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A
Gears of War est le TPS fédérateur par excellence, imposant en autre cette mise à couvert qu'on voit désormais partout l'origine, Gears of War était une démo technique afin de démontrer les performances de l'Unreal Engine 3. Cependant, la démo a tellement fait d'émules que les gros sacs de viandes, les monstres et le design général présentés à l'écran ont finis par devenir un jeu à part entière. Au final Gears of War a été développé par Epic Games et a vu le jour fin 2006 sur Xbox 360, quand la version PC a été adapté par People Can Fly pour sortir pile un an plus tard tout en apportant un peu de contenu supplémentaire. Après 18 mois de travail de restauration, voilà que notre valeureux GOW ressort en aout 2015 sur Xbox One et en mars 2016 sur PC, déjà parce que cette pauvre console de 8e génération perd peu à peu toutes ses exclusivités au profit des PCs sous Windows 10 et ensuite parce que les portages et les remasterisations sont plus à la mode que jamais. Après 3 épisodes majeurs qui ont marqués (avec Halo et Forza) l'identité même de la Xbox 360 (l'épisode Judgment étant unanimement jugé décevant), Microsoft qui était jusque-là éditeur de jeux, a racheté la licence en janvier 2014. Sentant sûrement le vent tourner, Cliff Bleszinski (principal designer et figure paternelle de la trilogie) quitte le navire Epic Games et Microsoft monte le studio The Coalition pour qu'à l'image de 343 Industries (Halo), ses chères licences soient développées au sein du cocon familial (on notera par ailleurs que le nom du studio n'est pas anodin puisqu'à l'image d'un 343 plein de sens pour les fans d'Halo, The Coalition trouve écho dans une nouvelle, Gears of War : Coalition's End, ou encore dans la CGU, la Coalition des Gouvernements Unis). Co-développé par Splash Damage (un spécialiste du multi-joueurs ayant officié sur DOOM 3, Return to Castle Wolfenstein, Batman : Arkham Origins ou Brink), Gears of War nous revient donc plus beau que jamais, dans une édition "ultime" qui comprend tout le contenu multi (19 maps pour 6 modes de jeu) mais aussi les 5 chapitres autrefois exclusifs à la version PC et vendu en DLC sur Xbox 360. Ceci dit, malgré un vrai travail sur le contenu et les graphismes, on se demande bien pourquoi les 3 épisodes canoniques ne sont pas compilés en un seul disque. En effet, les compilations/remasterisations sont monnaie-courante depuis un moment et depuis la génération précédente, on a mangé un paquet : Silent Hill : HD Collection, Hitman : Trilogy HD, Splinter Cell Trilogy, Prince of Persia Trilogy, Metal Gear Solid : HD Collection, Resident Evil : Revival Selection , Metro : Redux, DOOM 3 : BFG Edition et j'en passe énormément ! Alors certes les 40€ demandés (30€ sur PC) peuvent sembler honnêtes mais à ce prix-là nous n'avons qu'un seul jeu, connu depuis 2006 et avec plus de 6 millions de ventes, il y a de fortes chances que vous le connaissiez déjà. Ainsi, pourquoi ne pas avoir fait une Marcus Fenix Collection, à l'image de la Master Chief Collection ou de la Nathan Drake Collection ? Je suppose que le travail sur les graphismes et la recomposition des cinématiques ont dû prendre beaucoup de temps et de ressources, ou alors est-ce simplement un moyen pour nous (re)vendre les 2 autres jeux/suites (sans doute remasterisés eux aussi) séparément ? Peut-être...
Pas besoin de
Les cinématiques ont entiérement été refaites. La grande classe, d'autant plus que ça nous évite les vidéos floues et/ou techniquement dépassées revenir sur le fond, tout le monde se souvient sûrement que dans Gears of War on incarne Marcus Fenix, un mastodonte de muscles équipé d'une armure, chef de l'escouade Delta, 14 ans après que les Locustes soient sortis de terre afin d'envahir Sera, cette planète très proche de la Terre. Attardons-nous plutôt sur la forme à savoir que le jeu s'ouvre sur une superbe cinématique car si les cut-scènes qu'on connait bien n'ont pas changées, les vidéos (basées sur le moteur graphique - identifiables car légèrement floues) ont été supprimées par de nouvelles séquences, qui sont superbes. Ainsi on ne se retrouve pas avec de vieilles vidéos qui jurent avec le reste du jeu, comme c'est souvent le cas. Côté gameplay, il faut savoir que Gears of War a instauré en 2006 un certain standard, avec son pas coursé à caméra au sol, sa prise en mains exemplaire, sa vue TPS et surtout sa mise à couvert, que tout le monde copiera jusqu'au non-sens (oui, jusque dans les FPS). Aujourd'hui il est agréable de retrouver ce qui faisait le cœur même du jeu, à savoir son côté pêchu, ses "covers", ses affrontements contre des monstres immenses ou encore ses découpages un brin sanglant mais ô combien jouissif à la Lanzor. Le pad de la Xbox One se prête d'ailleurs très bien à l'exercice même si je dois l'avouer, contrôler Fenix le balourd a un peu perdu de son charme. En effet depuis 2006 et malgré le fait que ce soit lui l'instigateur du mouvement, il est clair qu'on a connu des héros plus souples à manier, moins pédant, et peut-être même des visées un poil plus précise (même si j'ai fini par m'y faire). Bref, ça a vieilli (un peu) mais rien d'alarmant, Gears of War reste un titre très agréable à parcourir même s'il reste de vieilles vétustés à l'ordre du jour comme le fait que toute l'aventure ne soit qu'un long couloir fléché (malgré quelques choix d'embranchements) ou encore qu'on ferme systématiquement la porte derrière nous, histoire qu'on ne retourne pas en arrière chercher une arme ou des munitions. Que voulez-vous, les vieilles ficelles de développement ont la vie dure comme on dit. Après c'est un fait, beaucoup disent que certains jeux comme Battlefield, Halo, Call of Duty et le présent Gears of War, ne sont véritablement valables que pour leur mode multi, que le solo n'est qu'un amuse-gueule de luxe. Certes je les crois sur parole mais je vois les choses tout à fait autrement et sachez que la présente édition contient un passe pour participer à la bêta de Gears of War 4, qui sortira à la fin de l'année 2016.
Techniquement,
Loin d'une remastisation faignante (comme dans bien des cas), ici les graphismes ont admirablement été remis au gout du jour il est clair que les équipes de The Coalition et de Splash Damage ont bien travaillés leur dossier. Le remastering graphique est d'une qualité assez étonnante ! Ceci dit, le jeu d'origine est déjà très beau, tirant clairement la Xbox 360 vers le haut. Véritable vitrine technologique à sa sortie, référence à toute épreuve d'une console qui n'aura cessé de me surprendre (oui j'adore la Xbox 360 ^_^), ici le travail graphique a été facilité tant la base était déjà d'une qualité irréprochable, une qualité qui conserve aujourd'hui encore, des restes facilement quantifiables. Cependant les développeurs n'ont pas chaumés pour autant et à l'image de 343 Industries qui s'est fait la main en remasterisant le premier Halo, The Coalition a sans doute pris bonne note pour le développement d'un Gears of War 4 qui s'annonce majestueux (tout du moins sur le plan des graphismes). Bref, notre Gears Ultimate Edition est vraiment superbe : les textures se sont affinées, les décors ont été retravaillés, les Locustes sont plus moches que jamais... en somme le jeu est techniquement à la hauteur des espérances. On regrettera malgré tout que la version 1.0 soit quelque peu buguée (puisque rappelez-vous, j'ai refusé de passer des heures et des heures à attendre que les 4,7Go de la dernière MAJ vienne polluer mon disque dur corriger les bugs) avec pas mal de pop-ups, des PNJs qui se téléportent, des freezes (notamment lorsqu'on rebrousse chemin et que le disque dur est incapable de suivre la cadence) ou encore un découpage à la Lanzor qu'on a un peu de mal à placer. Rien de rédhibitoire je vous rassure. Seul véritable bémol à mes yeux, le jeu se targue d'un bon 60 images/sec en multi et seulement 30 fps en solo (sur console, car sur PC c'est 60 fps partout). C'est un peu dommage qu'on n'ait pas un peu plus de constance par rapport au framerate.
A côté
Cette version "Ultimate" s'agrémente de quelques bonus bien sympas de ça la partie sonore nous distille des musiques cinématographiques dans le ton, mais au fond très bof-bof et un doublage qui souffre un peu de ses quasi-dix ans de carrière. Mais encore une fois, rien de vraiment méchant : même si de nos jours on trouve facilement mieux, dites-vous qu'en 2006 et en sortant de la génération PS2/Xbox/GameCube, on voyait les choses d'un autre œil. Quant aux bruitages, si certains ont été conservés tels quels, d'autres (comme la Lanzor ou les grenades) ont été liftés pour leur plus grand bien. Ainsi les affrontements gagnent en dynamisme et ce n'est pas un mal. Au niveau des ajouts, on retrouve quelques bonus à débloquer comme les cinématiques, des illustrations ou des BDs... en plus des 5 chapitres pseudo-inédits de l'originelle version PC. On appréciera aussi des niveaux de difficulté plus équilibrés avec par exemple un mode "easy" nettement plus facile qu'en 2006. Enfin sachez que l'intégralité du contenu multi-joueurs est présent et qu'on dispose toujours du mode coop' en local (sur Xbox One), une option qui se fait étrangement rare de nos jours. Enfin dernier point, pour l'achat de ce Gears of War : Ultimate Edition sur Xbox One, et grâce à la récente rétrocompatibilité de certains jeux Xbox 360 sur la console la plus récente, Microsoft offrait (en dématérialisé via le Xbox Live) les 4 premiers opus (du 1 au 3 plus l'opus Judgment) gratuitement (oui, même le premier épisode... ce qui n'a pas grand intérêt à part comparer le gain technologique). Une offre limitée jusqu'à la fin de l'année 2015 (à l'heure de ce test il est déjà trop tard mais on salue la qualité du bonus), une offrande certes alléchante mais qui freinera (peut-être) le portage des autres opus.
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