En 1981, IBM a créé "l'IBM Personal Computer modèle 5150", une première machine qui a instauré un "standard" au milieu d'une multitude d'ordinateurs, tous très différents les uns des autres et donc, non "compatibles". Le PC (pour Personal Computer, aussi appelé "ordinateur compatible" pendant un temps) était avant tout un outil de travail, servant notamment à des calculs mathématiques comme la comptabilité. Il faut dire que ses capacités étaient limitées (processeur 8-bits Intel 8088 cadencé à 4,7MHz, à peine 256Ko de RAM et des disquettes 5"1/4 de 160Ko pour le stockage... ça laisse rêveur).
Depuis l'avénement de MS-DOS (en 1981) puis de Windows (en 1985), le PC a toujours eu pour crédo une rétrocompatibilité maximale avec les pièces hardware ainsi que les logiciels (les softwares), dans la mesure de l'acceptable (il serait incevable de vouloir faire fonctionner un disque dur des années '80 sur un PC actuel, de même qu'il serait inaproprié d'essayer d'installer Windows 10 sur un PC i386 datant 1988). Dès lors, l'appelation "PC" fut utilisée par opposition aux autres ordinateurs personnels (dont les micro-ordinateurs) qui ne sont pas compatibles avec cette première "norme établie" : Apple Macintosh, Amiga, Commodore 64, Sinclair, Tandy, Atari ST, etc... Ainsi, la catégorie des ordinateurs personnels nommés PC n’est qu’un sous-ensemble des ordinateurs personnels.
L'IBM PC 5150, avec son double lecteur de disquette 5"1/4 (1981)
A l'origine, les PC sont construits autour des microprocesseurs d'architecture x86 d'Intel. Ils ont été principalement utilisés avec le système d'exploitation DOS, puis Microsoft Windows. On parle aussi depuis la fin des années 1990 de la "plate-forme WinTel" pour faire référence à Windows et Intel, les 2 acteurs les plus importants du marché des PC depuis cette époque. Toutefois, de nombreux systèmes d'exploitation (ou OS pour Operating System) alternatifs ont également vu le jour (même si Windows garde un écrasant monopole depuis plus de 30 ans) : CP/M, Xenix, SCO Unix, OS/2, BSD, Linux, Solaris, Chrome OS, SteamOS...
En 2008, pratiquement tous les ordinateurs personnels sont des compatibles PC. Ils sont basés sur les microprocesseurs de la famille x86 inventée par Intel (plus tard, c'est la technologie x64 qui aura pris le relais - 64-bits au lieu des 16 puis 32-bits qui avaient cours jusque-là). La grande force de l’architecture PC c'est que la concurrence joue à tous les niveaux : on peut choisir la marque du microprocesseur (CPU), de la carte mère, de la carte vidéo (GPU), de la RAM... la compatibilité entre les composants est (en généralisant un peu) toujours assurée (pour des composants d'une même génération ça va de soi).
En ce qui concerne le jeu vidéo, le PC aura toujours eu une longueur d'avance car son architecture (contrairement aux consoles) n'est pas figée : elle est en constante évolution ! Depuis la 6e génération de consoles et la sortie de la première Xbox, on a même vu apparaitre un phénomène qui tend à s'accélérer : les consoles empruntent de plus en plus les technologies issues du PC (il en va de même pour les systèmes d'Arcade tels que les Taito Type X). Et ça s'explique facilement : réduction des couts de conception, facilité des portages consoles / PC et l'uniformisation, la rentabilisation des jeux (notamment multi-supports afin de réduire les couts de développement).
Le seul regret à formuler, c'est que les consoles évoluent par paliers. Ainsi à leur sortie, les performances sont presque équitables mais avec le temps, le PC évoluant sans cesse, les consoles finissent par "tirer vers le bas" les performances graphiques du PC... jusqu'à la nouvelle génération ou part le biais d'exclusivités qui en exploitent tout le potentiel.
Sachez qu'il existe actuellement 2 principaux langages pour les jeux vidéos (il y en avait un 3e, le Glide, inventé par 3DFX en 1994 mais la société est morte en 2000 et sa norme avec). Il y a d'abord le DirectX (en réalité Direct3D mais je simplifie) inventé et soutenu par Microsoft pour Windows (et qui tient encore une fois un quasi monopole), et l'OpenGL (Open Graphics Library), une bibliothèque libre, dévelopée à l'origine par Silicon Graphics. L'OpenGL se veut plus maléable et souvent moins restrictive que DirectX, mais il reste moins soutenu, Microsoft faisant un peu de forcing en ce sens. A noter que la 5e génération d'OpenGL (OpenGL Next) a pris le nom de Vulkan. Ceci dit, toutes ces normes, ces détails, passent totalement inaperçus aux yeux des consommateurs.
Si à l'origine (dans les années '80 et au début des années '90) le PC n'était qu'un outil de travail aux performances franchement poussives, n'égalant même pas la puissance d'une console de jeux et ce, pour un tarif presque 10 fois plus élevé (abusif vous dites ?), le PC a malgré tout perduré. Sa "norme", sa standardisation et sa rétrocompatibilité étaient ses forces et avec de la persévérance, il a fini par s'imposer comme un outil (aujourd'hui) incontournable ! Au travail, en tant que station multimédia, pour les musiciens, les graphiques, les rédacteurs, les ingénieurs et bien sûr le jeu vidéo... le PC est omniprésent dans notre vie moderne ! Son essor a réellement débuté en 1995, lorsque Microsoft a sorti Windows 95. Depuis son ascension est fulgurante, au point que les consoles les plus récentes se basent essentiellement sur ses composants. Si en 1995 nous avions des processeurs mono-coeur tournant à 33Mhz, avec des disques durs de 2Go, des cartes graphiques affichant 256 couleurs et seulement 16Mo de RAM, aujourd'hui les performances et la compléxité de nos ordinateurs ont explosés !
Désormais on parle de processeurs multi-cores et multi-threadés, des CPUs qui atteignent sans mal les 32 coeurs, 64 threads tout en fonctionnant à 5Ghz. Aujourd'hui on parle de Ray-Tracing, de cartes graphiques ultra performantes pouvant être montées en parallèle (SLI), la RAM a pris un volume considérable atteignant sans mal les 128Go, les disques dur font désormais plusieurs Tera-Octets, sans parler des disques SSD et NVMe qui améliorent encore les taux de transfert. Les vieux écrans CRT ont laissés place à de superbes écrans large LCD ou OLED (certains bureaux sont même équipés de plusieurs écrans) aux définitions ahurissantes (4K, 8K... avec des taux de rafraichissement qui dépassent sans mal les 200hz). En somme, le PC évolue sans cesse, il atteint des performances inégalées en matière de jeux vidéo et c'est aussi pour ça qu'il coute si cher.
Voilà pourquoi il ne faut pas comparer la puissance d'un PC Gamer (coutant sans mal plus d'un millier d'€uros) à une console de jeux dont le but est d'être accessible au plus grand nombre. Bien que les jeux soient souvent les mêmes, il est clair l'ordinateur n'a pas un but unique, il est "réellement" multi-tâches, plus puissant et c'est pourquoi il offrira toujours les meilleures performances. Et ces performances ont systématiquement un coût plus élevé. Le prix de l'excellence dans tous les domaines...
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