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Avant toute chose
Cette adaptation reprend exactement le jeu d'Arcade. Elle était offerte avec Strider 2il faut savoir que, dans un premier temps, Strider n'est pas sorti en stand-alone sur PlayStation, c'est en réalité un disque bonus inclus dans la boite de Strider 2 (sorti donc en 2000, à ne pas confondre avec Strider II, sorti sur Mega Drive en 1990). Cependant plusieurs versions de ce disque bonus contenaient un bug qui le rendait inexploitable (c'est ballot !), voilà pourquoi Capcom a lancé une réédition de la même adaptation, en octobre 2006 mais uniquement au Japon (comme par hasard). Maintenant que les choses sont bien à plat, lançons-nous dans ce test. Strider est un jeu bien connu de la scène Arcade et pour cause, il reste encore à l'heure actuelle, l'un des jeux les plus cultes d'un hardware prolifique, j'ai nommé le Capcom CPS1. Fort déjà de quelques succès comme 1941, Final Fight, Ghouls'n Ghosts, Forgotten Worlds et un peu avant sa plus grande réussite (je parle bien sûr de Street Fighter II), Capcom se lance dans l'adaptation du manga de Moto Kikaku. Et oui Strider n'est pas une identité propriétaire de Capcom, voilà sans doute pourquoi après Strider 2, la licence n'aura fait que des apparitions dans des cross-over comme dans les Marvel vs Capcom. Quant à cette adaptation PlayStation, elle reprend l'exact jeu d'Arcade, agrémenté de quelques options. Bien sûr, en passant d'un simple jeu 16-bits à une console 32-bits, qui plus est avec support CD-Rom, on s'attendait tous à avoir un véritable remake et non une simple adaptation comme nous allons le voir. L'histoire se situe dans un futur proche, en l'an 2048, où un mystérieux dictateur connu sous le nom "Grandmaster" a la mainmise sur le monde. Hiryu, le plus jeune membre d'une organisation dont ses agents sont connus sous le nom de "striders", est chargé de libérer le monde de son joug et pour se faire, il commence sa mission en infiltrant la capitale du Grandmaster en République Socialiste Soviétique. Pour étayer tout ça, les développeurs ont repris (comme déjà dit) l'exact jeu d'Arcade et donc, on n'aura aucune intro. Entre chaque level nous aurons de très rapides séances de dialogues avec images et doublage directement issu du CPS1 (en terme de qualité), et ce, avec les mêmes bugs. Minable vous dites ?
La formule est
On regrette vraiment que cette adaptation n'ait pas été liftée au passage même si ça reste finalement très correct donc simpliste et si elle faisait acte de présence dans les années 90, sur PlayStation on ne peut qu'être très déçu ! Le support CD-Rom ne sert strictement à rien et fait même pire que la version PC-Engine, qui était enrichie. Pour compenser un peu, on nous propose un menu d'options très riche avec 8 niveaux de difficulté, la possiblité de couper le timer (ça c'est bien), de configurer son pad, il y a même un sound-test car on peut profiter de l'ancienne (et horrible) bande-son ou d'une toute nouvelle créée spécialement pour l'occasion. Là on peut le dire, c'est vraiment bien vu. Dans Strider, on incarne donc Hiryu qui a la particularité étonnante d'avoir une sorte de sabre (perso on dirait une lame au plasma), comme le prolongement de son bras. C'est son arme principale et on pourra trouver des power-up qui boostent son allonge. Sur le chemin qui le mène jusqu'à la victoire, Hiryu pourra aussi récupérer des compagnons (2 maximum), qui peuvent être soit des petites drones terrestres, soit un aigle ou une sorte de tigre mécanisé. Ces "options" attaquent automatiquement les ennemis et même si leur comportement est un peu fol-dingue, ils rendent bien service. Dernier item à choper : on peut également remonter sa jauge de vie, voire même l'augmenter de 3 à 5 carreaux. Pour ce qui est de la difficulté, sachez quelle est issue d'un monde où tout est fait pour que vous perdiez votre argent (je parle de l'Arcade, pas du Casino :). C'est donc difficile mais il faut l'admettre, au niveau de difficulté le plus bas, le jeu est relativement abordable et avec un peu d'entrainement, on peut le finir. Malheureusement, tout droit issu de ses origines, on trouve vite que c'est la jouabilité qui pêche. Retranscrite à l'exacte, la prise en mains est lourde, on ne peut pas se déplacer en plein saut et si on se fait toucher, notre personnage fait une roulade arrière totalement incontrôlable, au risque de nous faire perdre une vie. C'est ridicule, irréaliste et surtout on aurait aimé qu'au moins cette facette du jeu soit rectifiée car plus de 10 ans après sa sortie initiale, on ferme moins facilement les yeux sur cette jouabilité toute pourrie.
Heureusement pour
Un beau menu d'options et une toute nouvelle bande-son (sympa en plus) sont les seules plus-values de cette tardive rééditioncompenser ça, il existe divers checkpoints au sein de chaque niveau. On notera également que notre personnage peut s'accrocher un peu partout mais ne sait pas frapper vers le haut (c'est débile, pas vrai Mega Man ?), et qu'en plus de sa prise en mains en carton, les sauts sont très approximatifs, ce qui peut rendre un passage au demeurant tout bête, en véritable épreuve de force et de patience. Strider est malgré tout sauvé grâce à son ambiance particulière et l'originalité de certains passages. Car malgré les critiques, il faut reconnaitre que pour son époque, le gameplay est vraiment sympa (puisqu'il ne faut pas confondre "gameplay" et "jouabilité"), on a quelques passages la "tête en bas" et les boss sont imposants et bien souvent peu ordinaires, à l'image de ce core gravitationnel où on va tourner autour. Ce qui est déjà moins original c'est de se retaper tous les boss au dernier niveau et parfois l'originalité va un peu loin, comme à ce level où on croise amazones et dinosaures. Je vous rappelle qu'on est sur Terre et en l'an 2048, pas sûr que Jurassic Park soit déjà d'actualité. Enfin techniquement, on retrouve l'exact jeu d'Arcade qui date de 1989. Comprennez bien qu'en 2000, c'est totalement indigne des capacités de la PlayStation. Maintenant c'est sûr, le jeu est transposé avec beaucoup de précision (même si on aurait apprécié qu'ils gomment au minimum les clignotements), et même s'il a 10 ans, on parle ici du jeu d'Arcade et non d'une de ses multiples adaptations où il perdait toujours en qualité. Du coup, ça reste techniquement correct, même si forcément, on trouve ses animations trop peu détaillées. Et puis encore une fois, le support CD aurait pu apporté des graphismes retravaillés qui auraient donnés une véritable deuxième jeunesse à ce titre culte. Finalement le CD-Rom n'aura servi qu'à nous offrir une toute nouvelle plage sonore. On peut toujours avoir les anciennes musiques qui sont absolument affreuses (hors le premier niveau, qui reste sympa), mais les nouvelles musiques qui remixent habilement les thèmes les plus connus du jeu. Le résultat est donc de qualité, même si les développeurs auraient pu accompagner l'ensemble de nouveaux bruitages qui pour le coup, ne sont pas bien folichons (je sais, je suis exigeant). Enfin, le support CD (encore lui) nous inflige des loadings relativement longs où on aura tout de même le plaisir de contempler l'artwork original du flyer japonais. C'est toujours ça de prit.
Strider jouit d'une aura particulière, Note |
Les - | Les + |