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Voici le tout
L'histoire est mal posée au départ mais finit par trouver son cheminpremier jeu développé par PlatinumGames, ce frais petit studio créé par d'anciens de Capcom et de Clover. Dans nos lignes nous avons déjà testés Bayonetta et Vanquish, il est donc temps de passer par la case MadWorld. Une chose est sûre, on est en présence d'un jeu qui ne plaira pas à tout le monde. En effet, MadWorld fait parti de ces titres qui divisent et comme nous sommes là pour vous donner notre avis sur le sujet, autant vous le dire de suite, on n'est pas super enthousiastes. Il faut dire qu'au premier abord, on est lâché en pleine guérilla urbaine, sans trop savoir ce qu'on fout là. La ville de Varrigan City est devenue la proie d'un groupe de terroristes connus sous le nom de "The Organizers". Ces terroristes ont pris le contrôle de la ville et l'ont transformée en une énorme émission télé, nommée Death Watch. On incarne Jack, un participant, qui dés le début trouve "un sponsor", l'agent XIII. Lors du premier niveau, ce type louche nous inculquera les bases d'un gameplay qui sied pas mal au couple Wiimote/Nunchuck. Bon, si la scénarisation (notamment à base de BD typé à l'amerloque) démarre vraiment mal, puisque les bases ne sont même pas posées, en fait le scénario s'avère plus noir qu'on aurait pu le penser. En fait, le jeu est moins décérébré qu'il ne le laisse transparaitre au début et ça, c'est une bonne nouvelle. Dans MadWorld, le but est assez simple : on doit broyer le plus de mecs possible et avec le plus de style possible, afin de réaliser les plus hauts scores. Scripté, généralement la suite du niveau ne se débloque qu'une fois qu'on a fait le ménage. Et tout l'intérêt du titre est là : violent à un point à peine imaginable, il faut enchainer les morts violentes pour engranger le plus gros scoring.
Perso,
Le gameplay est jubilatoire mais au bout d'un moment, cette débauche de violence finit par lasser. En plus on peut qualifier la prise en mains d'injouablecette mode du scoring (ou plutôt ce retour du scoring puisqu'il officiait dans les années de gloire de l'Arcade) est un peu gonflante. On ne joue plus uniquement pour le fun ou l'histoire, il faut réaliser 100 fois la même action pour faire du chiffre. Pour amalgamer, on en revient à une politique capitaliste qui ne vise que la productivité et le rendement. Ceci dit, la violence du jeu fait aussi son fun. Encastrer un type dans un tonneau avant de le dégommer, lui planter un panneau de signalisation en plein poire, le jeter sur une herse, le balancer au feu ou dans un réacteur d'avion... très vite on trouve le concept défoulant et particulièrement jubilatoire. Et plus en enchaine les actions sur un même gars, et plus le "finish move" rapportera gros. Malheureusement, l'un des plus gros défaut du jeu, c'est aussi d'avoir une jouabilité toute pourrie. Certes les actions sont adaptées à la Wiimote mais c'est hyper imprécis, tout ça parce que le lock ne fait absolument pas son boulot. Résultat on tape dans le vide très souvent, ce qui est vite irritant. Mais il y a pire : la caméra. C'est la grosse maladie des jeux depuis qu'ils sont passés en 3D, et ici la caméra fait vraiment n'importe quoi !! Elle part dans tous les sens, nous fait uniquement des plans serrés (comme ça on n'y voit rien !!!) et se cale généralement sous un angle tout miteux qui fait qu'on trouve la jouabilité encore plus imprécise. Ca c'est le premier gros point noir du jeu. Le second c'est tout la partie son. Les bruitages sont pas mal du tout, efficaces mais les musiques sont vraiment à chier ! Sorte de hip-hop bas de gamme, de compositions de garage et de métro, on peut trouver que ça colle au jeu mais indéniablement, il faut aimer écouter "ça" toute la journée pour apprécier cette merde acoustique. Beurk... Et ce n'est pas fini. Lors de l'intro et plus généralement sur n'importe qu'elle scène scénaristique ou cut-scène intermédiaire, le doublage est en anglais.
Bon ok,
Le parti-pris esthétique aura fait date. Sin City n'est pas loin et ça palit habilement aux faiblesses de la Wiiy'a rien à redire puisque c'est le cas de pas mal de jeux (à part peut-être que la traduction s'arrange vite sa sauce, en tournant les phrases comme ça l'enchante). Non, le problème c'est qu'en plein jeu les commentateurs parlent en français ! Nous avons 2 débiles mentaux, vaguement inspirés des présentateurs de catch, qui passent leur temps à débiter des âneries et en plus, à débiter toujours les mêmes ! Hyper vulgaire, ce doublage à 2 faces a de quoi surprendre et faire naitre une grosse question : pourquoi ? Pourquoi les développeurs se sont-ils emmerdés à localiser les commentateurs, et pas le reste ? Ce n'est pas logique avouez-le... Du coup je suis vite allé dans les options et j'ai littéralement coupé le son des présentateurs et des musiques. Comme ça il ne restait que le meilleur, uniquement ce qui peut être écouté sans se faire mal aux oreilles. Dernier point, si MadWorld est aussi marquant, c'est aussi pour son fabuleux design. Complètement inspiré de l'œuvre de Franck Miller, Sin City, tout le graphisme est en noir, blanc, gris et rouge écarlate pour le sang. Ce haut contraste exacerbe la violence du jeu (et les ralentis ajoutent en plus une touche artistique) et pâlit aux faiblesses de la console. On le sait, en matière de 3D, la Wii c'est vraiment la parent-pauvre de cette génération. Et on le voit bien, c'est cubique, ça ralentit alors que finalement, il n'y a pas grand-chose à gérer. D'ailleurs ces couleurs monochromatiques font qu'on a un peu de mal à se repérer (on comprend mieux ce que ressentent les daltoniens). Et c'est bien dommage car pris comme ça, MadWorld est un jeu sensationnel. Son gameplay est jouissif de violence, le design est génialissime et l'histoire, sombre et prenante, nous accroche (même si le jeu est assez court, 6 à 7 heures).
MadWorld Note ![]() |