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Inspiré par
Medal of Honor est la saga qui aura lancée le phénomène du FPS historiquedes films du type "Il Faut Sauver le Soldat Ryan", le fameux long-métrage de Steven Spielberg avec Tom Hanks, Electronic Arts a littéralement bouleversé le paysage des FPS pendant plusieurs années. Au commencement il y avait Medal of Honor (MoH), un FPS historique basé sur la Seconde Guerre Mondiale, développé par DreamWorks Interactive et sorti sur PlayStation. Nous sommes en 1999, le scénario est écrit par Spielberg lui-même et le succès est sans appel. S'en suivi un an plus tard Medal of Honor : Résistance, cette fois développé par Rebellion (plus connu pour ses Red Faction), toujours une exclue PlayStation. La licence prend très vite des airs de blockbuster, c'est pourquoi les nouveaux fans de ce type de FPS, qui était original à l'époque en délaissant les monstres et les ambiances futuristes, attendaient impatiemment un très demandé épisode sur PC, qui restait encore la plate-forme reine de l'exercice. Electronic Arts met finalement DreamWorks et Rebellion au placard afin de développer en interne les suites consoles, et la présente version PC a été confié à 2015 (c'est un nom de studio ça ?). 2015 qui n'était pas une société très connue auparavant et cet épisode de Medal of Honor est sans doute leur plus grand jeu (d'ailleurs on a plus de nouvelles d'eux depuis Men of Valor sorti en 2004), et c'est grâce au succès de cet opus qu'elle se fera enfin connaître du public. Mais si la formule a tant séduit, il faut dire que pour 2015 (le studio de développement) tout n'a pas été rose suite à la sortie du jeu, puisque la plupart de leurs talents sont partis pour former Infinity Wards. Ça vous dit quelque chose ? Et bien oui, c'est bien la fameuse société qui est derrière les plus grands Call of Duty (tout du moins du premier jusqu'à la trilogie Modern Warfare. Mais trêve d'histoire, passons à l'heure de gloire de 2015 avec un Débarquement Allié pas aussi fantastique qu'on veut bien nous le faire croire, mais tout de même accrocheur de par son ambiance et sa réalisation.
Dans ce jeu on
Les modélisations sont sympas pour la plupart... sauf pour elle qui est moche incarne le lieutenant Mike Powell avec pour but de faire avancer le "libérateur américain" dans sa quête "contre le mal". Donc première déception, vous ne jouerez jamais le côté obscur de la force en jouant les allemands. Le jeu s'ouvre sur un petit didacticiel, un peu vite expédié faut le dire, afin qu'on rejoigne tout de suite notre première mission en Afrique du Nord. Le jeu s'appelle Débarquement Allié mais on ne vivra le débarquement de Normandie qu'au niveau 3, un niveau que j'ai trouvé vite expédié lui-aussi. On perce les lignes ennemies, merci madame et au-revoir, c'est direct le niveau suivant. Une déception car le jeu ne justifie aucunement son sous-titre. L'aventure compte 6 niveaux qui sont chacun entre-coupés de plusieurs levels/loadings. Pour chacun on a (comme on s'en doute) des objectifs à accomplir, ce qui évite à Medal of Honor d'être un simple FPS bourrin. Protéger un VIP, poser des bombes sur des chars, infiltrer une zone... pour un titre de 2002 c'est assez original. D'ailleurs certaines missions peuvent être accomplies de 2 manières : force ou infiltration. De temps en temps on la joue commando, on bourrine à tout va mais il est aussi possible de la jouer plus fine avec des silencieux et du snipe. Seuls problèmes : les ennemis nous repèrent très vite et l'aventure est extrêmement linéaire, ce qui gâche le plaisir. Cloisonné par des murs invisibles, Powell est incapable de sauter un muret de 40cms ou même de franchir une zone si ça ne fait pas parti du script. En parlant de script, on s'en doute un peu, tout est scripté à mort à savoir qu'une action ne serra réalisable que si la précédente a été effectuée (par exemple, la porte ne s'ouvre que si vous avez nettoyé la zone et jamais avant). Heureusement c'est assez varié pour éviter une trop rapide lassitude. Mais testé trop tard ou pas, elle vous guette quand même car si la durée de vie est assez courte, certains passages finissent par être fortement irritants. Super facile au début (faut dire que Powell encaisse bien), dés le niveau 3 (le débarquement) la difficulté augmente de façon significative et rebutante.
Chaque tir
Le pilotage du tank varie un gameplay assez linéaire subi retranscris bien la possible douleur du personnage mais brouille complètement la vision (pénible). Et ce n'est pas fini, la liste est encore bien longue. Sur le sujet des armes, Powell ne peut en porter qu'une poignée, ce qui nous évite l'ancienne tendance aux personnages-tank qui portaient 15 armes sans broncher. Le problème c'est que le panel d'armes est imposé à chaque niveau, qu'on se sert un peu trop des mêmes, que les ennemis encaissent plus que de raison (selon comment 2 tirs de fusil à pompe... ils sont costauds les nazis !) et que les armes ne possèdent pas de visée à l'épaule. Evidemment il y a une visée zoom pour le sniper mais sur une M1 Garand ça manque. Et pour couronner le tout, Powell met un temps innommable à recharger son arme, les grenades ne servent à rien (elles rebondissent, sont inefficaces et mettent trop de temps à exploser) et on n'a pas de coup de mêlée (alors que les ennemis ne s'en privent pas). Avec ça c'est sûr, le mythe en prend un coup et je comprends pourquoi les anciens employés de 2015 ont voulus former Infinity Wards : créer un jeu plus fun et plus ouvert. Malgré tout n'allez pas croire qu'il n'y a pas matière à s'amuser. Si la plupart des missions ne sont que du sulfatage en règle, quelques-unes sont plus sympas d'autres comme le sabotage du U-529 (le fameux sous-marin allemand), le débarquement (malgré sa durée et sa mise en scène un peu bancale) ou encore le pilotage du Tigre Royal à la mission 5. Il y a aussi un sympathique mode multi à 32 joueurs qui s'offre à vous, une fois le solo terminé. Petit regret quand même, la mise en scène est véritablement faignante. Se basant sur l'idée assez simple qu'on est tous allés à l'école et qu'on sait tous ce qui s'est passé pendant cette traumatisante guerre, on se retrouvera avec de simples briefings mais aucune vidéo, aucune cut-scène... rien ! On vit la guerre de l'intérieur et si vous étiez mauvais en histoire, tant pis pour vous. C'est un peu dommage quand même.
Techniquement,
MoH utilise le moteur de Quake III c'est encore une fois l'id Tech 3 qui est derrière une partie graphique très détaillée. Faut dire que ce moteur développé par John Carmack et fonctionnant sous OpenGL, a déjà fait ses preuves sur des jeux tels que Return to Castle Wolfenstein, Quake III Arena ou encore le très bon Soldier of Fortune II. Les textures sont assez détaillées, le jeu ne souffre que de quelques bugs (un perso qui traverse un mur en général) et même si tous les ennemis se ressemblent, les modélisations sont assez sympas. On regrettera le flagrant manque d'interactivité avec le décor mais c'est l'époque qui voulait ça. Les corps sont généralement persistants (pas tous mais ça reste appréciable), l'animation n'est pas mauvaise et globalement on est en présence d'un beau jeu. Reste le sujet un peu délicat de l'IA, difficile à juger 7 ans après la sortie du titre et qui se révèle complètement débile avec des ennemis idiots à tendance suicidaire (ils ont tout de même de bonnes réactions par moment). Enfin la partie son nous livrera de fantastiques bruitages, notamment pour les armes (les bruitages ont étés enregistrés à partir de modèles réels). Un gage de puissance acoustique qui fait bien plaisir, car au moins on n'a pas l'impression d'avoir entre les doigts de vieilles pétoires fatiguées. Le doublage est honorable et les nazis parlent allemand (des nazis qui causent anglais ça la fout mal). Reste la musique, avec ses airs de flonflons militaires qui est bien sympa au début mais gonflante après 2 heures de jeu (un conseil, coupez la).
Loin du jeu Note ![]() |