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3e épisode
L'histoire est assez légère mais bien mise en scèned'une des séries qui a fait vendre des PS2, une des séries les mieux réalisées et des plus intéressantes de la console. Résumé (technique bien sûr) des épisodes précédents : Warlords (le premier opus) est un jeu basé sur le concept des Resident Evil. Les décors étaient précalculés en images de synthèses et les sprites étaient en 3D. Capcom a remplacé l'ambiance horrifique par du Japon médievalo-fantastique et le tour était joué. Techniquement superbe, l'action était un peu molle et pour cause, la maniabilité si particulière des Resident Evil ne collait pas du tout à un beat-them-all, ce qui le rendait très raide. Mais tout n'était noir puisque le rendu graphique était superbe et c'est à la fin de cet épisode qu'on voit pour la première fois Samanosuke se transformer en Onimusha (sa forme démon). A vrai dire avec un peu de recul, c'est un jeu sympa qui ouvrit parfaitement la série. Samuraï's Destiny (le 2e épisode), s'il ne changeait pas vraiment le concept, poussait le rendu graphique à son extrême. C'est sans réfléchir l'un des plus beaux jeux auquel j'ai joué sur PS2 et même si on conservait la même maniabilité, le jeu était plus nerveux et plus intuitif. De plus le scénario (où cette fois on jouait Jubei Yagyu), comme la bande-son, se sont enrichis afin d'offrir une aventure plus longue et plus aboutie. Pour être tout à fait franc, je dois dire qu'à l'heure actuelle, Onimusha 2 reste l'un de mes jeux d'action préféré. Dans Onimusha 3, tout commence par une intro en CG vraiment magnifique. Sans nul doute l'une des plus belles que j'ai vu ! D'entrée de jeu on est littéralement scotché ! Mais tout le jeu ne sera pas comme ça. Le scénario, plus alambiqué que par le passé (j'y reviens après) sera étayé par des dizaines de cut-scènes plutôt réussies et dynamiques. Car ce qui change le plus dans ce 3e opus, c'est le passage au tout 3D (décors comme sprites). Certes moins beau qu'en images de synthèses, le résultat est plus dynamique et les mouvements de caméra apportent plus de rythme. Le contrôle devient instinctif au stick analogique (le contrôle à la croix est toujours dispo) et l'action est plus soutenue.
Mais Onimusha reste
On alternera tour à tour Jacques et Samanosuke, dans 2 époques et 2 lieux bien différentsquand même fidèle à lui-même avec ses coffres bloqués par des casses-têtes (cette fois ce sont des taquins qu'il faudra résoudre), quelques énigmes, des phases d'exploration et de l'action où il faudra se défaire des monstres, les fameux Genmas. Dans les grands traits, Nobunaga est de retour (ainsi que Guildenstern, la tête d'oeuf/escargot issu du premier opus et qui ne ressemble à rien !) et il compte bien réduire en cendres ses opposants afin de régner, une bonne fois pour toute, en maître sur la Terre. Pour se faire, Guildenstern lui construit une machine qui lui permet de voyager dans le temps et l'espace. Voilà pourquoi du Japon médiéval de 1582, Nobunaga attaque le Paris de 2004. Mais on le sait tous, les failles spatio-temporelles créés des problèmes et Samanosuke (le héros du premier jeu) se retrouve téléporté en 2004, quand Jacques Blanc (sous les traits de l'excellent Jean Reno, véritable idole au Japon) est lui téléporté dans l'époque d'origine de Samanosuke. Un joli méli-mélo que les développeurs useront pour nous faire jouer 2 personnages et créer des puzzles dans 2 espace-temps différents. A eux 2 et dans des époques bien différentes mais subissant la même guerre menée par Nobunaga, Jacques et Samanosuke devront éradiquer les Genmas. Vous l'aurez sans doute compris, on incarnera en alternance Samanosuke et Jacques tout au long du jeu. Si le héros japonais reste fidèle à sa première aventure, Jacques au contraire est complètement nouveau. Lui aussi est équipé d'un gantelet absorbeur d'âmes, une "monnaie spirituelle" qui servira à faire évoluer son équipement et ses armes. Des armes principalement composées de fouets (très inspiré par Castlevania par ailleurs). A la fois original et poussant un concept que Lament of Innocence n'a pas osé franchir, les fouets serviront d'armes, de moyen de se déplacer (via des sortes de lucioles/anneaux d'ancrages où vous pourrez vous accrochez façon Castlevania IV) et enfin, vous pourrez user de votre fouet pour lever des objets qui vous serviront de projectiles.
Bien sûr,
La jouabilité se calque sur un modèle plus classique et ce n'est pas un malSamanosuke comme Jacques, aura différentes armes, toutes upgradables, et tous les 2 auront le pouvoir Oni (pouvoir de se transformer en démon afin d'être plus puissant). A noter d'ailleurs que cette fois il faut presser la touche R3 pour l'activer, en lieu et place du déclenchement automatique (et parfaitement idiot) de l'épisode 2. Ainsi l'un des gros défaut d'Onimusha 2 est corrigé et lors des combats contre les boss, ça rend bien service. Ce qui est rigolo à souligner, c'est que les voyages dans le temps ressemblent beaucoup à ceux de Terminator (d'ailleurs il y aura des phases d'entre-aides à travers le temps, l'un jouant sur le passé, l'autre sur le futur). On prend ses sources d'inspiration où on peut après tout. En parlant d'inspiration, tout au long de leur quête, Jacques et Samanosuke seront accompagnés par Ako, la Tengu, une sorte de fée clochette qui leur ouvrira certains coffres et ramassera certains objets. On aura même une phase où on contrôlera Michelle, la "fliquette" et amante de Jacques, dans un niveau très Resident Evil dans l'âme. Armée d'un Famas et d'un fusil à pompe, ce sera l'occasion pour le joueur de faire "autre chose" que du beat-them-all. Malheureusement il y a 2 défauts à tout ça. Tout d'abord avec ce court passage on s'éloigne de l'esprit Onimusha et de son Japon féodal (déjà qu'avec les phases parisiennes on s'écartait un peu de l'axe de la série, ici c'est du Resident Evil pur et dur). Ensuite le lock auto, déjà un peu débile dans les phases à l'épée, devient ici super irritant. En effet, il locke ce qu'il veut : les ennemis volants en priorité alors que bien souvent, vous avez un boss juste à côté. C'est trop débile ! Heureusement que ça ne dure qu'un temps parce que ça pèse lourd sur le gameplay et on en vient vite à espérer que ça se termine. Le coup de gueule étant passé, évoquons tout autre chose.
Même si on s'éloigne
Exit les décors en images de synthèses, désormais Onimusha est tout en 3D. Et il est magnifique !de la beauté du Japon, visiter Paris s'avère (pour nous autres français) assez sympa. Dans des reproductions plus ou moins fidèles de lieux connus, on traversera l'Arc de Triomphe, le zoo de Boulogne, Notre Dame de Paris ou encore le Mont St Michel (je sais, ce n'est plus Paris mais on reste en France non ?), le tout en 2004. Pour sûr, on est loin du Japon féodal et de son esprit. Heureusement que de l'autre côté, dans ce Japon du 16e siècle, Jacques traversera des lieux plus mystiques et plus proches de l'ambiance originelle. Techniquement, il est clair qu'Onimusha 3 ne rivalise pas avec l'épisode 2. Les images fixes (en images de syntèses) seront toujours plus belles que la 3D gérées en temps réel. Pourtant Onimusha 3 est un jeu magnifique ! Le moteur 3D de Capcom nous offre des décors détaillés, des effets lumineux somptueux et même une animation de premier ordre. Même les cut-scènes ont gagnées en dynamisme et en qualité, avec notamment des modélisations irréprochables. Alors bien sûr le jeu accuse quelques baisses de régime (ralentissements), quelques passages aux couleurs fades ou un gros grain d'image (selon le décor), mais difficile de faire la fine bouche, les développeurs maitrisent leur support et ça se voit ! D'ailleurs on aura quelques séquences où on pourra s'apercevoir de certains détails assez sympa comme un mouvement des cheveux assez réaliste ou encore un rendu de l'eau (vagues et reflets) bluffant. La bande-son aussi, a ses défauts. Si au début du jeu c'est la véritable voix de Jean Reno à laquelle on a droit (en français donc), une fois le scénario en place, le tout passe en voix US. C'est vraiment dommage, dire qu'on était à 2 doigts d'avoir enfin un jeu Capcom traduit. Ceci dit le doublage est de bonne facture même si encore une fois, la voix de Samanosuke aurait été plus crédible en Japonais. Les bruitages quant à eux, sont bons et les musiques (très cinématographiques) sont tout à fait dans le ton.
Bien plus que Note ![]() |
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