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PlatinumGames,
Le scénario est confus et cette mise en scène à 2 vitesses n'aide pas. Par contre certaines cut-scènes dégomment méchammenton le sait, est un développeur formé d'anciens du Studio Clover qui appartenait à Capcom. Dans le lot on retrouve de très grands noms de la scène ludique comme Shinji Mikami, Atsushi Inaba et Hideki Kamiya, entre autre responsables de très grands hits comme Resident Evil ou Okami. PlatinumGames est tout d'abord né sous le nom de Seeds Inc en aout 2006, puis le studio dévoilera son nouveau nom en octobre 2007, suite à la fusion avec ODD Incorporated. Depuis PlatinumGames est en partenariat avec SEGA et on leur doit déjà MadWorld, le jeu le plus violent et le plus stylé de la Wii. Et c'est presque un an plus tard qu'on réentend parler du studio avec la sortie très attendu de Bayonetta. Un jeu qui sort presque 3 mois après la version Japonaise et qui pour le coup, a raté les fêtes de fin d'année aux Etats-unis et en Europe (encore que, sortir un 8 janvier, ce n'est pas tellement rater la fête, c'est juste y arriver en retard). Et Bayonetta, ça fait un moment qu'on en entend parler mais au final c'est quoi ? Et bien pris à la louche, c'est un Devil May Cry dans lequel on incarne une sorcière loin du charisme de Dante, associé au gameplay totalement "oufesque" de MadWorld. Bayonetta, notre héroïne, n'hésite pas à se mettre à poil pour faire baver les plus susceptibles d'entre nous, elle joue de provocations somme toute féminine et nous livre un déhanché pour le moins ridicule. A première vue on contrôle donc une pute, ni plus ni moins. Mais part delà la vulgarité du personnage, il faut reconnaitre qu'elle est sacrément jolie (avec ses petites lunettes, son air gothique et son physique à tomber, c'est sûr, elle va créer quelques "émotions"). Parfois sous-titré d'un "first climax" (dans plusieurs pays, comme chez nous, le jeu n'a pas de sous-titre), ce qu'on peut facilement traduire par "premier orgasme", heureusement pour nous, malgré cette volontaire ambiguïté, je pense plutôt que le mot "climax" est utilisé pour traduire une apogée tout ce qu'il a de plus chaste (la traduction française s'étant arrêtée à "apothéose"). Rien de sexuel donc. Prévoyant une durée de vie honnête aux alentours de 10h (le mode facile le rend tout à fait abordable du coup on plie l'aventure en 7 heures), le jeu s'ouvre sur une première originalité.
En effet, les cut-scènes
Subjectif, vous croyez ?sont à 2 vitesses. La première arbore un design entre vieux film et images pseudo-fixes. C'est assez singulier mais un peu moche. Ensuite, il y a des cut-scènes en 3D, plus classiques, où Bayonetta s'en donne cœur-joie. Les chorégraphies sont hallucinantes, elle se prend pour Neo tout en faisant plus fort que lui, c'est tape-à-l'œil, dynamique et souvent subjectif, bref ça va très loin, ce qui dans un premier temps, impressionne. Une fois l'étonnement passé, on finit par trouver ça tellement abusé, tellement n'importe quoi, que le résultat en devient ridicule car il perd en crédibilité. Un peu abusé oui, mais là c'est clairement trop ! Bayonetta dispose d'un gameplay pour le moins inventif. Le jeu nous propose donc un austère tutorial pour se faire à un nombre étonnant de combos, un espace virtuel où on pourra également s'entrainer lors des loadings. Plus fin qu'on le pense, la difficulté est équilibrée et pour les newbies, le bourrinage fonctionne tout aussi bien. Cet apprentissage passe tout de même par quelques inévitables notions comme le mouvement d'évitement, le double-saut ou les invocations (via une simple QTE). Souvent efficaces, ces finalités qui mettent un terme au combat, ont la particularité d'être hyper violentes. Ça défoule et ça rend le jeu très sanglant. D'ailleurs le sang pisse un peu exagérément mais ça ne reste qu'un point de vue puisqu'il ne tombe pas (cette fois) dans le mauvais gout pour autant. Au milieu de ses attaques chorégraphiées, Bayonetta utilise aussi diverses armes. Elle peut en ramasser une sur le chemin de la gloire et en changer pour une autre à tout moment. Elle est aussi équipée de 2 flingues aux chevilles (mouais, c'est pas un peu trop ça ?) et d'un double gun pour les mains. Il y a aussi quelques passages plus originaux comme cette course poursuite façon Out Run sur une musique remixée d'After Burner (joli clin d'oeil), ou justement cette phase très After Burner où avec un gameplay tout simple, on dégomme des tonnes d'ennemis dans un shoot improvisé. C'est sympa et ça nous change de la routine. Comme tout bon DMC-like qui se respecte, Bayonetta affronte des boss monumentaux et pour en finir une bonne fois pour toute, elle use aussi d'invocations (les fameuses "apothéoses"). Utilisant ses cheveux comme combinaison sado-maso (doublée en cuir ?), ce sont ces mêmes tifs qui forment le monstre qui va littéralement exploser cet ennemi qui nous ennuie depuis quelques instants. Du coup la belle se retrouve à poil, souvent dans des positions qui laissent entrevoir le meilleur de son anatomie. Ça aussi c’est un peu abusé.
Bon d'accord,
Le jeu est très beau, mais sérieusement abusé aussije suis un "mec normal" et j'aime qu'une belle femme se mette à nue pour moi mais bon sang, je trouve que PlatinumGames va un peu loin. Ce n'est plus excitant, c'est débile ! Et puis c'est quoi cette dégaine ? Si seulement elle n'avait pas ce déhanché franchement absurde, et qu'elle n'arborait pas cette choucroute façon Miss Fine, elle aurait très bien pu s'imposer comme une icone du jeu vidéo. Malheureusement ce n'est pas le cas, ce qui rend son charme obsolète, ce dernier laissant place à sa vulgarité. Les 2 derniers points du gameplay a évoqué sont le fait qu'on récupère des rings (appelés halo dans le jeu) qui sont semblables à ceux de Sonic. Sur le coup ça fait bizarre et c'est sans doute un clin d'oeil de plus à SEGA, l'éditeur du jeu. Ces halos servent ensuite à faire des emplettes chez le marchand diabolique et ambulant du coin, afin d'acquérir diverses potions (augmentation/restauration de la santé) ainsi que de nouvelles armes. Ensuite la caméra, réorientable, n'est pas exempte de tout reproche. Car c'est un peu la maladie de ces jeux-là : elle est souvent dans un sens peu usuel et comme l'action à l'écran est franchement bordélique, on se cherche. Généralement on cogne, on ramasse aussi car dés qu'il y a plus de 2 ou 3 ennemis en même temps, on ne distingue plus grand chose. Pour accompagner tout ça nous avons plusieurs styles musicaux. Certaines musiques sont classiques mais pas déplaisantes (c'est notamment le cas des thèmes évanlégiques), d'autres semblent sortir d'un supermarché ou d'un ascenseur. Vous voyez le genre ? Et puis il y a un 3e style, qu'on rencontre surtout lors des combats. C'est un improbable mélange des musiques de Ridge Racer (et vous savez à quel point j'aime la bande-son de ces jeux-là), de pop japonaise et des plus mauvaises musiques chantées des derniers Sonic. Un bien beau mélange dont la traduction française est la suivante : c'est de la merde ! Autant dire que le jeu ne pouvait être plus mal accompagné qu'avec ces musiques totalement hors de propos (c'est surtout le cas du thème principal, qui revient souvent... le thème final est aussi particulièrement atroce).
Si les bruitages
Doublage surfait et musiques franchement minables n'aident pas à rendre le titre plus épiquene sont pas mauvais dans l'ensemble, par contre le doublage est inapproprié. Avoir des voix US dans un jeu JAP, au design JAP et aux aspirations JAP, et bien ça sonne faux. Et ne cherchez pas, que ce soit la version Française ou Japonaise, le doublage est le même. En plus de ça, il est souvent surjoué avec des doubleurs qui en font des tonnes pour rien. Dernier point à argumenter, le jeu fonctionne sous le moteur Criware et nous livre un rendu dans les capacités de la machine. Le design est vraiment sympa et les décors sont superbes par moment. Rien à voir avec la version PS3, ici il n'y a quasiment pas d'aliasing, le jeu est plus rapide et les effets (surtout lumineux) sont plus abondants. Après avoir passé quelques heures sur la version concurrente, j'ai été agréablement surpris et si comme moi vous avez les 2 machines, prenez cette version-là, elle est bien meilleure ! Avec ses armes à feu, ses attaques pour le moins originales, son action totalement abusée (mais pas vraiment difficile) et son héroïne toujours un peu "j'me prends pour la reine", difficile de ne pas penser à Devil May Cry. Il faut dire que le projet a été dirigé par Hideki Kamiya, qui n'être autre que le game-designer de la première aventure de Dante. Ça laisse des traces. Je n'ai pas spécialement apprécié MadWorld et pourtant, Bayonetta en reprend les pires facettes. Trop abusé, souvent n'importe quoi, notre sorcière peut aller dans l'espace (?), se battre sous l'eau (?) et même marcher sur les murs dans ce contestable mélange de Spider-Man et de Matrix.
Adulé par la presse Note ![]() |