Darksiders Genesis (PC - PS4 - XBO - SWITCH) -- TEST sur GRAVITORBOX

 


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Développement scénaristique
Jouabilité & Gameplay
L'image
Le son
Note générale


Testé sur :

     


Compatible avec :

   


Aussi disponible sur :




Sortie sur PC : décembre 2019
Sortie sur consoles : février 2020
Développeur : Airship Syndicate
Editeur : THQ Nordic
Genre : hack & slash (beat-them-all / twin-sticks shooter)

Version testée : française
Doublage : français
Textes à l'écran : français

Moteur graphique : Unreal Engine 4
Moteur physique : PhysX
Difficulté :
Temps de jeu : 15 à 20 heures

Multi-joueurs : 2 joueurs en co-p' local ou en ligne
Abréviation : DGS
Titres alternatifs : Darksiders 4 - Darksiders Zero
Prix au lancement : 40€ (consoles) / 30€ (PC)


Installation Xbox One

Support : 1 Blu-Ray ou en téléchargement sur Xbox Games Store
Installation : 10 Go
Performances : 1080p en 30 fps
Optimisation Xbox One X : 4K dynamique en 30fps
Compatible Kinect : non


Installation PlayStation 4

Support : 1 Blu-Ray ou en téléchargement sur PlayStation Store
Installation : 10 Go
Performances : 1080p en 30 fps
Optimisation PS4 Pro : 1440p en 30 fps
Compatible VR : non
Remote Play PSVita : non


Installation Switch

Support : cartouche ou en téléchargement sur Nintendo eShop
Installation : 10 Go
Performances : 720p en 30 fps en nomade - 1080p en 30 fps en docké


Installation PC

Support : en téléchargement sur Steam, GOG et Epic Game Store
Installation : 10 Go
Compatible VR : non

Configuration minimale :
CPU : Quad Core 3,5 Ghz
RAM : 4 Go
VIDEO : avec 2 Go de VRAM (type GeForce GTX 960)

Configuration de test :
CPU : Intel Core i5 2500
RAM : 8 Go
VIDEO : GeForce GTX 970 (4 Go)
STOCKAGE : Crucial MX500 de 500 Go
OS : Windows 7 (SP1 x64)
Résolution testée : 1920x1080
Niveau de détails :

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Darksiders

Genesis



Alors que les
Sorti 13 mois après Darksiders III, Genesis n'est pas la tant attendue conclusion de la série, mais une préquelle
2 premiers Darksiders furent de jolis succès, ça n'a pas empêché THQ (l'éditeur) de faire faillite en décembre 2012 (avec prise d'effet courant 2013) et Vigil Games (le développeur) de fermer boutique. Les licences furent vendues mais heureusement, la maison-mère (Embracer Group) a racheté pas mal des licences de l'ex-THQ et a fusionné plusieurs sous-groupes dont Nordic Games pour qu'ils deviennent THQ Nordic, un nom sans doute plus évocateur et qui met plus en confiance que cet ancien éditeur dont personne ne connaissait l'existence. De cette pseudo-renaissance (je dis bien "pseudo" car au final THQ et THQ Nordic n'ont rien à voir, seules certaines licences sont communes) a ressurgi des cendres Darksiders, dans un 3e épisode vraiment sympa mais encore assez éloigné de la perfection. A croire que la parfaite formule du premier opus fut perdue en cours de route.
Les membres de Vigil Games (qui n'ont finalement développés que 2 jeux sous ce nom) se sont alors divisés, et une grande partie s'est retrouvée sous la bannière de Gunfire Games, un studio de taille moyenne (moins de 100 personnes), quand une autre partie a formé (la même année, en 2014) Airship Syndicate. A sa tête on y retrouve Joe Madureira et son frère (Steve), ainsi que Ryan Stefanelli. Ce studio est encore plus restreint (environ 40 employés) et ils développent donc des jeux encore plus modestes que leurs confrères de Gunfire, à l'image de Battle Chasers : Nightwar, leur premier (et réussi) titre. Après la remise sur pieds de Darksiders avec la sortie assez remarquée du 3e opus en novembre 2018, on attendait tous la clôture de cette longue histoire débutée en janvier 2010 avec un premier épisode qui (à l'époque) avait mis tout le monde d'accord.
Dans le dernier chapitre nous devions jouer le dernier Cavalier de l'Apocalypse et recevoir le dénouement final mais visiblement, ce sera pour une autre fois. En effet, dans Darksiders Genesis on jouera bien le 4e membre de la fratrie mais la conclusion attendra encore au moins un épisode de plus (et qui sait, à ce rythme-là on n'est pas à l'abri que THQ ne fasse pas comme Capcom avec Resident Evil, à savoir une série qui ne trouve finalement jamais de fin... tant qu'elle est rentable bien entendue).



Ça dure (tant que ça rapporte)


Avant de commencer,
Dans cet épisode on découvre DISCORDE, qui fera équipe avec GUERRE (et c'est un plaisir de le revoir)
sachez que Darksiders Genesis est sorti en décembre 2019 (13 mois après Darksiders III) en premier lieu sur PC et Stadia au tarif de 30€. Il n'a vu le jour que 2 mois plus tard sur consoles (en février 2020) au prix de 40€. Alors pour ce qui est du prix, je ne suis pas trop étonné car les jeux PC sont souvent moins chers, par contre, je reste surpris que le jeu soit d'abord sorti sur ordinateurs (avant les consoles) sachant les problèmes de piratage. En général, pour les jeux multi-plate-formes, c'est l'inverse.
Darksiders Genesis n'est pas la suite de Darksiders III (et la potentielle clôture de la série) mais à la fois un spin-off et une préquelle. L'histoire nous raconte qu'après avoir décimé les Nephilim en Eden, les Cavaliers DISCORDE (Strife en anglais) et GUERRE (War en anglais) sont convoqués par le Conseil Ardent. Le Conseil soupçonne que Lucifer planifie quelque chose avec Samael pour bouleverser l'équilibre. Ce sont donc à ces 2 Cavaliers (MORT et FURY étant occupés ailleurs) d'enquêter. Leur périple les mènera à chercher Samael, Moloch, Abaddon ou encore Mammon, qui sont des anges et des démons de haut rang, et pour se faire, ils devront s'allier à une tête récurrente de la série : le démon marchand Vulgrim.
Le jeu s'ouvre sur une vidéo en images de synthèses (une CGi) vraiment impressionnante et superbe où DISCORDE vient parader, dévoiler son design et son humour. Malheureusement, ce sera la seule séquence créée ainsi. Sans doute développée par un studio dédié (comme ce que Blur Studio a réalisé pour Halo Wars) cette séquence ne dévoile rien du scénario, c'est plutôt une vidéo promotionnelle que les développeurs d'Airship Syndicate ont pris plaisir à mettre au lancement du jeu car une fois dans la partie, la formule va sévèrement changer. Etant donné que le studio de développement reste très modeste, il n'avait sans doute ni les moyens ni les compétences pour réaliser ce genre de vidéos qui en met plein les yeux. On se retrouve donc avec les classique et habituels Graphic Novels qui sied si bien aux petites productions, puis très vite le jeu prendra une vitesse de croisière ne dévoilant (presque) que des scènes de dialogues. Très classique dans l'âme, le texte s'affiche, il est gentiment doublé en français et a le bon gout d'attendre notre appui sur une touche pour passer à la phrase suivante, mais en attendant, tout ceci est un peu décevant.



Les Graphic Novels de la facilité...


Une grosse
Après une superbe séquence en CGi, le jeu ne proposera que des scènes de dialogues sans aucune mise en scène, et quelques Graphic Novel... Une déception
intro qui défonce tout mais ne fait pas vraiment partie de la narration, des Graphic Novels assez bas de gamme (facile à faire, peu mobiles et loin d'être aussi gratifiants qu'une bonne cut-scene) mais aussi et surtout des dialogues sans aucune forme de mise en scène, voilà ce qui vous attend. Autre déception, après avoir bataillé un paquet d'heures (d'autant que la difficulté est loin d'être accessible), la fin est vraiment décevante. On y retrouve, comme vous vous en doutez, encore un Graphic Novel, qui en plus n'explique pas grand chose. Tout juste on comprend que les 7 sceaux sont formés par le Conseil Ardent, induisant ainsi que cet épisode se cale chronologiquement avant le tout premier. La tuile, c'est qu'après avoir vécu une si longue et difficile aventure, secrètement je m'attendais à recevoir une nouvelle vidéo (CGi) en guise de récompense... quelle ne fut pas ma déception !
En tant que préquelle, l'histoire se déroule donc avant le tout premier jeu, GUERRE n'est pas encore écroué pour avoir brisé l'équilibre et le Conseil Ardent n'est pas encore sur la sellette... d'où l'appellation "Genesis" (traduction : Genèse, prémice). DISCORDE, que nous avons déjà découvert par 2 fois dans Darksiders III, est donc le héros principal de cette aventure. Ce personnage a un look assez dissonant avec la série je trouve. Equipé de ses 2 gros flingues et d'un casque intégral, on le croirait tout droit sorti de Metal Gear Solid ! Personnellement, il me fait plus penser à Gray Fox qu'à un Cavalier de l'Apocalypse (je sais, cette idée est un peu farfelue mais réfléchissez-y une minute, vous verrez que ce n'est pas si bête).
En outre, DISCORDE a un caractère à l'opposé des 3 autres Cavaliers : si GUERRE n'est pas là pour rigoler, que MORT n'est pas non plus plaisantin et que FURY passe son temps à être vénère, lui se la joue plus Deadpool à toujours vouloir s'amuser et faire des blagues. Bien que plaisant, le personnage fait un peu tâche dans le décor. La question est alors simple : est-ce voulu ? Est-ce que les développeurs ont voulus faire un personnage totalement différent des autres, ont-ils voulus faire un perso plus cool, plus tendance (bien que l'humour reste minimaliste et loin d'être aussi graveleux que le personnage incarné à l'écran par Ryan Reynolds), ou sont-ils simplement à côté de la plaque ? Je vous laisserai seul(e) juge de ça...




Suis-je le seul à penser que le look de DISCORDE est inaproprié, ressemblant plus à
un cyborg qu'à un Cavalier de l'Apocalypse ? En plus il possède des flingues,
au lieu d'une arme plus médiévale... il n'y a que moi que ça fait tilter ?
(à gauche Grey Fox de Metal Gear Solid)



Discorde ≠ Discord


Darksiders Genesis
On peut jouer en solo (en alternant les personnages) ou en co-op' (local comme en ligne)
prend également à contre-pied le format habituel de la série, et prend le risque de se présenter comme un Diablo-like : la caméra est en vue de dessus, pseudo-isométrique ("top-down perspective" comme disent les amerloques) et le jeu se permet de mélanger les formules. Nous l'avons vu, DISCORDE n'est pas seul, il est accompagné par GUERRE et c'est un réel plaisir de revoir et "enfin" rejouer le personnage que j'ai personnellement le plus apprécié de la série (oui, je fais partie du groupe qui préfère le premier opus, trouvant les suivants moins bons - les gouts et les couleurs comme on dit ^.^).
Ainsi donc, on peut jouer soit en solo (auquel cas on peut facilement jongler entre les 2 personnages), soit jouer en co-op' local, soit en co-op' en ligne. Je trouve génial le fait qu'on nous laisse un aussi large choix car les développeurs auraient très bien pu nous imposer DISCORDE, nous imposer de jouer un seul personnage ou même limiter le co-op' au mode online comme ça se voit parfois. Quant au gameplay, il se permet de faire des mélanges qui, selon moi, fonctionnent plutôt bien. DISCORDE a 2 approches, il peut soit frapper au corps à corps (comme dans un hack & slash / beat-them-all classique) soit utiliser ses guns pour toucher ses ennemis à distance, auquel cas le jeu se rapproche d'un "twin-sticks shooter" (les munitions classiques sont évidemment infinies).
A l'inverse, GUERRE est un guerrier, un bonhomme un vrai, il n'a pas vraiment d'attaque à distance mais il cogne fort, bien plus fort que son frère. GUERRE est plus puissant, mais aussi plus lourd et lent à se déplacer. Au fil du jeu, on récupèrera divers artéfacts, comme ce disque-boomerang qui permet d'attaquer plusieurs ennemis ou déjouer de petites énigmes, ou encore ces portails qui, à la manière de Portal, permettent de créer des ponts dimensionnels entre 2 endroits bien spécifiques. En combat, on peut donc alterner les personnages afin de varier son approche et les énigmes elles, nous imposent de changer de perso selon la situation.



Mi-Ange, mi-démon, mimolette, militant, mistral, mitraillette, micheton, millimètre, mitose, mitard, microbe, minime, minitel, mitochondrie...


En marge de ça,
Pas de choix de la difficulté, un jeu plus orienté co-op' que solo et une difficulté qui devient vraiment problématique sur la fin de l'aventure
Darksiders Genesis est généreux en loot, il favorise l'exploration et offre même de nombreux endroits secrets, parfois difficiles à atteindre, parfois nécessitant une clé. Evidemment, si sur consoles la question ne se pose pas, il est clair que sur PC l'expérience ne sera optimale qu'avec un gamepad (le combo clavier / souris est vraiment peu adapté au gameplay) et nous n'avons malheureusement pas de choix de la difficulté. Si les 2 premiers opus étaient assez accessibles de ce côté-là, j'ai par contre regretté que le 3e soit si difficile par moment et j'ai donc eu certaines craintes en lançant celui-ci. Au fond, le jeu n'est pas spécialement difficile et on retrouve le principe de cristaux de l'épisode 3, afin de remonter sa santé à la volée. Cependant, il y a de gros pics de difficulté face aux boss. En effet, ils sont très endurants, ils cognent durement et sont comme toujours, jamais seuls (ce qui est toujours pénible et inéquitable). Les niveaux sont donc assez faciles à traverser mais pour les boss, ayez toujours une bonne réserve de cristaux de santé sous la main, sans quoi ce sera un échec.
Et je reviens là dessus : tout le souci c'est que nous n'avons carrément pas de choix du niveau de difficulté. Entre les uns qui font un jeu trop dur même au niveau le plus facile et eux qui n'en proposent même pas, on ne peut pas dire qu'ils contentent tout le monde ! Car il y aura toujours des joueurs pour dire que c'est trop facile et d'autres qui diront que c'est trop dur. Les niveaux de difficulté sont justement là pour adapter le jeu aux besoins et aux envies du joueur, pas l'inverse. Les développeurs ont un peu trop tendance à oublier que c'est nous qui payons ! Si je commande un Club Sandwich ce n'est pas pour avoir un Burger. Moi le premier, même si j'ai plus de 30 ans de jeu derrière moi, je n'aime pas "souffrir". J'aime les histoires, les gameplays fun et accessibles, en gros j'aime prendre du plaisir en jouant. Et ce n'est clairement pas en me faisant défoncer la tronche que je vais ressentir cette montée d'endorphine...
Et comme avec tous les jeux qui sont globalement orientés vers le co-op' (comme les Borderlands par exemple), Darksiders Genesis est nettement plus abordable en jouant à 2, pénalisant ainsi toutes celles et ceux qui jouent seul(e)s. Donc si parcourir le jeu ne sera pas trop un problème, dites-vous que sur la fin de l'aventure, ça va se compliquer et finir le titre risque de vite devenir problématique, alors qu'un simple choix de la difficulté, bien étudié et équilibré, nous aurait évité cette déconvenue...



Quand la discorde entraine la guerre


Malgré son point
Le gameplay est vraiment agréable et alterne avec brio les styles. Dommage que par moment, la caméra nous gâche un peu l'expérience
de vue, Genesis reste un Darksiders dans l'âme puisqu'on retrouve les pouvoirs (les fameux Courroux, 3 par personnage et différents pour l'un et l'autre), les coffres, un arbre de compétences à développer, les âmes bleues (la monnaie d'échange) / verte (santé) / jaune (courroux), quelques sympathiques énigmes à déjouer, DISCORDE et GUERRE peuvent planer grâce à leurs ailes (comme dans le premier jeu de la licence) et lors des combats au corps à corps (proche d'un beat-them-all, je le rappelle) je n'ai pas subi de problème de lock automatique, comme ce fut le cas pour Darksiders III. Les maps étant souvent très grandes, il arrive parfois qu'on puisse se servir des chevaux, tels de vrais Cavaliers (n'est-ce pas Fury ? ^_^), afin de parcourir plus facilement les distances, avec en prime une action légèrement facilitée.
Si la difficulté peut à nouveau être un problème dans un Darksiders (car tout le monde n'est pas un gros crack en jeu vidéo, il ne faut pas se leurrer), sachez que le titre impose également d'autres fausses notes, à commencer par cette caméra gérée automatiquement. Le stick droit servant à viser, les développeurs justifient ainsi leur choix, sauf que c'est un mauvais choix ! Il n'est pas rare de ne strictement rien voir de ce qu'on fait, parce qu'il y a (par exemple) un mur devant ! Alors certes le "fantôme" de notre perso reste visible, mais ça reste très insuffisant (les items et les ennemis eux, sont invisibles) et j'aurai grandement apprécié un système comme dans Gears Tactics où on pouvait au moins pivoter par à-coup de 90°, ce qui était déjà une bonne chose.
Résultat, lors de certaines phases de plate-formes, étant donné l'angle imposé et cette fichue caméra qui n'est gérée que par le bon vouloir des développeurs, on se heurte vite à quelques problèmes ainsi que de récurrentes chutes. Rien de dramatique certes, mais il est toujours pénible de devoir refaire plusieurs fois un passage (souvent parce qu'on apprécie mal les distances) alors qu'au demeurant, il n'y a rien de bien difficile.



L'irréelle génèse qui a une angine...
(hein quoi ? oO'?)



Techniquement,
Quelle que soit la version console, le jeu tourne généralement à résolution max, mais se limite systématiquement à 30 fps
Darksiders Genesis tourne sous Unreal Engine 4, épaulé par PhysX (le moteur physique de nVidia). Si les belles promesses du développeur ont sûrement enchanté les joueurs, comme quoi le jeu allait tourner "à fond" sur n'importe quelle console... en réalité ces affirmations doivent être nuancées. Commençons donc par le bas, la version Switch affiche une double résolution de 720p/1080p selon qu'elle est en nomade ou dockée mais aucune des 2 solutions ne convient vraiment. Le jeu a subi un gros downgrade graphique par rapport aux autres versions, avec notamment une image légèrement floue et de sérieux problèmes de textures (surtout en version 1.0). Et encore je n'évoque pas la prise en mains aux Joy-Cons qui est loin d'être précise.
Sur Xbox One et PS4, le jeu tourne en 1080p, quand la PS4 Pro monte en 1440p et que la Xbox One X se permet de trôner fièrement avec son 4K (2160p) dynamique qui peut à l'occasion descendre jusqu'en 1800p. Bien entendu le jeu est rétrocompatible : la Series S offre les mêmes performances que la Xbox One de base, la PS5 profite de la version PS4 Pro et la Xbox Series X se calque sur la version One X. Bien sûr dans ce cas-là le framerate est plus stable et la version Series X reste cantonnée au 4K (plus question de descendre en résolution). Malheureusement, quelque soit la version console que vous choisirez, que ce soit sur Switch comme sur PS5, le jeu se limitera toujours à 30 images par seconde. Aucun patch "next gen" n'a été déployé et aucune option ne permet de baisser la résolution pour augmenter le taux d'images par seconde sur les machines les plus performantes. Seule l'option "FPS Boost" de l'écosystème Xbox peut à la rigueur débloquer ce framerate natif et un poil décevant à la vue des graphismes affichés.
Au final, le grand gagnant est encore une fois le PC : le jeu y est moins cher, il est sorti 2 mois plus tôt, il n'est pas limité en résolution, ni en framerate. Et comme vous le voyez, malgré ma configuration qui commence sérieusement à dater (ma GeForce GTX 970 date de 2014 et mon CPU Core i5 date de 2011, c'est dire s'il commence à accuser les années) et bien le jeu a tourné comme un charme ! Le framerate (bien que variable sur PC) s'est avéré stable et j'ai fait tourner le jeu en ULTRA sans problème. Comme quoi mon vieux bousin en a encore dans les circuits.



Darksiders Origins


Alors évidemment,
Comme à chaque épisode, la technique n'est pas toujours parfaite mais le design est somptueux, les décors sont détaillés et c'est souvent très joli
ce n'est pas quelque chose que j'ai pu faire sur Darksiders III (où je me suis limité à "high"), mais il faut aussi dire que techniquement, ce n'est pas le même jeu non plus. Le fait d'avoir un plan caméra fixe et auto-géré, et surtout un point de vue assez éloigné de l'action, fait que le jeu n'a pas besoin d'afficher un grand nombre de petits détails. Et c'est d'ailleurs là, la critique : le jeu n'offre aucune cut-scene gérée en temps réel, tout est vu "de loin" et malgré le nombre parfois confortable d'ennemis à l'écran, il est assez inadmissible qu'il ne propose pas de 60 fps, à minima sur les consoles les plus récentes.
Ainsi il est clair que les développeurs se sont économisés un travail fastidieux car si créer des personnages (héros, PNJs, ennemis...) reste compliqué, les afficher en plein écran demande un bon niveau de détails, or ici tout est vu de loin, ainsi les développeurs n'ont pas eu à créer de modèles détaillés. Et vu la gueule de la narration, qui passe essentiellement par des scènes de dialogues, il est clair qu'ils ne se sont pas trop foulés. Après je ne serai pas exagérément critique dans le sens où Airship Syndicate est un tout petit studio, que ce n'est que leur 2e jeu et qu'ensuite, on ne peut pas s'empêcher de trouver les décors fort jolis. Certains passages sont même vraiment séduisants (comme ceux fait de lave et de feu) et ils fourmillent de détails animés, preuve que malgré tout, le studio s'est investi dans ses graphismes. Pour tout vous dire, avec sa vue plongeante et son design, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Torchlight et à Diablo III.
J'ajouterai que le studio a réalisé un gros travail sur le design, notamment sur les boss. Alors certes c'est loin d'être une claque technique et le framerate reste limité, mais il faut également se souvenir qu'avec ce studio, nous sommes à la limite du développement Indé. Et puis s'il y a un point sur lequel les Darksiders n'ont jamais déçus, c'est bien la durée de vie. Avec ses 16 chapitres, le jeu vous demandera 15 à 20 heures minimum pour être fini, plus si bien évidemment vous voulez tout explorer. Pas mal pour un jeu vendu 30/40€...



Une partie audio sans "dix cordes"...


Comme d'habitude
Excellente bande-son, de très bons bruitages... seul le doublage est un peu théatral mais le fait qu'il soit en VF nous rend clément
on termine par la partie audio avec en premier lieu un casting vocal assez étrange. On apprécie que le jeu soit (lui aussi et malgré sa modestie) doublé en français, là où justement je craignais du VOST. Ça fait plaisir de voir que THQ (Nordic ou pas) a toujours pensé à nous et pour ça, je les en remercie. Maintenant le casting vocal est assez farfelu. Pour la 3e fois, GUERRE a (encore !) changé de voix et son élocution taciturne rend à la fois hommage au sérieux du personnage, tout en étant un poil agaçant aussi.
Face à lui son frangin est un plaisantin de bas-étage. Les tentatives d'humour sont le bienvenues, mais au mieux on sourira, au pire (c'est à dire la plupart du temps) on trouve les blagues nulles. Dans tous les cas, on sent bien que le ton n'est pas spécialement sérieux et chacun y va de sa tonalité théâtrale, comme si le jeu était narré tel un livre pour enfant, avec bien sûr ses intonations un peu bouffonnes et ses effets de scène... un poil décalé. L'ensemble n'est pas spécialement mauvais, c'est juste que de "vraies blagues" (des blagues drôles j'entends) et un doublage plus pris au sérieux auraient été de meilleure augure. Après Vulgrim conserve sa voix de l'épisode 3 (celle de Patrice Baudrier) et son intonation reste tout à fait correcte. On retrouve également quelques voix plus ou moins connues comme celles de France Renard, Nicolas Dangoise ou Thierry Mercier (le doubleur de Christopher "Teal'c" Judge, qui ici double Abaddon). Du côté des bruitages, ils sont d'excellente facture ! Si les tirs de DISCORDE manquent un peu de puissance, au contraire les lourds coups d'épée de GUERRE donnent bien le change. On sent bien la rage et la violence du personnage qui ne s'économise clairement pas lorsqu'il cogne l'adversité.
Enfin les musiques ont été composées par Gareth Coker, l'homme derrière les OST d'Ori and the Blind Forest, Ori and the Will of the Wisps et (en partie) d'Halo Infinite. Lui qui a commencé par le bas de l'échelle, en composant pour des films totalement inconnus, de disparates épisodes de série et des téléfilms digne de M6 un jeudi après-midi d'hiver, il a clairement pris son envol ces dernières années. Les musiques ont un charme assez particulier, alternant des compositions orchestrales assez classiques, à d'autres nettement plus ambitieuses avec ses vocalises qui leur donnent un ton aussi charmant qu'envoutant. Bref, c'est le premier Darksiders où la bande-son est aussi présente (elle ne s'arrête pour ainsi dire jamais - soit tout le contraire des épisodes canoniques) et c'est aussi l'une des meilleures de la série.



Darksiders Genesis Note


est à la fois un spin-off et une préquelle à la série, justifiant ainsi son sous-titre. Dans cet opus (qui se déroule avant l'histoire de l'épisode fondateur), on y retrouve GUERRE mais aussi DISCORDE, le 4e Cavalier jusque-là à peine aperçu dans Darksiders III. Pour l'occasion, le jeu se pare également d'un gameplay atypique pour la série, avec sa vue aérienne et son mélange de loot, twin-sticks shooter et beat-them-all. Profitant d'une réalisation agréable, d'un excellent design, d'une superbe bande-son et même d'un doublage en français (sur une production aussi modeste on aurait pu comprendre que le jeu soit resté en VOST), Darksiders Genesis offre une préquelle vraiment sympathique à l'actuelle trilogie débutée en 2010. Ceci dit, modeste ou pas, il accuse également des défauts (qui auraient pu être évités pour certains) comme cette caméra fixe et auto-gérée qui n'est pas toujours sous le bon angle et qui rend les phases de plate-formes parfois très frustrantes. La difficulté est plutôt bien équilibrée, sauf pour les boss où pour les rendre plus épiques, les développeurs les ont rendus agressifs et affreusement endurants, créant ainsi un pic de difficulté lui aussi frustrant, sans pour autant proposer de niveau de difficulté adapté aux gouts de chacun(e). Enfin que dire de cette narration minimaliste qui nous fait miroiter le meilleur en ouverture de jeu, pour ensuite descendre 3 marches avec des Graphic Novels, pour enfin ne se dévoiler qu'au travers de dialogue sans aucune forme de mise en scène. Dès lors les cinématiques sont extrêmement rares et malgré le parti-pris de toujours rester loin de l'action et d'ainsi s'éviter un substantiel travail sur les détails, toutes les versions consoles sont tristement bloquées à 30 fps, même pour les plus musclées.

Cependant et malgré mes griefs, je dois reconnaitre qu'en solo comme en co-op', jouer DISCORDE est vraiment sympa et retrouver GUERRE fut un réel plaisir. Je me suis autant amusé avec cet épisode, qu'avec un Darksiders III pourtant plus ambitieux. Comme quoi, la taille du studio, le temps de développement et les coûts induits n'ont pas forcément de lien avec le plaisir qu'il procure. Et puis globalement, on peut s'avouer que le jeu reste beau, le gameplay est vraiment agréable, l'action est dynamique et pour 30/40€ (selon le support) la durée de vie est vraiment confortable (au moins 15 heures). Quant aux petits défauts du titre, il faut se souvenir qu'Airship Syndicate est un tout petit studio qui ne peut pas avoir des ambitions irréalisables. Maintenant que toutes les bases sont posées avec cette préquelle qui embrayera sur le premier opus, et un 3e volet qui fait quelques sympathiques révélations en fin d'aventure, espérons que les anciens de Vigil Games fassent front commun (avec Gunfire Games d'un côté et Airship Syndicate de l'autre) afin de terminer sur un 4e opus canonique qui clôturera avec justesse la grande histoire des Cavaliers de l'Apocalypse...



Les -

  • Les boss forment les pics de difficulté de l'aventure et il n'y a même pas de choix du niveau
  • Pas de 60 fps sur consoles et version Switch très en dessous des autres
  • Les phases de plate-formes sont pénibles à cause de l'angle de vue
  • Le look un peu hors de propos de DISCORDE, on en parle ou pas ?
  • Narration franchement légère, mise en scène quasi inexistante
  • Caméra 100% auto et pas toujours sous le meilleur angle
  • Le ton du doublage est vraiment léger
  • Une fin vraiment décevante...


  • Les +

  • Peu gourmand, le jeu tourne sur des PCs modestes et tout aussi bien sur les consoles les moins bien loties
  • Une bonne durée de vie et pas mal de zones secrètes à dénicher
  • Peu gourmand, peu volumineux et pourtant très joli et stable
  • Jouable en solo ou en co-op', en local comme en ligne
  • Quel plaisir de rejouer avec GUERRE ^__^
  • Une première intro en CGi magnifique
  • Très bonne bande-son
  • Bruitages efficaces
  • Le prix...


  • Test réalisé par iiYama

    février 2023


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