Assassin's Creed Valhalla -- TEST sur GRAVITORBOX

 


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Développement scénaristique
Jouabilité & Gameplay
L'image
Le son
Note générale


Testé sur :

 

 




Les versions PlayStation 4 et Xbox One sont compatibles avec (bien que l'upgrade soit gratuit) :

 


Aussi disponible sur :

 


Sortie mondiale : novembre 2020
Développeur : Ubisoft Montréal
Editeur : Ubisoft
Genre : aventure

Version testée : française
Doublage : français
Textes à l'écran : français

Version logicielle testée : v.1.7
Moteur graphique : Ubisoft Anvil
Moteur physique : Havok
Difficulté :
Temps de jeu : environ 60 à 65 heures pour l'histoire principale - près de 150 heures pour le 100% hors DLC

Multi-joueurs : non
Abréviation : ACV
Titres alternatifs : Assassin's Creed Vikings - Assassin's Creed Origins 3
Prix au lancement : 70€ (consoles) / 60€ (PC)


Installation PlayStation 5

Support : 1 Blu-Ray ou en téléchargement sur PlayStation Store
Installation : environ 110 Go hors DLC
Performances : 4K dynamique en 60 fps (performance) ou 4K natif en 30 fps (qualité)
Compatible VR : non
Compatible Remote Play : non


Installation PlayStation 4

Support : 1 Blu-Ray ou en téléchargement sur PlayStation Store
Installation : environ 110 Go hors DLC
Performances : 1080p dynamique en 30 fps
Optimisation PS4 Pro : 1440p dynamique en 30 fps
Compatible VR : non
Compatible Remote Play : non


Installation Xbox Series X/S

Support : 1 Blu-Ray (Series X uniquement) ou en téléchargement sur Xbox Games Store
Installation : environ 110 Go hors DLC
Performances Series X : 4K dynamique en 60 fps (performance) ou 4K natif en 30 fps (qualité)
Performances Series S : 1440p dynamique en 60 fps


Installation Xbox One

Support : 1 Blu-Ray ou en téléchargement sur Xbox Games Store
Installation : environ 110 Go hors DLC
Performances : 1080p dynamique en 30 fps
Optimisation Xbox One X : 4K dynamique en 30 fps
Compatible Kinect : non


Installation PC

Support : en téléchargement sur Steam, Epic Games Store, GOG et Windows Games Store
Installation : environ 110 Go hors DLC
Compatible VR : non

Configuration minimale :
CPU : AMD Ryzen 3 1200 (3,1 Ghz) / Intel Core i5-4460 (3,2 Ghz)
RAM : 8 Go
VIDEO : avec 2 Go de VRAM (type GeForce GTX 960 / Radeon R9 380)








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Assassin's Creed

Valhalla



Assassin's Creed
Valhalla est le 3e épisode de la formule "Light RPG" qu'Ubisoft nous a fait découvrir avec Origins (2017)
Valhalla est le 3e opus orienté "Light RPG" à voir vu le jour, après les excellents Origins et Odyssey. Il est le 12e épisode canonique de la série (en mettant de côté les nombreux spin-offs) et il se déroule au 9e siècle après Jésus-Christ, soit bien loin de ses 2 prédécesseurs (Odyssey se déroule au 5e siècle avant J-C et Origins au 1er siècle avant J-C, autant dire qu'on a fait un sacré bond dans le temps). Il est d'ailleurs à noter que le jeu se déroule un peu avant l'épisode Mirage (9e siècle après J-C), mais bien loin de l'opus Shadows dont l'histoire se situe au 16e siècle après J-C, durant l'ère Sengoku.
Un mot tout de même sur l'épisode Mirage, qui ressemble beaucoup à une tentative de reboot de l'épisode fondateur (sorti en 2007) mais qui ne m'a pas beaucoup plu. L'histoire est assez banale, le gameplay voulait jouer la carte du renouveau mais avait un pied coincé dans la trilogie à succès (Origins/Odyssey/Valhalla) et un autre dans des modifications qui n'apportaient pas grand-chose, comme cette infiltration souvent imposée et parfois bien pénible. Certes on y découvre un Basim jeune, personnage qui a son importance dans Valhalla, mais l'abandon du Light RPG en monde ouvert qui m'a tant séduit avec cette trilogie a été mis de côté et pour moi, ça ne passe pas.
Car je ne m'en suis jamais caché : j'ai adoré les premiers Assassin's Creed, mais j'en ai fait une overdose à cause notamment d'un problème récurrent dans cette série, à savoir que la trame de fond n'avance qu'au compte goutte et c'est ultra frustrant ! Ainsi après l'épisode Revelations, j'étais à bout, estimant même qu'Ubisoft se foutait ouvertement de notre gueule. L'écœurement fut tel que sur Assassin's Creed III, si bon soit-il, je n'ai joué que quelques heures et je n'ai plus touché à la saga durant pas moins de 10 ans. Au final c'est mon gros coup de cœur Assassin's Creed Odyssey qui m'a renoué avec la série, j'ai également beaucoup apprécié Origins et aujourd'hui je boucle la trilogie avec ce Valhalla dont naturellement, j'attendais beaucoup.



Après une bonne corne d'hydromel...


Si les versions
Comme tous les Assassin's Creed, Valhalla est sorti avec un large éventail de bugs, qui furent petit à petit corrigés par les divers patches
PS4 et PS5 ont leurs boites respectives, à contrario il n'existe qu'une seule version Xbox et vous vous en doutez, le disque contient avant tout la version Xbox One. L'installation de base pèse plus ou moins 41 Go (dans cette version One) et ensuite, le jeu se patchera à hauteur de 110 Go sur Xbox Series X ! Vous avez bien lu, le code sera intégralement remplacé pour une installation finale atteignant les 111 Go. Bien entendu comme j'arrive des années après son lancement, j'ai profité de la dernière mise à jour (la version 1.7) ainsi que du fameux patch dédié aux consoles les plus récentes. On peut donc être légitimement inquiet sur l'avenir de nos jeux vidéo car vous l'aurez bien compris, sur mon joli Blu-Ray de ma non-moins jolie version boite, il n'y a qu'une version 1.0 d'un jeu Xbox One largement bugué, limite obsolète. La pérennité de nos jeux est en grand danger et je ne jetterai pas la pierre à Ubisoft (qui finalement fait comme tous les autres) mais plutôt à Internet.
En effet, à l'époque de la PS2 par exemple, les studios étaient obligés de livrer des jeux finis et ils ne se reposaient pas sur les futures mises à jour pour nous livrer des jeux encore au stade de beta-test (car vous vous en doutez, comme tous les autres, Valhalla était salement bugué à son lancement). De même, sans Internet on n'essaierait pas de nous vendre des cosmétiques hors de prix (car oui, Ubisoft nous propose encore une fois une boutique intégrée vendant des merdouilles numériques et sans intérêt à des prix scandaleux). A leur décharge, il faut dire que lorsque plus de 5000 personnes (dont 14 studios affiliés à Ubisoft à travers le monde) sont impliquées de près ou de loin dans le développement d'un jeu, forcément il y a un incalculable taux de variables dissonantes qu'il va falloir corriger.
C'est fini le bon vieux temps où on insérait son disque ou sa cartouche, et on jouait sans souci. Ce qui me fait prendre conscience que dans les années à venir, seuls les jeux les plus anciens seront toujours fonctionnels, et finalement, est-ce réellement un mal ? Ces jeux fait par une modeste équipe, ces jeux créés avec le cœur, l'Art et le plaisir du métier, avant que tout ça ne devienne une machine industrielle qui ne pense plus qu'au fric...



Ceolwulf ! A tes souhaits...


Pour en
Le Discovery Tour (arrivé bien après le lancement du jeu) nous propose désormais une aventure à part entière, afin de mieux saisir les moeurs et coutumes des vikings
revenir à notre AC Valhalla, il faut tout de même savoir que cette fois il n'y a pas de patch VF à télécharger, les données de notre localisation sont intégrées et automatiquement téléchargées lors de la mise à jour. Etant donné que le jeu a pris 60 Go de volume en plus, c'était presque logique. Notez au passage que le Discovery Tour fut intégré (il n'était pas disponible au lancement), tout comme les fameuses missions "Récits entrecroisés" (sorte de cross-over avec Assassin's Creed Odyssey) et "La Saga du Vinland", qui signe une sorte de post-épilogue et fait le lien avec Mirage. Je vous explique tout dans mon test sur les DLCs dédiés à Valhalla.
Comme dans tous les Assassin's Creed récents, on retrouve justement le très intéressant Discovery Tour, qui nous en apprend plus sur les mœurs et coutumes des vikings, les personnages et les lieux que nous croiserons. D'ailleurs cette fois Ubisoft a pris le pari de le rendre plus divertissant car nous jouerons plusieurs chapitres différents, avec divers personnages, dans une sorte d'aventure "sans danger ni erreur possible" (il n'y a aucun combat et impossible de se tromper). C'est nettement plus ludique que les cours d'histoire qu'on nous proposait autrefois. En complément, il y a aussi un Codex, afin de capter la richesse du Lore et d'arriver à se faire à ces noms franchement imbuvables, que ce soit du côté Viking comme anglais.
Les options sont nombreuses et sur PS5 comme sur Xbox Series X, nous avons le classique choix entre la qualité graphique (4K natif en 30 fps) et les performances (4K dynamique en 60 fps). Ce qu'on gagne en qualité graphique d'un côté, on le perd en fluidité et en confort visuel, et vice-versa. Les options nous proposent également de juguler un peu la violence, la nudité, de faciliter les QTEs, divers réglages des commandes et autres paramètres, rien de vraiment nouveau mais ça fait toujours plaisir. Notez que j'ai tout de même 2 points à souligner, en premier lieu avec un HDR qui est très mal géré. A cause de lui les extérieurs étaient beaucoup trop lumineux et les intérieurs étaient beaucoup trop sombres, m'obligeant à couper le HDR de ma console pour que la luminosité soit gérée de façon classique. Un problème que je n'ai jamais rencontré sur Origins et Odyssey soit dit en passant...



Cross-gen et finalement pas très next-gen...


L'autre détail,
Les options sont très nombreuses, notamment en ce qui concerne l'accessibilité et la difficulté, faisant de cet épisode le plus équilibré et accessible de la série
c'est que Valhalla met des plombes à se charger. Imaginez qu'à son lancement, on reste longtemps devant l'avertissement contre l'épilepsie ou encore que le jeu cherche durant plus de 20 secondes si des DLCs sont installés (qu'ils y soient ou pas d'ailleurs). Pourquoi est-ce si long ? Si DLC il y a, il est censé être au courant non ? Au final, il faut plus de 1 minute 30 entre le moment où on lance le jeu et le moment où on reprend son personnage en mains. Certes ce n'est qu'un léger désagrément (et il est vrai que le Quick Resume trouve dès lors toute son utilité), mais pour un jeu censé être "optimisé" pour les machines les plus récentes (comprenez équipées d'un disque SSD et soit disant tirant parti de ses performances) franchement, c'est beaucoup trop long.
On peut également supposer que ce sont une fois encore les versions PS4 et Xbox One qui ont tiré les performances vers le bas, car oui, Assassin's Creed Valhalla est bel et bien un jeu cross-gen comme Ubisoft sait si bien les faire, à l'image des Splinter Cell : Double Agent et autre Far Cry 4 en leur temps. Tout ceci n'est que détail, j'en ai bien conscience et à contrario, j'ai beaucoup apprécié que la difficulté soit scindée en 3 parties (exploration, combats, infiltration) ayant chacun entre 3 et 6 paliers, afin d'ajuster au mieux la difficulté à notre convenance. Ainsi Assassin's Creed Valhalla est sans doute l'épisode le plus abordable et équilibré auquel j'ai joué, à condition bien sûr de respecter certaines règles (nous y reviendrons plus tard).
Vous le savez sûrement déjà, Assassin's Creed Valhalla se déroule au 9e siècle, soit en plein dans ce que les historiens ont appelé "l'âge Viking". Pourquoi Ubisoft a-t-il choisi cette période ? En fait, c'est simple à deviner : après la fascinante Egypte antique et l'hypnotique Grèce durant la grande épopée des Spartiates, les vikings était un choix qui s'imposait de lui-même, puisqu'il est l'un des peuples qui fascine encore aujourd'hui. Et on le voit bien, un peu partout, les vikings sont à la mode ces dernières années : il a bien sûr God of War (le jeu PS4 sorti en 2018) et Hellblade (sorti en 2017), le personnage de Thor dans le MCU, la série des films d'animation Dragons, il y a divers jeux inspirés de cet univers (The Lost Vikings, Skyrim, Jotun, Valheim ou encore Viking : Battle for Asgard sorti en 2008) et quelque part Horizon s'inspire aussi des vikings. Enfin on ne peut pas parler du peuple du Nord sans évoquer la fameuse série télévisée Vikings, qui a débuté en 2013 et qui s'est (coïncidence ?) terminée en 2020.



Quand l'histoire inspire un jeu


Derrière Assassin's
Les vikings sont à la mode et ils fascinent toujours autant...
Creed Valhalla, on retrouve l'équipe qui a développé Assassin's Creed Origins, ce dernier étant sorti en 2017, on peut facilement en déduire que la pré-production de Valhalla a commencé à ce moment-là et c'est justement à cette période que la série TV battait son plein. Alors pour être franc, avec Chacha nous avons regardé la série Vikings et nous l'avons adoré, même si quelques parallèles scénaristiques sont loin d'être raccords avec l'histoire (bien que l'histoire des Vikings soit difficile à retranscrire puisqu'ils n'avaient aucun livre et donc que les historiens se basent sur le peu d'infos qu'ils arrivent à trouver). Il n'empêche qu'à l'image de l'excellente série Game of Thrones, peu à peu les personnages qu'on appréciait, mourraient les uns après les autres, et après Athelstan, la mort de Ragnar Lodbrok fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase comme on dit (même si sa mort est, elle aussi, un fait historique, le personnage ne pouvait vraisemblablement pas rester jusqu'au bout encore que, les scénaristes font souvent ce qu'ils veulent... la preuve avec la série The Witcher).
C'est clairement lui (Ragnar) qui faisait la série, qui la portait, et à partir de ce moment-là, le show a pris une tournure désagréable, notamment à cause du personnage d'Ivar le désossé, qui est aussi omniprésent qu'insupportable. Bref, nous n'avons pas fini la série, et nous sommes passés à autre chose. Cependant durant les 4 saisons et demi que nous avons regardé, et en feuilletant quelques encyclopédies, je peux vous dire que les Vikings étaient de sacrés connards arrogants ! En effet, je veux bien qu'ils vivaient sur un territoire rude et glacé, mais au lieu de tenter de migrer "pacifiquement" vers des terres plus clémentes, ils n'ont rien trouvé de mieux que d'envahir l'Angleterre, au prix d'un voyage maritime plus que risqué.
Alors, je n'aime pas spécialement les anglais et rien ne me désespère plus que ma femme qui s'émerveille sur les frasques dégoulinantes de cette royauté de dégénérés (oups désolé, j'ai glissé), cependant les Vikings n'avaient pas à envahir leur pays... et de la pire façon qui soit en plus ! Ces barbares débarquaient, tuaient tout le monde dans une violence débridée, tout ça pour piller les richesses du pays, tout ça pour l'amour du fric facile. Angleterre qui n'avait clairement pas besoin de ça puisqu'elle avait déjà subie l'invasion des saxons (aux alentours de 450 après J-C), un ancien peuple germanique (c'est pour cette raison qu'on appelle les habitants de l'Angleterre, les Anglo-Saxons - vous voyez, ça sert de lire des bouquins ^_^). Déjà victime de cette invasion, voilà que quelques siècles plus tard, débarquent les vikings... pas d'bol ! La même chose fut, en partie, perpétré en France, mais dans une moindre mesure.



Des conquérants tâchés du sang de leurs victimes


Au final les
... cependant, c'était surtout des barbares sanguinaires et des envahisseurs, loin des gentils barbus qu'on s'immagine
Vikings ont finis par s'installer durablement en Angleterre et il est ainsi facile de comprendre pourquoi les anglais sont ensuite devenus parmi les plus grands conquérants de la planète, ayant des colonies un peu partout sur le globe et formant ainsi le fameux Empire Britannique : avec du sang anglais mélangé aux saxons puis aux vikings, on a un beau mélange de barbares conquérants. Et ne parlons même pas du cas de l'invasion des Etats-Unis, terre natale des Indiens qu'on a quasiment décimés pour au final les parquer dans des réserves (alors qu'ils étaient chez eux !), sans même parler de la déportation des africains... Et dire que le monde entier suce les anglais et les ricains, croyez-moi j'ai une autre vision des choses, même si je grossis volontairement les faits et qu'ils n'étaient pas les seuls dans ce dernier cas.
Ainsi il faut bien comprendre une chose : jouer les vikings dans un jeu vidéo, ce n'est pas forcément jouer "les gentils". Les vikings sont cool, ils sont d'excellents guerriers mais il ne faut pas occulter qu'ils étaient avant tout des envahisseurs, tuant des villages entiers en vue de simplement y piller les richesses. De plus, sans jouer les catho' de base, ils avaient tendance à attaquer les abbayes et les monastères, lieu souvent drapés d'or et n'offrant quasiment aucune résistance. Après bien sûr il y a pire que les vikings (puisqu'il y a toujours pire !), en la présence des pictes, mais c'est une autre histoire. Bref les vikings fascinent certes, mais c'étaient des enfoirés de première...
Maintenant il faut savoir que le jeu se base plus sur les faits historiques que sur le folklore de la série télévisée ou encore de la vision hautement modifiée d'un God of War qui n'a, de toute façon, jamais respectée l'histoire. Entre temps il ne sera pas désagréable de connaitre quelques rouages de ce peuple et de revoir (ou seulement d'entendre parler de) certains personnages au nom évocateur comme Ragnar Lodbrok, Ivar (qui n'est pas si désossé finalement), Sigurd, le roi Harald, Ubbe, Alfred (roi du Wessex), Halfdan et j'en passe.



3 cordes à son arc et Basim passe comme un Mirage...


Assassin's Creed
Ce 3e épisode d'Assassin's Creed clôt les aventures de Layla Hassan et impose de nouvelles bases pour les épisodes suivants
Valhalla présente 3 intrigues connectées à des périodes différentes. La principale c'est celle d'Eivor Varinsdottir, un guerrier (ou une guerrière) viking qui, dans sa quête de bâtir un village et des alliances en Angleterre pour son clan, se retrouve impliquée dans le conflit entre "Ceux qu’on ne voit pas" (les ancêtres des Assassins) et l'Ordre des Anciens (le groupe précurseur des Templiers). Le 2e arc narratif conclut les aventures de Layla Hassan qui, après avoir récupéré le bâton d'Hermès dans l'aventure d'Assassin's Creed Odyssey, revit la mémoire d'Eivor afin de sauver la Terre de la destruction. Le 3e arc narratif nous conte les souvenirs d'Odin, un Isu dont l'objectif était d'échapper à la Grande Catastrophe. Chacune de ces intrigues est relié par Eivor et Basim (héros d'Assassin's Creed Mirage), un assassin qui est la réincarnation de l'Isu plus connu sous le nom de Loki...
Premier point, Eivor (notre personnage) peut être une femme comme un homme, mais aussi "un peu des 2". Prétextant un bug dans l'Animus, notre personnage peut changer de sexe en cours de route, ce qui est complètement débile. Bien que j'apprécie généralement de jouer un homme pour des questions évidentes d'identification, pendant un temps j'ai joué une femme et ce pour une raison toute simple : le personnage masculin est doublé par Mario Bastelica, dont le timbre est très proche d'Adrien Antoine, le misthios d'Assassin's Creed Odyssey. C'était à ce point perturbant, que dans un premier temps, j'ai préféré joué le pendant féminin. Ceci dit je n'y ai pas forcément gagné au change puisque sa doubleuse (Anne Dolan) y est allé avec un certain flegme qui ne convient (selon moi) pas tout à fait. Elle parle comme un sorceleur, comme si rien ne l'atteignait, il n'y a que trop rarement d'émotion, à croire que miss Dolan a voulu rendre son personnage comme distant et désimpliqué de sa propre histoire. Au final je suis revenu sur un héros masculin, auquel j'ai fini par m'attacher et qui, selon moi, est bien mieux doublé.
Le reste du casting vocal est plutôt de haute volée puisqu'on retrouve beaucoup de personnalités de la VF, des doubleurs qui officient aussi bien pour les séries que les films tels que Julien Allouf, Eric Aubrahn, Damien Boisseau, Emmanuel Bonami, Paul Borne, Jérémie Covillault, Juliette Croizat, Xavier Fagnon, David Krüger, Martial LeMinoux, Laëtitia Lefèbvre, Sylvain Lemarié, Christophe Lemoine, Cyrille Monge, Guillaume Orsat, Vincent Ropion et j'en passe. Le tout sans oublier Lionel Tua, qui a su donner à Basim ce timbre si détestable. Au final, à quelques couacs près et cette Eivor pas vraiment féminine (normal, une guerrière viking n'est pas un Top Model), le casting vocal a (globalement) fait du bon boulot.



  • Une fin qui laisse un goût étrange...
    Rassurez-vous, je ne vais aucunement vous spoiler la fin du jeu, je vais juste vous donner mon impression sur les dernières heures de cette aventure (au pire, étant donné que Valhalla est sorti il y a des années de ça, je pense qu'en un sens, il y a déjà prescription). Pour tout vous dire, j'ai fait le jeu en entier, j'ai réalisé toutes les misions principales et secondaires, j'ai même acheté tous les DLCs. Au final j'ai passé 150 heures sur le jeu, je l'ai grandement apprécié (après un temps d'adaptation), cependant je n'ai pas du tout aimé la tournure des événements en fin de parcours. Entre autre à cause de Basim, un personnage détestable que je n'ai pas senti dès la première rencontre (et là-dessus, j'ai eu le nez fin, je ne m'étais pas trompé sur son compte). En plus en VF, il a la voix de Lionel Tua (doubleur attitré de Luke Perry et Owen Wilson), une voix qui va comme un gant au personnage mais qui, dans l'univers d'Assassin's Creed n'est pas nouveau, puisque Lionel doublait déjà César dans Assassin's Creed Origins (et j'admets que ça ne lui allait pas tellement bien, son timbre très reconnaissable colle bien mieux à Basim). Bref, j'ai trouvé la fin de Valhalla assez fastidieuse (si on prend en compte qu'elle commence à partir de notre retour en Norvège avec les missions qui en découle et le twist scénaristique qu'on nous inflige). Une séquence longue et peu passionnante, qu'Ubisoft s'est efforcé de rallonger via des mises jour (toute la séquence des "souvenirs" n'existait pas à l'origine). Bref, tout ça me laisse un arrière-goût relativement amer. De plus, c'est bête à dire mais je n'ai pas eu la satisfaction d'un "happy end" gratifiant, me laissant sur une impression très étrange en quittant définitivement le jeu. Voilà aussi pourquoi je n'aime pas l'épisode Mirage, car jouer Basim ne m'intéresse pas, plus encore lorsqu'on connait désormais le personnage...



  • Sale fils d'Odin !


    Quant à la "story line"
    Dans Assassin's Creed Valhalla nous jouons Eivor, qui peut être un homme, une femme... ou un peu des 2 !
    vous connaissez la formule, il faut absolument que l'histoire même du jeu vous intéresse : ne jouez pas à Valhalla uniquement pour connaitre la suite des événements, car vous seriez très déçu(e). Et oui comme toujours, l'histoire de fond avec les Isu et la Grande Catastrophe n'en dévoile clairement pas assez, se résumant à quelques passages (comme toujours) trop brefs et trop avares en détails, à croire qu'Ubisoft lui-même ne sait pas vraiment où il va et qu'il brode un peu à chaque nouvel opus. Quant à Valhalla à proprement parlé, j'ai trouvé intéressant que l'aventure d'Eivor commence en Norvège, dans une zone didactique assez vaste, et qui permet de se remettre en jambes à son rythme.
    Au niveau de l'histoire, de prime abord je n'ai pas trouvé qu'Eivor était un personnage attachant, et je lui aurais largement préféré un Ragnar Lodbrok ou un Björn Côtes-de-Fer. Ceci dit il ne fallait pas trop y compter, Ubisoft préférant toujours nous faire jouer des personnages "random" sortis de nulle part (d'ailleurs le récit se déroule quelques années après la mort de Ragnar). Bref, l'histoire a eu bien du mal à me captiver et moi-même, j'ai eu toute les peines du monde à accrocher au jeu... du moins au début. Après, faisant parti de la trilogie AC, j'ai persévéré et j'ai fini par apprécier le titre, mais j'avoue que durant les 10 premières heures de jeu, j'ai clairement dû me faire violence. Fort heureusement, après un 2e changement de sexe pour redevenir un homme, et surtout une histoire qui a commencé à me séduire, j'ai fini par m'attacher à ce viking pas si barbare que ça finalement, et à l'univers qui est proposé.
    Quand à la mise en scène, ma foi, elle fait le job. La plupart des cinématiques se résument à des dialogues dont les personnages ont des animations robotisées et des visages loin d'offrir des expressions dignes d'un jeu à très gros budget de 2020. Au fond l'ensemble tient la route mais entre la nouvelle Génération de consoles aux performances accrues, le nouveau moteur graphique et les 3 ans de développement dont a profité le jeu, sincèrement je m'attendais à mieux. Pour dire, Valhalla ne fait pas mieux qu'Odyssey, pourtant sortis 2 ans auparavant, sur un moteur et des supports moins performants. C'est une petite déception de ce côté-là et même si je sais que tout le monde n'est pas au même niveau technique, rappelons juste que Red Dead Redemption II a vu le jour en 2018 et que lui aussi, propose un monde ouvert, ou encore que The Last of Us Part II est justement sorti en 2020. Comme quoi, rien n'est impossible pas vrai ?



    J'ai grave l'Heimdall...


    De plus,
    Valhalla est l'un des épisodes les plus longs de la série puisque hors DLC, le jeu peut facilement vous tenir 100 heures
    connaissant bien les Assassin's Creed Origins et Odyssey, je peux vous dire que bien des mimiques et autres gestes ont été repris tel quel dans certains dialogues. Heureusement comme toujours, c'est notre héros/héroïne qui s'en sort le mieux, avec des animations plus fluides, des textures plus détaillées et même des expressions faciales plus travaillées que les autres protagonistes.
    Côté gameplay, on prend les mêmes et on recommence ! Bien entendu on touche à quelques curseurs histoire d'ajuster, d'affiner la prise en mains, on ajoute quelques nouvelles "features", on en supprime d'autres aussi, mais globalement, Valhalla est très semblable à Origins et Odyssey. Le premier point que j'aimerai évoquer, c'est que le jeu est toujours orienté "Light RPG" et monde ouvert, à l'instar de ses 2 prédécesseurs, cependant j'estime qu'Ubisoft a enfin compris le principe de "leveling". En effet, au fil du jeu on gagne de l'XP afin de débloquer diverses compétences dans un arbre très joli (avec ses constellations) mais affreusement mal fichu. Ça mis à part, le leveling a désormais une certaine cohérence : on peut aller où on veut mais n'essayez pas d'affronter un ennemi 50 rangs plus haut que vous, sinon c'est la mort assurée. Au contraire, si vous êtes largement au dessus, vous allez tout défoncer sur votre passage, puisque les ennemis ont désormais un niveau fixe, et non en constante évolution comme ce fut le cas jusqu'ici. C'est une bonne chose, d'ailleurs les développeurs ont fait en sorte qu'en suivant uniquement l'histoire principale, l'évolution d'Eivor soit plus ou moins raccord.
    Car Valhalla, dans son offre de base (comprenez hors DLC) est l'épisode le plus long de toute la série : comptez plus de 60 heures de jeu rien que pour l'histoire principale, là où Odyssey durait déjà 45 heures et Origins dans les 30 heures. On sent un réel effort pour offrir une trame principale la plus ample et riche possible, ce qui n'empêche pas d'avoir un monde ouvert immense où il faut plus de 100 heures pour en explorer toutes les parcelles. Vous l'aurez compris, au-delà de l'histoire, Valhalla c'est Odyssey chez les vikings (les mauvaises langues parlent même d'un "reskin" du jeu avec uniquement de nouveaux décors - c'est un peu réducteur mais pas totalement faux). Le tout avec bien entendu quelques nouveautés et pas mal de choses qui auraient mérité d'évoluer.



    Ragna(hard)rök


    Du mauvais côté
    Cet épisode ne révolutionne en rien la formule de ses 2 prédécesseurs... tout juste il améliore quelques facettes
    de la Force, on peut citer que le corbeau remplace l'aigle (la bonne affaire) mais ce dernier a désormais un rôle très secondaire. Certes on peut désormais placer successivement jusqu'à 3 points d'intérêt (une belle nouveauté) mais on se retrouve alors avec de disgracieuses lignes qui traversent le ciel. Il suffit d'activer un point d'observation pour que toutes ces lignes apparaissent à l'horizon, dans un design douteux qui me fait presque penser à TRON. Si c'était pour faire ça, sachez que l'ancien système était bien mieux fichu et surtout moins criard à l'écran. On peut en dire autant à propos de la boussole, qui affiche (souvent) tellement d'icônes (avec en plus les distances) qu'on ne sait plus où donner de la tête, au lieu de simplement afficher l'essentiel. Tel un anachronisme de plus, on retrouve également Reda, le petit marchand qui paye en opales. Reda est bien sympa mais au fond, qui est-il ? Il était déjà présent dans Assassin's Creed Origins (1 siècle avant J-C je vous rappelle) et il est présent ici, alors que le jeu se déroule près de 1000 ans après celle du Medjaÿ.
    Encore une fois, il y a tout un tas de personnalités à tuer (les membres de l'Ordre), des quêtes FEDEX à gogo (où il faut par exemple accompagner un mec à vitesse d'escargot, puis le ramener chez lui une fois la mission terminée, comme s'il ne savait pas rentrer tout seul), l'IA est toujours aussi débile et au fond, on ne peut irrémédiablement pas s'empêcher de se dire qu'en jouant à Valhalla, on joue à une simple suite des 2 premiers épisodes, et ce, malgré les nombreuses nouveautés qui ont été apportées. Car oui, malgré les similitudes, Ubisoft a cherché à améliorer sa formule gagnante... enfin pas si gagnante finalement puisque les épisodes suivants (Mirage et Shadows) ont tenté de partir sur de nouvelles bases qui, je l'avoue, me séduisent beaucoup moins (tout du moins c'est le cas de Mirage).
    En tant que viking, Eivor ne sera pas toujours seul(e) : lors de l'attaque de zone fortifiée, il/elle sera accompagné(e) d'une petite armée, généralement composée de son propre équipage maritime. En effet, les vikings naviguaient beaucoup à bord de leurs fameux drakkars, et l'Angleterre est justement une île traversée par de nombreux cours d'eau, facilitant ainsi les déplacements. Il faudra donc gérer son équipage, mais aussi son camp (en construisant des bâtiments), réaliser des pillages (notamment de Monastères afin d'en récupérer les ressources), il y a des phases d'enquête, on peut monter à cheval automatiquement après l'avoir appelé (une belle amélioration depuis Odyssey), il y a bien moins de camps à vider de ses occupants et plus de variétés... bref, de belles innovations... bien que signant encore et toujours une certaine continuité.



    Conquête de la Mercie sans dire merci


    A contrario,
    Les anomalies sont de sympathiques puzzles mais sincérement, ils n'ont rien à faire là et ils n'apportent strictement rien à l'histoire
    je trouve l'inventaire complètement à côté de la plaque puisqu'on ne peut ni vendre, ni se débarrasser d'une arme ou d'une pièce d'armure dont on n'a pas besoin. C'est ridicule car ainsi Eivor porte en permanence tout un tas d'objets inutiles et en ça, on reconnait bien les idées du studio derrière Assassin's Creed Origins. Certes le jeu vidéo n'a pas toujours vocation d'être réaliste, mais là quand même, c'est fort de chocolat ! Malgré ça, il est facile d'apprécier le système de level up qui fut mis en place pour les armes et l'armure, un upgrade qui permet ensuite d'enchâsser des runes qui permettent à leur tour d'obtenir un léger bonus (tout ça en plus d'un forgeron à-même d'en faire autant, voire de changer le design d'un objet... une idée sympa lorsqu'on veut garder son "stuff" upgradé mais changer de look).
    Dans cet épisode Eivor dispose d'une jauge d'endurance et une autre de santé, santé qu'il faudra remonter grâce à de la nourriture consommable sur place (si on en a besoin) soit stockable (via des rations). Une bonne idée je trouve, tout comme celle de l'endurance, qui évite d'avoir un perso qui ne se fatigue jamais. D'ailleurs il est fort appréciable que le jeu retranscrive toute la sauvagerie et la barbarie des vikings lors des combats, où des membres voire même des têtes, se retrouvent facilement détachés de leurs troncs. Une violence visuelle qui perpétue à merveille l'idée qu'on peut avoir de ce peuple...
    En pressant le stick droit de la manette, on réalise ce que le jeu appelle la "vision d'Odin" : elle permet de mettre en évidence tous les éléments importants autour de nous. C'est original (bien que le même processus existait déjà auparavant), sauf pour les ennemis qui dévoilent dès lors leurs points faibles. C'est retranscrit à l'écran par un personnage translucide rougeoyant dont les points faibles apparaissent comme d'énormes tâches dorées. Alors l'idée n'est pas mauvaise, mais encore une fois c'est très mal mis en œuvre. Sérieusement, nous sommes en 855 après Jésus-Christ, et c'est à croire que ce design bien trop hi-tech, fait tout pour nous rappeler que nous sommes bel et bien dans une simulation. La preuve avec les anomalies de l'Animus, où dans le monde d'Eivor, c'est Layla elle-même qui parcourra une sorte de petit puzzle-game en vue de résoudre une énigme. Certes la phase est sympa comme tout (même si pour la 3e fois Layla a encore changé de tête) mais bon sang, qu'est-ce ça vient foutre là ?! Ce design futuriste n'a rien à faire dans un jeu se déroulant à l'époque médiévale...



    Les Chevaliers d'Asgard
    (fans du Club Do, levez la main ! :)



    Enfin,
    Même si je sais que ça fait parti de l'identité de la série (vision de l'aigle), je trouve le design parfois douteux, comme si au lieu de nous immerger dans leur univers, les développeurs nous rappelaient sans cesse que nous sommes bien dans une simulation (l'Animus) - cliquez pour agrandir
    il y a aussi des tas de mini-jeux débiles comme les joutes verbales, les jeux de dés, les concours de boisson, la chasse aux tatouages volants (ça aussi c'est bien fumé comme truc) et j'en passe. Tout ceci est selon moi très dispensable, et si vous voulez vraiment perdre tout votre temps dans le jeu, il n'y a d'innombrables trésors et petits secrets partout sur la carte. Ce sera nettement plus gratifiant et intéressant à faire, que de se prendre pour Eminem dans 8 Mile (oui je parle des joutes verbale, j'ai détesté ça :).
    Eivor est animé par l'esprit du Dieu nordique Odin et afin de varier les plaisirs, les développeurs ont eu l'excellente idée de justement nous faire visiter la terre des Dieux : Asgard ! Prenant dès lors le nom de Havi (mais ne changeant pas de look pour autant), Eivor va donc côtoyer Thor, Loki, Freya et Tyr, dans une toute nouvelle (et superbe !) région. Une fois fini, Havi se rendra au Jötunheim, lieu de naissance de l'infâme Loki et terre des géants de glace. 2 régions entièrement nouvelles donc, superbes et hypnotisantes, qui nous changent radicalement de l'Angleterre. Ceci dit, c'est en mars 2022 que nous avons compris où Ubisoft voulait en venir. En effet, le studio avait prévu de vendre au prix fort, un dernier DLC "L'Aube du Ragnarök", qui est en fait la suite et fin des aventures de Havi / Odin. Non seulement ce contenu n'est pas inclus dans le Season Pass, mais en plus il est vendu très cher (40€). Je vous en parle plus en détails, dans l'article traitant des DLCs d'Assassin's Creed Valhalla.
    Dernier détail avant de passer à la réalisation, notre personnage subit encore et toujours des problèmes de "parkour". Dans Assassin's Creed Odyssey notamment, notre avatar grimpait partout, dans une aisance surhumaine mais fort agréable. De même, le jeu interprétait assez fidèlement les indications qu'on lui intimait avec la manette. Avec Eivor (dont le gameplay est repris de l'épisode Origins) c'est très différent, il/elle fait souvent ce qu'il/elle veut, il/elle part dans un sens qu'on ne veut pas, le pire étant la grimpette où monsieur/madame ne veut tout simplement pas monter ou aller sur le côté, alors que le rebord est juste sous son nez. C'est franchement énervant par moment, mais ce n'est pas le pire.




    Parfois, une image vaut mieux que mille discours, et celle-ci illustre parfaitement le sentiment de frustration qui résulte d'un personnage qui refuse de faire ce qu'on lui demande (crédit : arcaderage.co - cliquez pour agrandir)



    Eivor & Carret
    Tiens... ça me donne envie de manger des pâtes ^_^



    En effet,
    Valhalla signait le lancement du moteur graphique "Ubisoft Anvil". En plus d'un nom à côté de ses pompes, la différence avec le AnvilNext 2 est loin d'être flagrante
    en vue de nous faciliter les combats et plus encore les exécutions, lorsqu'on est détecté, le jeu passe au ralenti afin qu'on puisse viser l'ennemi en question, et le faire taire avant qu'il ne sonne l'alarme. Une "feature" très sympa et qui marche bien... la plupart du temps. En fait, à cause de l'aide à la visée, il n'est pas rare qu'en se mettant en joue (avec son arc), Eivor fasse un quart de tour à 90° sur la droite, parfois un demi-tour complet ! Bon sang ce que ça peut être chiant ! Le pire, c'est qu'il n'y a rien ni personne à viser à cet endroit, et le jeu nous fait perdre plusieurs précieuses secondes. Un bug qui n'a jamais été corrigé par les nombreux patches déployés durant des années, puisque mon test a été réalisé sur la version 1.7 datant de février 2023. Il n'y aura vraisemblablement aucune autre mise à jour et le jeu souffrira éternellement de cet étrange bug qu'on ne peut contrecarrer qu'en désactivant totalement l'assistance à la visée. Heureusement, ça n'arrive que rarement...
    Techniquement, cet épisode tourne sous le moteur "Ubisoft Anvil"... ou Anvil tout court. En effet chez Ubisoft, à l'image de leurs jeux, on a bien du mal à innover et même le nom des moteurs tourne en rond. On a bien eu le Scimitar en 2007 avec le premier Assassin's Creed, puis le moteur Anvil (tiens tiens) dès 2009 avec Assassin's Creed II et ses suites. Assassin's Creed III a signé le lancement du AnvilNext, puis on a eu le AnvilNext 2.0 d'Assassin's Creed Unity (2014) jusqu'à Assassin's Creed Odyssey (un moteur qui a également servi à Ghost Recon Wildlands et Breakpoint, For Honor ou Rainbow Six Siege). Depuis 2020, Ubisoft utilise un nouveau moteur graphique et plutôt que de naturellement le nommer AnvilNext 3.0, ils ont préféré le nom "Anvil". Oui, c'est complètement con mais que voulez vous, c'est Ubisoft aussi... et je crois que ça résume bien la situation.
    Le moteur Anvil (secondé par le très bon moteur physique Havok) fut lancé avec Valhalla, il est également présent sur le sympathique Immortals Fenyx Rising, mais aussi Rainbow Six Extraction, Assassin's Creed Mirage (sorti en 2023) et Assassin's Creed Shadows (sorti en 2025). C'est un moteur assez polyvalent et performant, qui sait parfaitement gérer les open world dont Ubisoft semble en avoir fait son (quasi) unique processus de conception (ou presse à billets, c'est selon le point de vue).




    Comme toujours chez Ubisoft, les plus gros jeux sont déclinés en plusieurs éditions plus ou moins intéressantes (et je ne parle pas de la boutique intégrée, qui est une escroquerie même pas déguisée). Il y a d'abord l'Edition classique (70€), puis on commence l'arnaque avec l'Edition Deluxe où pour 90€ vous n'aurez que des cosmétiques téléchargeables en plus. Je vous passe les packs d'offre vendant la trilogie (190€) ou en duo avec Immortals Fenyx Rising (100€), pour vous rappeler que le Season Pass est à 40€ mais qu'il ne propose que 2 DLCs sur 3. Du coup il existe la Ragnarok Edition (100€) qui propose le 3e DLC mais sans le Season Pass. Quand il s'agit de parler pognon, Ubisoft a les dents longues. Au final le mieux est encore de passer directement à la Complete Edition (à ne pas confondre avec la Ultimate Edition qui est l'autre nom de la Deluxe Edition, c'est des fourbes les mecs !), qui propose les 3 DLCs inclus, plus les babioles de la version Deluxe. Certes un peu cher (140€), au moins vous aurez l'intégralité de l'expérience Valhalla (cliquez pour agrandir)



    Du Jötunheim à Midgard...


    Je ne reviens pas
    L'Angleterre est loin d'être le pays le plus chatoyant qui existe, ceci dit le jeu n'en reste pas moins superbement réalisé
    sur le fait que les versions PS5 et Xbox Series X proposent soit du 4K natif en 30 fps, avec donc des graphismes très détaillés mais un framerate de moins en moins supportable au prorata de la taille de l'écran, ou au contraire un mode performances qui propose du 60 fps assez instable (j'ai eu quelques saccades, notamment dans les villes et les batailles de grande envergure), avec un clipping assez agressif. Cependant on ne va pas se mentir, sur la grande TV du salon, le 60 fps est bien plus agréable à regarder (ceux qui continuent d'apprécier de jouer en 30 fps ne doivent pas avoir un grand écran, ou alors ils jouent sur Portal, je vois pas autrement). C'est d'ailleurs dingue de se dire que justement, c'est sur un grand écran qu'on apprécierait au mieux un bel affichage en 4K mais que celui-ci est gâché par le framerate, nous forçant ainsi à jouer dans une résolution plus basse. Un bien beau paradoxe, vous ne trouvez pas (même si techniquement, ça reste logique) ?
    Je ne reviendrai pas non plus sur ces animations déjà exploitées 100 fois dans les anciens opus de la série, animations qui ne gênent pas trop durant le jeu mais qui mériteraient un petit effort lors des cinématiques tant elles commencent à faire vieillottes lorsque les protagonistes se mettent à causer. Dans tous les cas, le moteur Anvil reste performant. Malgré ses couacs et ses faiblesses évidentes, le jeu reste assez inattaquable dès qu'on évoque les décors. Alors certes, la vieille Angleterre n'est pas le plus beau pays du monde : il y a des marécages, il pleut souvent, les couleurs font souvent penser à l'automne... en clair, on est loin du désert ultra ensoleillé d'Origins ou des vastes décors méditerranéens et verdoyants d'Odyssey. Ceci dit Assassin's Creed Valhalla n'en reste pas moins un jeu très bien réalisé, offrant des décors riches en détails et je dirais même, une petite ambiance qui m'a souvent rappelé l'inoubliable The Witcher 3.
    Cependant, là où le jeu brille le plus, c'est clairement dans l'extrême nord du pays, ou en Norvège : avec ses grandes étendues d'eaux glacées, son décorum neigeux (avec de superbes traces de pas) et ses montagnes, sans oublier ses magnifiques effets de lumière et ses somptueux couchés de soleil... il est clair que c'est en début de partie (durant le prologue) que le moteur Anvil nous dévoile tout son potentiel. Bien entendu, comme beaucoup d'autres choses dans ce 3e opus "de la renaissance de la série" (après un épisode Syndicate catastrophique à son lancement), beaucoup de bruitages ont été repris des 2 précédents épisodes. Après tout, pourquoi changer ce qui fonctionne déjà, pas vrai ?



    Rollo de pièces d'argent


    On termine
    Rien à redire sur la bande-son : à part Eivor version femme et son doublage inaproprié, le reste est excellent ! Notamment l'OST qui est superbe...
    par la bande-son, qui fut composée par le trio Jesper Kyd, Sarah Schachner et Einar Selvik. Dans le détail, Jesper Kyd tout le monde le connait puisque ce compositeur danois (qui a fait ses premières armes sur Amiga) n'est autre que le compositeur derrière les OSTs de la série Hitman (du moins à ses débuts), les Borderlands, Darksiders II, Unreal Tournament III, l'excellent Splinter Cell : Chaos Theory, et bien sûr un paquet d'épisodes d'Assassin's Creed (le premier, le second ainsi que ses 2 extensions Brotherhood et Revelations, puis les opus Syndicate et Origins, sans compter les Chronicles).
    De son côté Sarah Schachner est une compositrice américaine, qui a bossé pour un peu tous les horizons comme les films Prey, Iron Man 3 ou Insaisissables, et côté JV, on la connait pour les Assassin's Creed : Black Flag, Unity et Origins, Anthem ou encore les Call of Duty : Modern Warfare (les versions récentes, pas les anciennes). Enfin, même si beaucoup d'autres personnes ont participé au "scoring" du jeu, on retrouve aussi Einar Selvik, qui est issu du groupe Wardruna. Ce dernier cherche à plonger l'auditeur dans une version actualisée et modernisée des sonorités que pouvaient créer les vikings il y a plus de 900 ans de ça. L'homme a déjà participé à la série TV Vikings (on en revient toujours là finalement), ainsi qui mieux que lui peut donner une ambiance à la fois riche et concordante pour le jeu, cette authenticité dont l'aventure avait besoin ? D'autant plus que l'homme a également réalisé la plupart des vocalises qu'on entendra...
    Schachner, Kyd et Selvik formait en réalité 3 équipes bien distinctes, car chaque région possède sa propre identité acoustique. Si personnellement c'est en Norvège que j'ai entendu les plus beaux morceaux, je reconnais que l'Angleterre est également bien soutenue, même si pour le coup, la bande-son a un peu moins de charme, car elle plus orientée anglo-saxonne que viking. En conclusion, j'ai beaucoup aimé l'OST du jeu, que j'ai trouvé parfaitement raccord avec le thème.




    En plus de la multitude d'éditions précédemment citées, il existe également une édition Collector du jeu. Elle contient le jeu en version "Complete", une superbe figurine de 30 cms, un coffret, un steelbook, une mini statuette (celle que Randvi place sur la carte des alliances), un CD audio de l'OST, 3 lithographies et un certificat d'authenticité. Certes le billet d'entrée n'est pas donné (200€ - tout en pensant que la Complete Edition coûte déjà 140€) mais franchement, ça a de la gueule (cliquez pour agrandir)



    Assassin's Creed Valhalla Note


    est le 3e épisode de cette trilogie qui a vu la licence renaitre de ses cendres. Car ce n'est un secret pour personne, en imposant à ses équipes une sortie annuelle, tout en gardant un niveau de qualité assez élevé ainsi qu'un contenu assez conséquent, Ubisoft a fini par casser la corde sur laquelle il tirait depuis presque 10 ans. Après 2 bonnes années de pause et une sérieuse remise en question, Assassin's Creed est revenu avec l'excellent Origins, qui a proposé une formule "Light RPG" qui lui sied à merveille. Vient ensuite l'épisode Odyssey, qui surclasse bien des jeux et que j'ai surkiffé au point de lui attribuer la note maximale. Après ça, comment ne pas avoir envie de terminer cette trilogie en beauté, avec Valhalla ? Mais ce fut pour moi un peu plus compliqué que prévu...
    J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans la peau d'Eivor, son histoire n'était (au départ) pas vraiment intéressante et passé un prologue aux atours graphiques véritablement somptueux, l'arrivée en Angleterre fut assez difficile. Malgré tout, je me suis accroché, déjà parce que je voulais connaitre la suite des aventures de Layla et puis parce que j'ai payé mon jeu, ça va de soi (ça fait bien longtemps que j'ai arrêté mon abonnement au Game Pass). La "magie" a fini par opérer, au point que j'ai acheté tous les DLCs afin de faire perdurer l'expérience.

    Cependant, avec Valhalla, Ubisoft a cherché à s'affranchir un peu trop nettement de ce qui composait la formule des 2 autres opus. Il y a bien moins de camps (face à Odyssey, on peut même dire qu'il n'y en a presque plus), la boussole, le monde ouvert et les points d'intérêt sont devenus franchement bordéliques, l'inventaire est à la ramasse puisqu'on ne peut plus se débarrasser du matériel superflu, sans parler de ce design dégueulasse où les ennemis ciblés deviennent rouge flashy avec d'énormes tâches dorées (leurs points faibles) ou encore ces points de synchronisation qui une fois activés, nous surchargent de faisceaux de lumière qui traversent le ciel (?).
    Mais où Ubisoft est allé pêcher des idées aussi stupides ? C'est à croire qu'au lieu d'être sans cesse immergé dans l'aventure, tout a été fait pour que celui/celle qui tient la manette soit constamment remis à sa place de simple joueur, comme si c'était lui/elle qui était dans l'Animus, à subir un programme virtuel. Or Assassin's Creed ce n'est pas ça, c'est avant tout vivre l'épopée d'un guerrier, et tout le reste n'est que bonus. A croire qu'ils ont volontairement inversé les priorités du titre, tout en faisant en sorte que l'histoire de Layla se termine sur un épilogue... ma foi assez décevant en fin de compte. Bref, Ubisoft a fait des choix à l'encontre de ce bon sens qui faisait tout le charme d'Origins et Odyssey.

    Maintenant rassurez-vous, tout n'est pas à jeter non plus et une fois qu'on a réussi à faire abstraction de ces petits défauts qui sont loin d'être rédhibitoires, le plaisir de parcourir ce vaste monde ouvert refait surface. Le jeu a ses défauts (animations qui commencent à vieillir, doublage pas toujours au top) mais les pillages, des quêtes principales bien travaillées, une superbe bande-son et une réalisation de très bonne qualité (notamment pour les décors) finiront par vous réconcilier avec ce Valhalla qui partait (toujours selon moi) d'un mauvais pied, mais qui finit par être attachant malgré tout. Et puis, qu'on les aime ou pas, les vikings ont toujours ce côté fascinant, hypnotisant, entre autre parce qu'ils étaient des sauvages, des barbares sanguinaires pour qui le combat était un véritable mode de vie. Sans parler de leur mythique religion aux noms retentissants tels que Odin, Thor, Loki, etc... Comment ne pas tomber sous le charme ?
    Sans être à la hauteur de son prestigieux prédécesseur, Valhalla n'en reste pas moins un très bon jeu. Il fait certes moins l'unanimité, mais il offre un gros contenu et surtout il conclut certaines histoires jusque-là restées en suspend. En somme, de quoi passer un paquet d'heures en sa compagnie, et de profiter une dernière fois de cette "formule" qu'Ubisoft a jugé bon de changer dans les opus ultérieurs. Personnellement, c'est ça qui m'a réconcilié avec la série, donc pas sûr que les épisodes suivants arrivent autant à me séduire...



    Les -

  • Le jeu passe son temps à nous casser l'immersion avec ses points d'intérêt flashy, ses puzzles où on joue Layla ou encore ses ennemis en rouge et or (vision d'Odin) qui dénotent atrocement du reste
  • Le choix d'avoir un personnage "variable" entre homme et femme, finalement très semblable à notre humanité de dégénérés qui change de sexe à l'envie
  • Encore et toujours des soucis de "parkour", auxquels s'ajoutent d'étranges soucis de visée à l'arc
  • Inventaire totalement à l'ouest où on ne peut pas se débarrasser des armes et armures inutiles
  • Comme toujours, la présence d'un magasin "in game" aux prix totalement abusifs
  • Le doublage d'Eivor version femme, qui n'est vraiment pas terrible
  • La tournure finale et l'épilogue n'ont pas grand chose de gratifiant
  • Version de lancement truffée de bugs, comme d'hab' quoi !
  • Pas de "new game +" et c'est vraiment dommage
  • Temps de chargement longuets, même sur SSD
  • Un arbre de compétences vraiment mal fichu
  • Mise en scène encore trop vieillotte


  • Les +

  • Ubisoft nous a proposé 2 sympathiques DLCs (Vinland et Destins Croisés - soit environ 3 heures de jeu) et ce, gratuitement !!
  • L'OST est vraiment superbe ! Chaque région profite en plus d'une identité visuelle et acoustique
  • Quelques choix à faire, qui ont souvent une incidence intéressante pour la rejouabilité
  • La violence débridée des combats ou des morceaux entiers peuvent être arrachés
  • Les décors sont souvent magnifiques, et le niveau de détails est ahurissant
  • Asgard et Jötunheim, 2 magnifiques maps qui nous changent de l'Angleterre
  • Le Discovery Tour, qui prend cette fois l'aspect petite aventure annexe
  • Quêtes principales intéressantes et avec le moins de FEDEX possible
  • La gestion de la colonie n'est pas invasive et se fait tout en douceur
  • Le principe de level up, de runes des armes et des pièces d'armure
  • Un monde ouvert gigantesque rempli à ras-bord de points d'intérêt
  • La Norvège offre un décorum absolument splendide
  • Grosse durée de vie


  • Test réalisé par iiYama

    mars 2025


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