte à se taper des jeux uniquement en anglais, pourquoi avoir intégrer des versions PAL 50hz, forcément 17% plus lentes par rapport aux versions NTSC 60hz ? C'est complètement absurde ! Et puis, suite aux défauts des autres consoles mini (comme la Super Nintendo avec ses jeux uniquement US qui, justement, ont accusés pas mal de critiques pour ça) il est vraiment dommage de ne pas profiter des traductions de Resident Evil ou de Final Fantasy VII (aussi médiocre soit-elle) ou encore du mythique doublage français de Metal Gear Solid (qui peut paraitre ridicule aujourd'hui mais qu'on a tous apprécié à sa sortie). Bref, c'est vraiment à se demander ce qui est passé par la tête du constructeur au moment de finaliser la liste des jeux...




    Sans réel "concurrent Mini" pour Noël 2018, Sony avait le champ libre pour casser la baraque, pour proposer la meilleure mini-console d'entre toutes (niveau technique, pad et design c'est réussi) mais au final, avec sa sélection "borderline" de jeux à la fois (presque) tous en anglais, d'autres en version PAL 50hz, à la quantité trop chiche (à peine 20 jeux pour un tarif de 100€, sérieux ?) et regroupant trop de titres qui aujourd'hui, sont quasiment impraticables tant ils sont démodés, franchement il est vrai que de base, la PlayStation Classic accuse un grand nombre de défauts qui, sans aucun doute, a freiné au maximum son succès. Du coup, le (quasi) 100% en anglais impose que les jeux les plus narratifs (tels que Resident Evil, Persona, Metal Gear Solid, Wild Arms et Final Fantasy VII) soient dénués de tout intérêt pour celles et ceux qui sont hermétiques à la langue de Shakespeare (et il y en a plus que vous croyez !).




    Quand aux autres jeux, soit ils vont de "très bons" à juste "sympathiques" (Toshinden, Puzzle Fighter, Jumping Flash, Oddworld, Ridge Racer Type 4, Rayman et Tekken 3) soit, étant donné leur réalisation ou le méchant coup de vieux qu'ils ont pris, ils n'ont plus grand intérêt (tous les autres titres). Ainsi avec seulement 20 titres (un reproche qu'on a déjà fait à la liste Super Nintendo Mini, à la différence que le langage était plus simple et surtout, que la plupart des jeux sont mythiques), il est clair que Sony a merdé, surtout quand on pense que cette mini/classic était vendue à 100€ ! On ne se mouche pas du coude chez Sony et les consommateurs n'ont pas été dupes, la PlayStation Classic est sans doute la plus désappréciée des consoles officielles de ces dernières années...




    Maintenant sachez qu'il y a une seconde vie qui attend cette brave console. En premier lieu, les superbes manettes incluses sont parfaitement reconnues par Windows et seront l'outil idéal pour vos sessions sur émulateur (du coup, rien que pour les pads, à petit prix, la console déjà vaut le coup). Ensuite grâce à AutoBleem et en équipant votre console d'une bonne clé USB (moins de 20€ les 64 Go, l'investissement en vaut la chandelle), vous pourrez jouer à une sélection de jeux perso, sans flasher votre console (aucun risque de l'abîmer) et en utilisant un émulateur bien plus performant que celui d'origine. AutoBleem vous permettra d'utiliser les codes Action Replay, de réaliser des save-states via une combinaison de touches (sans appuyer sur Reset), de configurer chaque jeu et même d'obtenir un lissage des graphismes, ce qui donne un sérieux coup de peps à ces antiques titres en 3D. Car c'est un fait, si les jeux 2D vieillissent finalement assez bien, la 3D (surtout celle-ci qui en était à ses débuts) à tendance "à piquer les yeux".




    Ce lissage logiciel (une option joliment appelé "rendu HD") est donc pour le moins bienvenu, afin de pratiquer la pléthore de mythiques jeux qui tomberont par miracle sur le disque dur de votre PC, avant de passer à la clé USB qui fera en sorte que cette PlayStation Classic devienne un véritable centre d'émulation. Car oui, comme tout bon produit classic/mini qui se respecte et qui se fait hacké, nous pouvons implanter RetroArch et comme la console propose des performances assez élevées, elle pourra émuler un paquet de machines tout aussi prestigieuses, tels que (au hasard) la Mega Drive, l'Arcade, la Super Nintendo ou la Neo-Geo. De simple ROMs sur une clé USB de plusieurs Giga vous permettra en plus d'obtenir une liste vraiment complète et une émulation parfaite, faisant cette fois de votre PlayStation Classic, le hub central de tout votre univers retro ! Vous l'aurez donc compris, la mini-console de Sony n'a vraiment eu de succès que depuis qu'elle a été cracké sous toutes ses coutures. Avec ses performances, son joli design, ses 2 superbes manettes et les possibilités offertes par AutoBleem, il n'y a plus aucune raison de se priver, afin de replonger dans les plus grandes heures de l'âge d'or du jeu vidéo.







    Les -

  • Enormément de jeux mythiques manquent à l'appel : où sont les Crash Bandicoot, Tomb Raider, Gran Turismo, Silent Hill, Spyro, WipEout, Ace Combat... ?
  • Une selection de jeux qui est loin de faire l'unanimité avec trop de titres sans intérêt et/ou qui ont trop vieillis
  • Une liste de jeux intégrés aussi farfelue qu'inapproprié avec ses versions PAL 50hz
  • Une seule sauvegarde rapide par jeu, passant une fois encore par la bouton Reset
  • Les jeux les plus narratifs sont restés en anglais : absurde !
  • Seulement 2 jeux en français, et pas les meilleurs en plus
  • L'interface de base se limite trop à l'essentiel
  • Pas d'adaptateur secteur inclus


  • Les +

  • Resident Evil, Final Fantasy VII, Rayman, Metal Gear Solid, Toshinden, Tekken 3, Ridge Racer Type 4... des jeux mythiques toujours aussi bons
  • Les manettes fonctionnent parfaitement sur PC sous Windows (parfait pour les jeux et les émulateurs)
  • Un très joli design aux finitions exemplaires, respectueux du modèle d'origine
  • Une Memory Card et une sauvegarde rapide par jeu (c'est déjà pas si mal)
  • 2 manettes incluses, confortables et similaires à celles d'origine
  • Le cas intéressant des True Blue Mini
  • La petite intro : frisson garanti !
  • De grosses performances hardware

  • Hack : AutoBleem apporte toutes les fonctions manquantes : save-states, scanlines, plug-in, lissage graphique, codes Action Replay, interface personnalisable
  • Hack : avec BleemSync/AutoBleem et RetroArch, la console devient un hub du retro-gaming en permettant d'émuler presque tous les supports antérieurs
  • Hack : avec AutoBleem, importez vos jeux préférés en toute simplicité






  • Dossier réalisé par iiYama

    mai 2020 (mise à jour : janvier 2024)