La Game Boy (ou le Game Boy c'est selon les gouts de chacun) s'écrit de 2 manières : en seul mot (GameBoy / Gameboy) ou en 2 mots (Game Boy) bien que l'étymologie exacte soit en 2 mots. Bien avant la Nintendo DS, la Game Boy aura été le plus grand succès de Nintendo. Bien que sortie avant la Super Nintendo, la Game Boy a fait en sorte de maintenir Nintendo à flots. En effet, au milieu des années '90, la Super Nintendo était en fin de carrière et même si le constructeur fera tout pour que sa console dure (en étalant la sortie de ses derniers jeux), elle aura du mal à lutter contre le plus grand succès du moment : la PlayStation de Sony ! La raison ? Et bien le Projet Ultra 64 (qui deviendra la Nintendo 64) prend beaucoup de retard, il coute extrêmement cher en R&D et sans rentrée d'argent, la société va peu à peu voir ses finances virer au rouge et ce malgré son écrasante domination sur les 3 et 4e Génération de consoles. Bien que sortie à la toute fin des années '80/début '90, une console et un jeu sauvera la société : la Game Boy et le jeu Pokémon ! Le succès de la Game Boy fut constant, mais ne suffisait plus et après 7 ans de service, sa carrière commençait à naturellement décliner. Sorti le 27 février 1996 au Japon, Pokémon va relancer les ventes de Game Boy et sera un tel raz-de-marée que les finances de la société vont revenir au vert, et permettrons de lancer sereinement la Nintendo 64 quelques temps plus tard. Nintendo, qui se croyait jusque-là invincible, va prendre une bonne leçon d'humilité et sera dorénavant plus attentif à son public. Mais reprenons depuis le début...

Le premier modèle de Game Boy
Malgré sa puissance modeste et son processeur 8-bits, la Game Boy est une console portable de 4e Génération (celle des consoles de salon 16-bits). Elle fut conçue par Gunpei Yokoi et le département R&D 1 de Nintendo (la même équipe qui a conçu les Game & Watch ainsi que R.O.B et nombreux jeux à succès sur NES tels que Metroïd, Mario Bros, Donkey Kong et Duck Hunt). La Game Boy (aussi appelée Game Boy N&B étant donné que son écran est monochrome) a été mise en vente au Japon le 21 avril 1989, puis en Amérique du Nord en octobre 1989, et enfin en Europe le 28 septembre 1990.

Gunpei Yokoi
A sa sortie en France, le paquetage comprenait la console, un câble de liaison pour jouer à 2 (câble Link), des écouteurs stéréos (sympathiques mais atrocement aigus), 4 piles LR6 pour pouvoir jouer immédiatement, et le jeu Tetris, le tout pour 590 Frs (environ 90€). Les jeux étaient vendus au tarif de 200 à 250 Frs (environ 30 à 40€). Le format cartouche était simple, efficace, ce qui fait que les jeux avaient une excellente durabilité, favorisant ainsi le marché de l'occasion. On notera que si les boites étaient encore une fois en carton, la cartouche elle était protégée par un étui en plastique. Une idée brillante pour une utilisation mobile.

La boite et le packaging de la console
Il se vend plus de 1,4 million de Game Boy la première année en France, un record à l'époque ! Cet incroyable succès est en grande partie dû à Tetris, qui était livré en bundle avec la console. Bien des acheteurs ont pris une Game Boy uniquement pour ce jeu-là. Cette stratégie ultra payante pour Nintendo a déjà été vue pour la NES (souvent livrée avec Super Mario Bros) et sera judicieusement reconduite avec la Wii et son fameux Wii Sports. Tetris reste le jeu le plus vendu du support avec pas moins de 35 millions de copies, un succès colossal qui sera suivi de peu par la seconde vague, portée par Pokémon et ses 31 millions de ventes.

Le célèbre Tetris, jeu écoulé à plus de 35 millions d'exemplaires
La gamme Game Boy se compose de 4 machines. La première on la connait bien, c'est la Game Boy dites "classique", elle possède un écran à matrice à points en 4 tons de gris, un processeur 8-bits et des capacités sonores reconnaissables entre mille. Cette sympathique console portable (bien qu'assez massive), fonctionnait avec 4 piles LR6 et sa prise en mains était parfaite pour des mains adultes (un peu moins pour des mains d'enfants). La console possède une molette pour régler le contraste de l'écran (afin de l'adapter à la luminosité ambiante), une autre molette pour le volume sonore, une croix directionnelle directement issue du control-pad de la NES (croix inventée par Gunpei Yokoi, rappelons-le), 2 boutons de gestion (Select / Start) et 2 boutons d'action (A / B), exactement comme sur NES. Au final, malgré la relative simplicité de ses graphismes, la console proposait des jeux tout à fait uniques et bien souvent étonnant étant donné sa puissance, parfois même des titres vraiment très beaux et détaillés, tels qu'en témoignent les Gargoyle's Quest, Super Mario Land 2 ou Zelda : Link's Awakening. Au final, le modèle classique n'avait pour défaut qu'un volume et un poids assez conséquent pour une console portable, mais aussi et surtout une absence de rétro-éclairage qui permettait certes d'avoir une autonomie record d'environ 15 heures (véritable talon d'Achille des consoles concurrentes) mais qui était malgré tout très contraignant (il fallait jouer à minima avec une bonne source de lumière, sinon on ne voyait rien).

Parmi les plus beaux jeux de la console : Gargoyle's Quest, Super Mario Land 2, The Legend of Zelda : Link's Awakening et Street Fighter II
En juillet 1996, 7 ans après la version classique et suite à l'échec de l'horrible Virtual Boy (l'une des causes de la mauvaise santé du géant japonais en ces temps-là), Nintendo sort la Game Boy Pocket. Sa taille a été réduite de 30%, l'écran a été légèrement agrandi (tout en perdant son aspect verdâtre) et son autonomie est passée à 10 heures pour seulement 2 piles. Son format est un plus adapté aux mains des enfants car en plus d'être plus petite, la console est également plus fine. La Game Boy Pocket sera le dernier produit conçu par Gunpei Yokoi au sein des bureaux de Nintendo (il concevra pour Bandaï la WonderSwan au travers de sa nouvelle société, Koto Laboratory - sortie au Japon en 1999, Gunpei Yokoi n'assistera pas à son lancement puisqu'il meurt d'un accident le 4 octobre 1997, à l'âge de 56 ans). C'est avec la Game Boy Pocket que Nintendo va commencer à commercialiser diverses couleurs, incitant ainsi les grands fans de la machine à posséder toutes les variantes. C'est futé pour doper artificiellement les ventes...

La Game Boy Pocket
En avril 1998, Nintendo sort la Game Boy Light, une version Pocket avec retro-éclairage intégré et amélioration de la consommation, qui passe à 12 heures avec la lumière (20h sans retro-éclairage). La Game Boy Light est revenue à des couleurs plus classiques (Silver, Gold) mais a aussi été décliné en versions spéciales. Cependant sa durée de vie aura été très courte, car après quasiment 10 ans de règne sans égal sur le monde des consoles portables, la concurrence commence à sortir les griffes (Genesis Nomad, Game.com, Neo Geo Pocket/Pocket Color, WonderSwan). Devant la menace, Nintendo sortira la Game Boy Color et repartira sur un nouveau cycle de monopole.

La Game Boy Light
A peine quelques mois plus tard, en novembre 1998, Nintendo sort enfin une véritable évolution de sa console (et non des déclinaisons dispensables) : la Game Boy Color. Avec un processeur switchable 2 fois plus puissant et surtout un écran couleur, la vétérante console portable a eu une seconde jeunesse. Les jeux de la Game Boy Color ne sont pas compatibles avec les jeux Game Boy Classique/Pocket/Light mais la Game Boy Color est de son côté entièrement rétro-compatible avec les jeux "noir et blanc". Certains rares titres proposaient même une double programmation, fonctionnant ainsi en N&B et qu'en couleurs. A noter qu'à l'image du Super Game Boy, les jeux N&B étaient automatiquement colorés sur Game Boy Color. Avec une palette de 32.768 couleurs, l'écran de la Game Boy Color pouvait afficher soit 10, soit 32, soit 56 couleurs simultanément, selon le mode choisi. Nintendo a donc ré-assis sa suprématie en matière de console nomade, et en a profité pour sortir des versions spéciales aux couleurs flashy (comme pour la Pocket) ou à thème comme la spéciale Pokémon.

La Game Boy Color ici dans sa version "Atomic Purple"
Au rang des accessoires vraiment notables (promis je ne parlerai pas des loupes et autres systèmes de rétro-éclairage franchement peu convainquant), il y a d'abord eu le câble Link (notez le lien avec le héros de Legend of Zelda). Inclus dans la boite, il permet de relier 2 consoles entre elles pour jouer en multi-joueurs ou s'échanger des données. Un accessoire très rare, le Game Boy Four Player Adapter (DMG-07) est également sorti, et il permettait de jouer jusqu'à 4. Ceci dit ce "hub multi-joueurs" n'est compatible qu'avec 6 jeux spécifiques.

2 Game Boy Classiques reliées par un câble Link

Le Game Boy Four Player Adapter (DMG-07)
La Game Boy Camera (commercialisée sous le nom de Pocket Camera au Japon), fut initialement commercialisée en février 1998 pour stimuler les ventes de la console, alors encore en noir et blanc. Déclinée en 5 coloris, la Game Boy Camera est une cartouche supplantée d'un capteur photographique. La cartouche permet de stocker 40 photos en 4 niveaux de gris, d'une taille de 128x112 pixels (oui c'est ridicule, ça fait moins de 0,01 MP) et la caméra intègre aussi quelques filtres. L'imprimante Game Boy Printer en est l'extension directe, vendue avec des feuillets (ainsi que des recharges), elle permettait d'imprimer ces photos ainsi que des images présentes dans certains titres tels Super Mario Bros DX, Zelda : Link's Awakening DX ou Pokémon Jaune.

La cartouche / appareil photo "Game Boy Camera". A droite l'exemple de cliché qu'on pouvait obtenir avec...
Quant au Game Boy Printer, c'est une imprimante thermique qui se branche directement sur la Game Boy via le câble Link. Le Game Boy Printer est un accessoire à part, vendue avec des rouleaux de papier autocollants de 3,8 cms de large (disponibles dans le commerce) et dont l'utilité est somme toute très limitée...

Le Game Boy Printer

Game Boy Pocket + Game Boy Camera + Game Boy Printer
Enfin les 2 accessoires vraiment intéressants à évoquer sont le Super Game Boy et le Game Boy Player. Le Super Game Boy est une cartouche / adaptateur pour la Super Nintendo, qui permet de jouer à ses jeux Game Boy N&B sur un écran de télévision en utilisant les manettes Super Nintendo. Disponible à partir de 1994 et vendu au prix de 400 Frs (60€), il n'était malheureusement compatible qu'avec les jeux monochromes. Cependant, à l'image de la Game Boy Color, le Super Game Boy "recolorait" les jeux, certains titres disposait même de données dédiées qui permettaient d'afficher un fond d'écran personnalisé. Malheureusement le Super Game Boy avait des problèmes de cadence d'horloge ce qui fait que les jeux tournaient un peu plus vite, les rendant un peu plus difficiles et les pistes audio plus aiguës. Il n'avait pas non plus de port EXT (qui sert à connecter le câble link). En 1998 est sorti le Super Game Boy 2, corrigeant les défauts de la première version. Cadence d'horloge rectifiée et port Link bien présent, on pouvait alors jouer l'un sur sa Super Nintendo, l'autre sur sa console portable. Malheureusement, aucune version du Super Game Boy ne permet de jouer aux jeux Game Boy Color.

Les Super Game Boy 1 et 2
Street Fighter II version Game Boy N&B utilisé dans un Super Game Boy

Super Game Boy 2 et Game Boy Pocket reliés par câble Link
Enfin le Game Boy Player est l'accessoire ultime pour jouer à ces jeux Game Boy sur télévision. Cet accessoire pour la GameCube reprend le principe du Super Game Boy en l'améliorant, puisqu'il permet d'y insérer des cartouches Game Boy, Game Boy Color et Game Boy Advance, en plus d'être compatible avec les câbles Link et même le Four Player Adapter. Autant dire que c'est un objet indispensable si on veut retrouver le confort d'un salon et d'un grand écran, sans se passer de l'extra-ordinaire ludothèque de cette console portable...

Le Game Boy Player pour GameCube
Au niveau de l'Hardware, vous vous en doutez, afin d'obtenir la plus longue autonomie, Nintendo et Gunpei Yokoi ont choisi des composants modestes et peu énergivores. Le CPU central du modèle classique est un Sharp LR35902, un processeur customisé dérivé du Z80 de Zilog. L'écran est un LCD de 2,6 pouces à matrice (dimension réelles : 4,7 × 4,3 cms) avec un codage sur 2-bits, pour un affichage en 4 nuances de gris et une résolution de 160 × 144 pixels. Les cartouches étaient classiques, parfois elles contenaient "une pile" pour les sauvegardes, et les ROMs faisaient entre 32 Ko (comme le portage de Alleyway) et 1 Mo (à titre d'exemple, Super Mario Land 2 et le portage de Street Fighter II font 4 Mb, soit 512 Ko). Quelque soit le modèle, la Game Boy possède un haut-parleur intégré qui diffuse un son mono, mais en mettant un casque, on peut profiter d'un son stéréo au timbre bien particulier. La Game Boy aura d'ailleurs son lot de fans, tant celle-ci (à l'image de la Super Nintendo) proposera des bandes-son assez mémorables, malgré la modestie de ses capacités audio.

L'Hardware de la Game Boy est d'une extrême simplicité. C'est ce qui a permis d'avoir une console peu chère à concevoir tout en étant ultra fiable
Quant à la Game Boy Color, suite à la bonne entente avec Sharp, ce sont eux qui fabriqueront l'écran LCD TFT couleur, dont les dimensions sont légèrement plus grandes mais la résolution reste identique (160 × 144 pixels). Par contre le processeur passe à un vrai Zilog Z80, dont la vitesse est switchable selon les besoins : il est cadencé à 4,2 Mhz lorsqu'il fait tourner un jeu monochrome, et il est cadencé à 8,4 Mhz pour les jeux purement Game Boy Color. La console la plus récente assurait dont une totale rétrocompatibilité avec tous les jeux et accessoires de l'édition classique. Ce regain de puissance a également permis de gérer une matrice plus complexe, ainsi que des graphismes légèrement plus détaillés. La RAM passe de 8 à 32 Ko et la VRAM passe de 8 à 16 Ko (sans parler des RAM additionnelles présentes dans les cartouches). Si le câble Link était toujours d'actualité, la console possède aussi 2 diodes infrarouge (une pour l'émission, l'autre pour la réception) afin de jouer à 2 ou partager des données en mode sans fil (l'inconvénient c'est que la transmission était moins fiable que par le câble, qu'il fallait se tenir à moins de 2 mètres et être dans un angle maximal de 45 degrés). Enfin les jeux pouvaient franchir certains paliers en terme de volume, jusqu'à atteindre les 8 Mo, soit 64 Mb (à titre d'exemple, The Legend of Zelda : Oracle pèse 2 Mo soit 16 Mb, et Tomb Raider fait 4 Mo, soit 32 Mb... ce qui est énorme pour une simple console 8-bits).

La carcasse et la carte mère de la Game Boy Color. Malgré l'évolution technologique, la conception reste simple et donc très fiable
Au final, la Game Boy (N&B) a accumulé pas moins de 800 jeux, et la Game Boy Color possède 500 jeux dédiés (ce qui donne une ludothèque de 1.300 jeux pour la version Color !). A noter quand même que la Game Boy (dans toute sa gamme) aura écrasé son entière concurrence : Game Gear de SEGA, Lynx d'Atari, TurboGT de NEC/Hudson, Neo-Geo Pocket/Pocket Color d'SNK, Wonderswan, Game.com... même si (presque) toutes les machines concurrentes lui étaient techniquement supérieures. Son succès fut tel que toute concurrence "hors Nintendo" aura échouée, étendant son monopole de la Game Boy Advance à la Nintendo DS. Nintendo aura assis une suprématie sans égale sur le secteur du jeu vidéo nomade, jusqu'à l'arrivée de la PlayStation Portable (PSP) de Sony, en 2004 (même si cette dernière n'écrasera pas la Nintendo DS, elle gagnera une part non négligeable du marché des consoles portables). Les différents modèles Game Boy et Game Boy Color totalisent pas moins de 118 millions d'exemplaires vendus à travers le monde. Dès sa sortie aux Etats-Unis, plus d'un million d'exemplaires se sont vendus en quelques semaines à peine. La production de la console portable ne s'est achevée qu'en 2003, après 14 années de bons et loyaux services, et ce uniquement parce que la Game Boy Advance a fini par prendre le relais (le fait que la console portable 32-bits de la marque soit totalement rétrocompatible n'y étant pas pour rien). La GameBoy reste encore à ce jour, l'un des plus retentissants succès de Nintendo au sommet de sa gloire...
Détails techniques sur la Game Boy
Classique / Pocket / Light
Abréviation :
GB
Génération :
4e
Sortie JAP :
avril 1989
Sortie US :
juillet 1989
Sortie EU :
novembre 1990
Unités vendues dans le monde :
118 millions (Game Boy classique + Pocket + Light + Color)
Processeur principal :
LR35902
Développé par :
Sharp
Spécifications :
version modifiée du Sharp x80 (similaire aux Intel 8080 et Zilog Z80) - 8-bits - cadencé à 4,2 Mhz - support du son intégré
RAM principale :
8 Ko
RAM vidéo :
8 Ko
Capacités graphiques :
40 sprites simultanément - écran à matrice à affichage en 4 nuances de gris - résolution 160x144
Capacités sonores :
4 voix - son stéréo
Supports :
cartouches jusqu'à 1 Mo (8 Mb)
Joueurs max :
4 en link
Détails techniques sur la Game Boy Color
Abréviation :
GBC
Génération :
5e
Sortie JAP :
octobre 1998
Sortie US :
octobre 1998
Sortie EU :
novembre 1998
Unités vendues dans le monde :
118 millions (Game Boy classique + Pocket + Light + Color)
Processeur principal :
Z80
Développé par :
Zilog
Spécifications :
8-bits - 8,4 Mhz switchable à 4,2 Mhz pour la rétro-compatibilité GB - support du son intégré
RAM principale :
32 Ko (plus 128Ko sur la cartouche)
RAM vidéo :
16 Ko
Capacités graphiques :
40 sprites simultanément - écran à matrice couleur de résolution 160x144 - 10, 32 ou 56 couleurs affichables sur une palette de 32.768
Capacités sonores :
4 voix - son stéréo
Supports :
cartouches jusqu'à 8 Mo (64 Mb)
Joueurs max :
4 en link
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