Dossier NES Classic Mini -- TEST/REVIEW sur GRAVITORBOX

 



La boite européenne



La boite américaine



La boite japonaise



Console de base

Console hackée


Date de sortie : novembre 2016
Date de réédition : juin 2018
Sortie de la Gold Shōnen Edition : juillet 2018
Conception du modèle d'origine : Nintendo
Conception du modèle Mini : Nintendo

Version testée : européenne
Textes de l'interface : français
Textes dans les jeux : anglais

Format : console mini
Nombre de manette(s) incluse(s) : 1
Type de manette : similaire à celle d'origine - 1 D-Pad - 2 boutons d'action - 2 boutons de gestion - prise propriétaire type Wii Nunchuck

Alimentation : 5 volts via prise USB type mini-B
Sortie vidéo : HDMI / 720p / 60hz

Chipset princpal : SoC Allwinner R16 (contenant CPU et GPU) cadencé à 1,2 Ghz
Processeur central (CPU) : ARM Cortex-A7 (Quad Cores)
Processeur graphique (GPU) : ARM Mali 400 MP2
Mémoire vive (RAM) : 256 Mo de DDR3
Espace de la Mémoire Flash : 512 Mo

Nombre de jeux inclus : 30
Nombre de jeux extensible : non
Prix au lancement : 60€

Appellations connues : NES Mini - NES Classic Edition - Nintendo Classic Mini : Family Computer - Nintendo Classic Mini : Nintendo Entertainment System - Famicom Classic Edition - Famicom Mini - Nintendo Entertainment System : NES Classic Edition



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Nintendo Classic Mini
Nintendo Entertainment System
(NES Mini)






Sommaire

01 : Présentation
02 : En mode raconte ma life
03 : Nintendo : du fabricant de cartes au géant d'aujourd'hui
04 : L'histoire du Krach de 1983
05 : La NES originale : une console, des accessoires et des jeux

06 : NES Mini : le packaging, le design et la manette
07 : NES Mini : le point Hardware
08 : NES Mini : l'interface
09 : NES Mini : les jeux intégrés
10 : NES Mini : présentation (mini test) de chaque jeu intégré
11 : NES Mini : l'univers du hacking (modding)

12 : NES Mini : la conclusion







NES Mini

Le packaging, le design et la manette

Maintenant que nous avons bien décortiqué l'histoire de Nintendo, de la Famicom et de la NES d'origine ainsi que leurs principaux accessoires, on va enfin pouvoir s'attaquer à son pendant mini, qui a vu le jour plus de 33 ans après la sortie de la console japonaise (elle fête quasi pile-poil les 30 ans de sa sortie européenne mais je doute que Nintendo se soit attaché à ce détail).
La boite dispose de dimensions très contenues, le carton est assez classique, pas très épais, le revêtement glacé donne un certain cachet à l'ensemble. L'image frontale se rapproche pas mal de celle d'origine où il était écrit Control Deck, à la différence qu'à l'époque, la console était vendue avec 2 manettes. La boite met tout de même en évidence le nombre de jeux inclus (30) et le logo Nintendo arbore le même gris un peu fadasse de l'époque. Bien que la face avant nous fasse l'honneur de mots écrits en français, la boite est partagée en 12 langues dont l'anglais, l'allemand, l'italien, l'espagnol... La face arrière nous présente les plus grands titres inclus tels que Super Mario Bros 3, Zelda, Kirby, Metroïd, Shadow Warrior ou encore Castlevania. Malheureusement la présentation est loin d'être claire et il faudra vraiment se pencher dessus pour connaitre la liste exacte des jeux inclus.
Notez que la boite américaine est également écrite en français (en plus de l'anglais), bien que cette fois ce n'est pas pour nous faire plaisir, mais pour cibler le public québécois (qui eux aussi, sont à la norme NTSC 60hz).





A gauche la boite d'origine, celle sortie dans les années '80
en Europe. Au centre la boite européenne de la NES Mini,
à droite la boite américano-canadienne




Comparatif entre l'arrière des boites européenne et américaine.
Y'a pas photo, celle provenant des Etats-Unis est nettement
plus claire dans son message de vente


Ecrit en minuscule (sur la boite), on nous apprend qu'un câble HDMI est inclus, ainsi qu'un câble d'alimentation type USB / USB mini-B. Malheureusement c'est bel et bien Nintendo qui lancera la mauvaise manie de proposer une console Mini sans adaptateur secteur, sous prétexte que tout le monde possède déjà au moins un chargeur de Smartphone pouvant faire office d'alimentation. En un sens c'est pas faux, car nous avons tous plusieurs chargeurs de téléphone qui ne font rien (sans doute parce qu'on n'a plus lesdits téléphones), d'autant que la NES Mini réclame du 5 Volts / 1 Ampère, ce qui reste largement acceptable (je pense même qu'elle peut largement se contenter de moins et qu'une alimentation 500/750 mA suffirait... mais je n'ai pas vérifié, ce n'est qu'une supposition).
En ouvrant la boite, la présentation est modeste (on est loin d'un produit de luxe), la console n'est pas surprotégée et pour cause, vu son poids et son encombrement, ce n'était pas spécialement nécessaire. Il est loin le temps des énormes boites où nos chères consoles étaient comme des coqs-en-pâtes, bien à l'abri du moindre choc dans leur coque en polystyrène thermoformée à la dimension exacte du moindre objet contenu.
En plus du câble d'alimentation, de la mini console, du pad et du câble HDMI, on retrouve tout de même une notice, une fois encore en 12 langues. Seules 3 pages sont en français et nous présentent les mentions légales ainsi qu'une guide rapide d'installation. De toute façon, à moins d'avoir passé les 30 dernières années dans une grotte, il n'y a pas besoin de ça pour comprendre comment se servir de cette NES Mini.
La boite américaine n'est pas spécialement plus jolie, par contre à l'arrière la liste des jeux est bien plus claire et eux ont l'honneur d'avoir un poster où sont affichés la console, une télé, ROB et le Zapper. Pourquoi cette simple feuille, qui ferait bien plaisir à tout le monde, n'est-elle pas incluse dans notre version ? Pourquoi ce favoritisme ?





Tout le contenu de la boite européenne est là...




... et donc il manque ce sympathique poster, étrangement
exclusif aux Etats-Unis. Et nous alors ?!!


Au niveau de la console elle-même, le design est superbe, 100% authentique à la NES que nous connaissons, si ce n'est qu'on dirait qu'elle a été lyophilisée ! La taille a plus ou moins été divisé par 2, ce qui rend notre mini console forcément toute mignonne. Avec des dimensions pareilles, vous vous doutez bien que la console n'accepte pas les cartouches d'origine. De toute façon, elle est "mono-bloc", et contrairement aux consoles mini qui suivront, ici rien n'est amovible. En effet, le volet d'insertion de la cartouche est fixe, sans doute pour rendre le produit plus accessible : pas de petites pièces détachables et donc un produit encore plus adapté aux jeunes enfants, et bien entendu pour un évident cout de fabrication moins élevé... forcément. Sortie bien plus tard et profitant des retours, c'est entre autre ici que SEGA marquera des points (en terme de babioles inutiles) avec sa Mega Drive Mini. Mais je le répète, Nintendo ne comptait pas avoir un tel succès avec cette NES Mini et de toute façon, lorsqu'on est (plus ou moins) le premier sur un nouveau secteur, forcément on fait des erreurs. Il n'empêche que le design est parfaitement respectueux du coup de crayon de l'époque. Chaque trait, chaque strie, les couleurs, les rainures... tout est là ! La console semble authentique, hormis bien sûr sa taille et les ports manettes.
Il est par contre dommage qu'elle soit si légère, un petit lest ne coute rien et permet de rapidement se sentir en confiance, d'éviter la sensation d'avoir acheté de la camelote. A contrario, c'est bien vu d'avoir mis 4 patins antidérapants sous la machine, d'autant que vu sa légèreté, elle aurait pu vite glisser du meuble ou de la table. En façade, bon point pour les 2 boutons principaux (Power et Reset), qui ont ici toute leur utilité. La tuile c'est que le bouton Power a beau être bistable, il ne coupe pas l'alimentation pour autant, la console fait alors un "soft power down". De son côté, le bouton Reset (qui est un poussoir à clic) permet de revenir à l'interface lorsqu'un jeu est lancé (nous y reviendrons au chapitre adéquat).
Après c'est vrai, la NES Mini fut la "première véritable console mini" du marché (j'entends par là en temps que produit officiel, construit et distribué par le constructeur lui-même, pas un sous-produit sous licence ou une contrefaçon chinoise), c'est elle qui a ouvert la voie, du coup elle encaisse tous les écueils qui seront rectifiés plus tard par les consoles concurrentes ou encore par la Super Nintendo Mini, à commencer par une longueur de câble... franchement indécente !!!





A droite, une NES 2 et sa cartouche, puis la
même cartouche posée sur une NES Mini...


 


Car sans dire que le géant japonais n'a jamais été une entreprise mercantile, un pur produit de notre société capitaliste, le Nintendo de mon adolescence avait tout mon respect. Certes ils n'étaient pas tout blanc, en imposant par exemple un cahier des charges très strict aux éditeurs tiers, en ayant la mainmise sur tout le process de commercialisation et bien entendu en se sucrant une large part du gâteau au passage. Mais il ne me viendrait jamais à l'idée de cracher sur le Nintendo qui a émerveillé mon enfance et mon adolescence, le grand Nintendo du temps de la NES, de la Game Boy, de la Super Nintendo, de la GBA, de la Nintendo 64 et de la Game Cube... Elles sont toutes d'excellentes machines, des consoles mythiques et indémodables, portées aux nues par une armada de fans absolus dont je fais parti (d'ailleurs j'aimerai bien une N64 Mini ^__^). Mais ça, c'était avant.
Depuis la Wii, celui qu'on appelait autrefois le "petit artisan du jeu vidéo" a changé de visage et je n'aime absolument pas ce qu'ils sont devenus. Nous l'avons vu, Nintendo jouit d'une espèce d'immunité, ils sont comme "intouchables" et ce, parce qu'ils ont sauvés le jeu vidéo en 1985, et parce qu'ils ont longtemps proposé du bon matos et d'excellents jeux. Cependant, ce n'est pas parce qu'on a sauvé un bébé des flammes, qu'on peut ensuite tout se permettre...
Et aujourd'hui que j'ai entre les doigts cette NES Mini, je reconnais bien-là le Nintendo d'aujourd'hui. En effet, on se dit que 30 jeux intégré c'est vraiment pas mal, mais sérieusement, vu le poids et l'âge desdits jeux, en mettre 50 n'aurait pas couté plus cher. Mais nous y reviendrons plus tard. Pour l'instant on va évoquer la longueur des câbles qui sont atrocement courts !! Tellement courts que la console doit être posée tout à côté de vous pour pouvoir simplement jouer.
Imaginez, le câble d'alimentation ne mesure que 96 cms et le câble de l'unique manette incluse (d'ailleurs, pourquoi n'y en a-t'il qu'une ?) ne mesure que 74 malheureux centimètres (taille réelle) !! C'est juste ridicule, tellement ridicule qu'on en vient vite à se demander si on ne se foutrait-on ouvertement de notre gueule ?! C'est comme mon ancien toubib qui ne voulait jamais me prescrire de médocs (même lorsque j'étais réellement malade) comme si l'argent que ça allait couter, sortait directement de sa poche ! Le pingre !! Et bien Nintendo me rappelle ce radinasse, car certes des câbles de 3m n'auraient pas été plus adapté (encore que), mais un juste milieu était nécessaire. D'autant que la NES des années '80 n'a jamais eu des câbles aussi courts... aucune console d'ailleurs !!! En clair, on dirait que Nintendo a mis les câbles les plus courts possibles, de peur que ça grignote leur marge de bénéfices... les escrocs !!! Et voyez-vous, ce genre de pratiques n'aurait jamais eu lieu du temps de Yamauchi-san. Comme quoi Nintendo a bien changé depuis 30 ans.



 

A gauche, comme on peut le voir, le câble d'origine est plus de 2 fois plus long !
De toute façon avec une longueur d'à peine 74 cms réels, on
est rapidement obligé d'investir dans une rallonge...


Après, le constructeur s'est peut-être dit que l'objet serait utilisé 2 ou 3 fois, peut-être que (selon eux) la NES Mini servira lors d'une soirée rétro gaming puis qu'elle prendra la poussière comme un vulgaire bibelot. Or je le dis et le répète sur chacun de mes dossiers hardware, si j'achète une console, quel quelle soit, c'est pour jouer avec ! Et celle-ci n'échappera pas à la règle. Bien entendu la mini console ne restera pas "en l'état" mais en attendant, j'ai bien du faire avec ce qu'elle propose... tout du moins durant la rédaction de cet article.
Si les câbles sont affreusement courts, il n'y a par contre rien à dire sur la qualité de la manette incluse : la forme, l'exactitude des dimensions, la sensation des boutons sous nos doigts... le ressenti du pad est exceptionnel ! C'est exactement le même qu'à l'époque (la longueur du câble en moins). Les sensations reviennent vite et les parties s'enchainent. Rejouer à Super Mario Bros 3 avec cette manette-là, m'a émue au point de sentir mes yeux se mouiller de nostalgie. Oui je le concède, je regrette énormément cette époque bénie des consoles à cartouches, celle où tout était plus simple, avant qu'Internet ne vienne tout compliquer, à la fois dans nos plaisirs ludiques et même dans notre vie (réfléchissez-y 2 minutes, la vie n'était-elle pas plus simple et de meilleure qualité avant les années 2000 ? si vous avez connu cette époque-là, il y a des chances pour que vous soyez d'accords avec moi ^.^).
L'autre bémol (en plus de la longueur des câbles, mais fort heureusement des fabricants tiers, souvent chinois, proposent pour quelques sous de très pratiques rallonges) c'est que Nintendo a réutilisé les prises du Nunchuck de la Wiimote. Vous savez, cette prise en forme de U... En un sens, on peut comprendre qu'ils n'aient pas repris les grosses prises d'origine, beaucoup trop volumineuses par rapport à la taille de la console (exactement comme SEGA qui n'a pas installé des vieilles prises DB-9 sur sa Mega Drive Mini), la tuile c'est que ces prises sont exclusives à Nintendo (vous vous souvenez, ils ont toujours cet irrépressible besoin de tout contrôler) et que par conséquent, ils ont ainsi fait en sorte d'obliger les acheteurs à passer par les produits officiels. Impossible de brancher une simple manette USB, comme ça se fait presque partout ailleurs. Fort heureusement (et nous le verrons plus en détail au chapitre suivant) les hardwares NES Mini et Super NES Mini sont strictement identiques et donc, il est tout à fait possible de jouer avec les très confortables et précises manettes de la Super Nintendo Mini, dont les câbles sont nettement plus longs. Mine de rien, c'est cette interopérabilité qui fait que j'ai désormais 2 manettes pour jouer à la NES Mini, puisque je possède une SNES Mini depuis plus de 2 ans...






Jusqu'ici nous n'avons parlé que de la NES Mini mais qu'en est-il de la Famicom Mini ? Si bien sûr certains jeux sont exclusifs et que l'interface est différente, la Famicom Mini se distingue avant tout par son design, qui reprend naturellement celui de la console japonaise. Elle est aussi nettement plus petite et comme à l'origine, elle inclut 2 manettes. Le design est strictement identique et tout de suite vous vous dites que les japonais se sont encore une fois payé la meilleure version possible, puisque eux ont 2 pads et pas nous. Mais attendez, vous allez comprendre. Le premier souci, c'est que pour respecter à l'exact le design d'origine, les manettes de Famicom Mini sont elles aussi directement liées à la console. Impossible d'en changer et comme vous l'avez vu, les câbles sont extrêmement courts... même chez eux. Impossible non plus d'installer des rallonges vendues sur Amazon par exemple, et ça (mine de rien) ça commence à devenir très contraignant. Impossible également de jouer avec une manette Super Nintendo Mini... mais là n'est pas encore le pire.
Vous vous souvenez que les manettes Famicom se posent sur les côtés de la console et afin de respecter le redimensionnement de la machine (qui est 2 fois plus petite), les manettes ont également été réduites ! Aïe, là c'est par contre une énorme erreur ! Si la console est plus petite, plus discrète, ma foi ça reste une bonne chose puisqu'aujourd'hui, tout est toujours plus réduit et performant.
Heureusement pour nous, sur NES Mini le control-pad est strictement identique au modèle d'origine mais sur Famicom Mini, les manettes sont (plus de) 30% plus petites ! Alors bien sûr, on en n'arrive pas à une miniaturisation aussi absurde qu'avec la Game Gear Micro, où c'est totalement injouable tellement c'est petit mais quand même... pourquoi avoir fait ça ? Regardez les photos ci-dessous, elles parlent d'elles même. Les manettes sont si petites qu'elles deviendront vite inconfortables en peu de temps et comme elles sont soudés à la console, impossible de jouer avec autre chose ! Je l'avoue, je suis bien content que Nintendo n'ait pas fait cette grossière erreur avec la NES Mini et j'admets ne pas comprendre un tel choix.





La Famicom Mini et sa boite





Les contrôleurs de la Famicom Mini sont proportionnés à la taille de la
console, ce qui les rend plus petits que leurs homologues occidentaux


Certes la console est petite mais ils auraient pu conserver une taille de manette respectable en modifiant légèrement le design de la console. Au lieu de ça, ils ont voulus respecter à la lettre les dimensions originelles, au point de trahir ce qui faisait le charme du control-pad nippon. En regardant les photos vous l'avez sûrement remarqué, mais le pad 1 arbore les boutons d'origine (avec Start et Select), alors que le pad 2 ne présente que les touches A et B. Bien évidemment le micro et le potentiomètre sont factices.
Si aux Etats-Unis ils ont eu droit à un sympathique poster, au Japon un accessoire totalement inutile et vendu à part, a rapidement fait son apparition : le FDS ! L'objet est bien évidemment factice, il comporte un mini tiroir pour y ranger quelques babioles (comme le câble d'alimentation par exemple). Inutile et donc totalement indispensable pour les fans, c'est dire si le FDS a eu un impact majeur sur le marché japonais. J'ai connu la NES Mini très tard, bien après les autres consoles et je m'aperçois que SEGA et son Tower Base (lui aussi purement décoratif) n'a fait qu'emprunter les bonnes idées de Nintendo.
Mis à part les critiques concernant le cordon de la manette, ainsi que des problèmes mineurs d'émulation (en particulier au niveau du son), la NES Mini a été bien accueillie. Malgré cet accueil positif, qui lancera une grande vague de consoles Mini venant de tous les grands constructeurs de l'époque (SEGA, Atari, SNK, Commodore, Sony, NEC/Hudson/Konami...), ce fut le grand étonnement lorsque Nintendo annonça l'arrêt de la production en avril 2017, soit à peine 5 mois après sa mise sur le marché. Les journalistes étaient confus quant à cette décision. En fait, Nintendo n'avait pas prévenu que la vente serait à durée limitée, proclamant que la "NES Classic Edition n'était pas destinée à être un produit continu, sur le long terme".




La Famicom a reçu une réplique (factice) de son célèbre FDS, qui
fait désormais office de tiroir fourre-tout. A droite, la
comparaison avec un vrai combo Famicom / FDS


Cependant, en raison de la forte demande, les scalpers sont alors entré en scène, afin d'acheter des consoles en masse pour mieux les revendre à des prix indécents, souvent sur eBay (on parle de 200 à 500 $, c'est dingue, quand on sait qu'à l'origine, elle coutait 60 $). Certains acheteurs ont vu de la part de Nintendo un "effet de rareté", qui vise à augmenter "la demande" afin qu'elle dépasse "l'offre", faisant ainsi monter la hype, le désir d'en avoir une rien qu'à soi. Ce procédé un brin machiavélique est bien connu des constructeurs de consoles, notamment au lancement d'une nouvelle machine.
En réalité, Reggie Fils-Aimé (PDG de Nintendo of America) avouera que Nintendo n'avait tout simplement pas prévu un tel succès, pensant sûrement que les ventes seraient modestes. Le Reggie nous joua un peu de la flûte sur ce coup-là car tout ce que fait Nintendo s'arrache, et il en a (presque) toujours été ainsi. Quand ils ont vendus du carton au prix fort en prétextant que c'était une idée géniale (Nintendo Labo), ces cochonneries se sont vendues comme des petits pains. Donc sa déclaration officielle, c'était surtout du pipo. La vraie raison de l'arrêt de la conception de la NES Mini, c'est tout simplement parce que les lignes de fabrication en usine, allaient commencer la production de la Super Nintendo Mini, qui sortira moins de 6 mois plus tard.
Suite à l'arrêt de la NES Mini, certains consommateurs ont découvert que plusieurs versions contrefaites étaient apparues sur des sites d'enchères, généralement produits par des entreprises chinoises. Ces "bootlegs" se sont avérés être presque identiques dans le matériel et les logiciels d'origine, il faut donc bien faire attention lors de votre achat (car vu les prix pratiqué encore à l'heure actuelle, il y a de fortes chances pour que vous tentiez d'acquérir une console d'occasion, exactement comme je l'ai fait). En juin 2018, après avoir écoulé des millions de Super Nintendo Mini, le constructeur a mis sur le marché une 2e vague de NES Mini, qui elle aussi, est très vite partie auprès des fans, des acheteurs frustrés de ne pas avoir eu leur exemplaire lors du premier lancement...




Lorsqu'on achète une NES Mini, il faut être très vigilant aux contrefaçons ! A gauche, le modèle va très loin, en copiant le design, la boite et même les ports manettes exclusifs. Mais le câble S-Video et les 500 jeux inclus trahissent l'objet pirate. A droite ça va encore plus vite, puisque la console est équipé de prises DB-9, du grand n'importe quoi. Méfiez-vous également des consoles qui semblent convenir, mais qui proposent des prises USB. D'une manière générale, c'est souvent le nombre de jeux qui ne convient pas...


Enfin, en juillet 2018, une édition Shōnen Jump très limitée de la Famicom Mini a vu le jour, uniquement au Japon. Elle reprend tout de la Famicom Mini (design, manette câblées et plus petites que d'origine) mais arbore une couleur dorée. Cette édition est sortie afin de célébrer le 50e anniversaire du magazine Weekly Shōnen Jump. Pour vous expliquer rapidement, le Weekly Shōnen Jump (fréquemment abrégé en Shōnen Jump) est un magazine japonais de prépublications de mangas hebdomadaire de type "shōnen" créé par l'éditeur Shūeisha (et qui existe toujours). Le shōnen a pour cible éditoriale l'adolescent masculin (avec des mangas souvent violents et des filles dénudées), en opposition avec le shōjo qui s'oriente plutôt vers les jeunes filles (avec des histoires généralement plus sous-entendues et romantiques). Le magazine Shōnen Jump est mondialement connu pour ses séries telles que Dragon Ball, One Piece, Hunter × Hunter, Naruto, Bleach ou encore Demon Slayer.
Bref, la Famicom Shonen Jump 50th Anniversary Edition propose 20 jeux japonais inédits, largement basés sur les mangas dont Dragon Ball, Saint Seiya et Kinnikuman. En seulement 2 jours, plus de 110.000 unités furent vendues et ce, malgré les défauts non corrigés du modèle d'origine, ainsi qu'une ludothèque limitée. Ceci dit, pour les japonais, ce fut l'objet collector ultime ! Au final, il se vendra 570.000 Famicom Mini (quasi exclusivement au Japon ou en import, pour les fanatiques voulant posséder absolument tous les modèles) et pas moins de 3,6 millions de NES Mini dans le reste du monde. Pas mal pour un produit que Nintendo pensait de niche...







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NES Mini : le point Hardware


Dossier réalisé par iiYama

janvier 2023