La PlayStation 2 (abrégé en PS2) est née en 2000 et sa première particularité, c'est d'être entièrement rétrocompatible avec les jeux PlayStation et ses accessoires (carte mémoire, pads, light-gun...). L'autre innovation, c'est le support des jeux. Si certains (notamment au lancement) étaient sur CD-Rom, la plupart étaient pressés sur DVD-Rom, un support récent (en ces temps-là) et qui offre une capacité de stockage de 8,4Go (contre seulement 700Mo pour les CD-Roms, soit 12 fois plus !). Et comme la console décompresse en Hard les vidéos au format MPEG-2, elle permet de visionner des films au format DVD sans autre ajout (contrairement à la Xbox) ce qui a contribué à son succès (à sa sortie, un simple lecteur DVD coutait bien plus cher). Elle permet également d'offrir des vidéos en jeu, d'une qualité exceptionnelle.

Les premiers jeux PS2 étaient sur CD-Roms.
Leur particularité était leur couleur violette
La PS2 a repris tous les ingrédients qui ont fait le succès de son prédécesseur comme la manette DualShock (ici légèrement améliorée et plus précise), les Memory Card (qui passent de 128Ko à 8Mo et non cloisonnées en blocs - les modèles non-officiels pouvaient monter jusqu'à 128Mo) et des centaines d'accessoires, comme des micros pour des jeux de karaoké ou l'Eye Toy, une caméra qui permet de jouer avec son corps. Plus original, la PlayStation 2 est l'une des premières consoles à pouvoir être posée à l'horizontale, comme à la verticale. Devant son immense succès (155 millions de consoles vendues, pensez donc !), ce détail esthétique a été repris par la plupart des consoles suivantes, venant de Sony comme de chez les concurrents.


Une Memory Card officielle (8MB) et la caméra Eye Toy
La sortie de la PS2 (plus encore que pour la première PlayStation) aura créé des émeutes et un véritable engouement dans le monde entier (notamment au Japon), malheureusement au détriment de la DreamCast. En effet, c'est bien la sortie de la PS2 qui aura forcé l'arrêt prématuré de la console de SEGA, ce que beaucoup regrettent car elle aurait pu tenir encore quelques années, malgré son faible volume de RAM (la moitié de la console de Sony). Ce n'était pas spécialement nouveau mais la PlayStation 2 pouvait être connectée à Internet et ainsi permettre de jouer en ligne. Malheureusement les jeux multi-joueurs étaient finalement rares et pour en profiter, il fallait utiliser le "bloc network", vendu séparément, auquel il fallait ajouter un disque dur IDE (Sony préconisait un disque de 20 à 40Go). De plus, le service n'a jamais égalé celui de la Xbox car il n'y avait pas de portail dédié et ce sont les éditeurs qui devaient se charger de fournir et d'entretenir les serveurs.

Au niveau Hardware, la PlayStation 2 est un hybride 64/128-bits (même si on la range plus facilement dans la case des 128-bits, pour ne pas confondre avec les consoles de la génération précédente). Son architecture complexe lui vaut les railleries des développeurs tiers mais c'est également ce qui lui a permis de durer et de concurrencer des machines nettement plus performantes (la GameCube et la Xbox). Modulable, sa puissance aura été évolutive et son succès commercial aura rallié tous les éditeurs à sa cause. Comme quoi, la puissance ne fait pas tout...
Son processeur central se nomme l'Emotion Engine et il fut co-développé par Sony Computer et Toshiba. C'est un complexe bien que performant CPU 64-bits. L'Emotion Engine est en fait un groupe de microprocesseurs assemblés sur une même puce. Il y en a 8 et sont chacun consacrés à une tâche bien précise. Le processeur principal est un RISC double cœur superscalaire. Le cœur MIPS est basé sur 2 ALU et 1 FPU. Les ALU sont 64-bits mais la FPU est en 32-bits. La raison majeure des performances en virgule flottante de l'Emotion Engine (nécessaire pour les calculs géométriques en 3D) se situe dans les unités vectorielles, présentes en double. Chacun d'entre eux possède 32 registres de 128-bits, 16 registres de 16-bits, 4 unités "
multiply-accumulate ("multiplie puis accumule" en anglais), une unité de division flottante et une mémoire locale. Voilà pourquoi la PS2 était une console difficile à maitriser car il fallait savoir muliplexer les tâches, alors même que les premiers processeurs Dual Core du PC sont encore loin de se démocratiser (ça n'arrivera pas avant 2005/2006, c'est dire si Sony a été avant-gardiste !). C'est aussi ce qui explique que la console était si performante une fois matrisée, et pourquoi sa maitrise et la qualité graphique de ses jeux est allé crescendo.
La partie graphique a été développé par Sony et se nomme Graphic Synthesizer. C'est GPU 128-bits disposant de 4Mo de framebuffer. La console dispose de 32Mo de RAM type Rambus et pour assurer une complète rétrocompatibilité avec les jeux et accessoires PlayStation, la carte mère comprend également les puces de cette dernière (dont le fameux R3000a). On comprend donc qu'entre ses nombreuses puces, sa totale rétrocompatibilité matérielle et software, ses performances graphiques et la lecture de série des films au format DVD (un support tout récent à l'époque) à sa sortie la PlayStation 2 était un concentré de technologies... ce qui explique également son prix de lancement très élevé (300$ aux Etats-Unis, pas moins de 3000 Frs en France).

L'Emotion Engine (CPU) et le Graphic Synthesizer (GPU)
Afin de lifter son vieux design monolithique, en novembre 2004 Sony sort la PSTwo, qu'on peut également appeler PS2 Slim. La PS Two est sortie après un nombre à peine calculable de révisions d'un premier modèle fragile et aux pannes fréquentes. Elle visait à rendre la console plus compacte, plus légère (elle est passé de 2Kgs à 900grs), plus fiable et moins piratable. Sony a abandonné le lecteur de CD/DVD à tiroir (trop couteux et dysfonctionnel) pour un simple capot, comme c'était le cas sur leur ancienne console. En outre, ses fonctionnalités online étaient de série (plus besoin du bloc additionnel pour jouer en ligne). Elle n'apportait rien de plus au modèle classique mais gardait toutes ses fonctionnalités (elle est toujours 100% rétrocompatible avec les jeux et accessoires de la PlayStation de première génération). les seules véritables différences sont au niveau du processeur central (qui est cadencé à 299Mhz au lieu de 294Mhz) et de son lecteur CD/DVD, qui est légèrement plus rapide. Au final, la PSTwo était plus élégante, bien plus fine, elle chauffait moins, elle chargeait ses données plus vite, n'avait besoin d'aucun ajout pour le jeu en ligne tout en offrant exactemment les mêmes performances et ce, pour un prix largement revu à la baisse. Un joli coup pour Sony, qui relança les ventes de sa console.

La PS Two, aussi appelé PS2 Slim ou PS2 Serie 7000

La carte mère d'une PS2 Serie 7000
Lors de la sortie de la première PlayStation, les manettes analogiques n'étaient pas encore d'actualité (c'est la sortie de la Nintendo 64 qui incitera tous les constructeurs à suivre cette voie). Ceci dit, si Sony a mis du temps à sortir sa première DualShock, on peut dire que le constructeur a fait les choses bien avec non pas 1 mais 2 sticks analogiques (en plus de la croix numérique), ainsi que 2 moteurs de vibration. Avec ses 2 boutons de gestion, ses 4 touches d'action et ses 4 gâchettes, c'est bel et bien la première DualShock qui inspire encore les gamepads actuels. Ainsi donc pour la sortie de sa PS2, Sony proposa la DualShock 2 mais au final, il y a eu que peu changements. Toujours filaire, les sticks analogiques sont légérement plus précis, les moteurs de vibration sont plus finement gérés. A part ça, le design est exactement le même, seule la couleur change. Pour preuve, les DualShock 1 et 2 utilisent les mêmes prises et sont compatibles avec les 2 consoles (une DualShock 1 fonctionne sur PS2 et une DualShock 2 fonctionne sur PS1). En gros, sentant avoir touché la perfection du control-pad de son époque, Sony n'a fait aucun effort, pas même sur ces sticks analogiques aux embouts convexes et glissants, alors même que les jeux les utilisant sont de plus en plus nombreux.

La DualShock 2
On vous en parle déjà dans la
catégorie PlayStation, la PSX est une platine/console à part. Il ne faut bien évidemment pas confondre avec le nom de code de la première console de Sony, le géant japonais ayant appelé ce produit hors norme comme un hommage/clin d'oeil à la marque. La PSX est donc une station multimédia qui fait office de console de jeu (PlayStation et PlayStation 2 dont les performances sont à l'identique), de lecteur-graveur de CD et VD (films, CD Audio...), de tuner TV et de magnétoscope numérique (grâce à un disque dur intégré de 160 à 450Go). C’est aussi la première machine de Sony à utiliser l’interface de navigation XMB, qu’on retrouvera plus tard sur la PSP et la PS3. Mais ce produit élitiste coutait très cher (600€ pour le modèle 160Go, plus de 1000€ pour le modèle 450Go) et n'a connu qu'un succès d'estime, en plus de n'avoir jamais quitté le Japon.

La platine PSX
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Les caractéristiques techniques :
Processeur principal :
Emotion Engine
Développé par :
Sony Computer et Toshiba
Spécifications :
contient un CPU principal MIPS R5900, le Floating Point Unit et le Vector Units - 64-bits - cadencé à 294Mhz (PS2) ou 299Mhz (PSTwo)
Processeur vidéo :
Graphic Synthesizer
Développé par :
Sony Computer
Spécifications :
128-bits - cadencé à 148Mhz - 4Mo de framebuffer
Processeurs additionnels (1) :
Sound Processor Unit (SPU) - DMA Controler (DMAC)
Spécifications :
le SPU est le processeur sonore et le DMAC est un processeur qui contrôle le flux de données dans le DMA
Processeur additionnel (2) :
R3000a
Développés par :
MIPS Computer Systems - LSI Logic - Silicon Graphics
Spécifications :
32-bits - cadencé à 33Mhz - assure la gestion des I/O et la rétro-compatibilité avec les jeux PlayStation
RAM principale :
32Mo de type Rambus (RDRam) - bande-passante de 3,2Go/s
RAM vidéo :
4Mo
RAM son :
2Mo
RAM I/O :
2Mo
Puissance en crête :
6,2 GFLOPS
Capacités graphiques :
66 Millions de polygones nus/s - 16 Millions de polygones texturés/s - 2,3 Giga Pixel/s - Gouraud Shading 1.2 - Texture Mapping - Texture Filtering (Bilinear, Trilinear, Multi-pass, Palletizing) - décompression des vidéos MPEG-2 - Anti-Aliasing 2x
Capacités sonores :
48 canaux ADPCM (+ mixage software) - 16-bits stéréo 48Khz - support des Dolby Pro Logic II, Dolby Digital 5.1 et DTS
Supports :
disque optique CD-Rom (700Mo) et DVD-Rom double couche (8,4Go) - vitesse de 24x en CD (débit de 3,6Mo/s max) - vitesse de 4x en DVD (débit de 5,4Mo/s max) - disque dur en option pour les fonctions online
Joueurs max :
5 (multitap) + online
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