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Batman : Arkham City aura clairement fait l'unanimité auprès des joueurs et d'une presse conquise. Mais est-ce une raison suffisante pour l'encenser aveuglément, au détriment de la logique et de l'objectivité ? Voilà pourquoi à l'image de certains titres qui parfois divisent les avis, nous avons décidés de vous proposer 2 visions de ce test : celui de Puffmagicd et celui d'iiYama. Et puis 2 avis valent mieux qu'un, non ?
Deux années
Le personnage de Catwoman est très ambigue mais apporte beaucoup à l'aventurese sont écoulées depuis le magnifique Batman Arkham Asylum de Rocksteady, ainsi une inquiétude était de mise à l'annonce de ce Batman Arkham City : serait-il aussi bon et comment le studio pourrait surpasser l'original. Rocksteady n'avait pas beaucoup d'options : renouveler entièrement le gameplay ou prendre l'existant et l'améliorer, le développer. Et le choix de partir sur les bases du premier opus et d'améliorer, de peaufiner les détails a été l'option choisie. Une option payante. Après la fermeture de l'asile d'Arkham, Hugo Strange (le psychiatre) et le nouveau maire de de Gotham, décident de reconvertir une partie de la ville en une gigantesque prison (Arkham City). Cependant le chaos engendré par cette décision n'est pas au goût de toute la population, et dans le lot un célèbre milliardaire fait entendre sa voix (Bruce Wayne), mais afin de faire taire les opposants, Hugo Strange les enferment sous de divers prétextes. C'est ainsi que Bruce se retrouve dans cet enfer, mais Arkham City va bientôt découvrir que l'alter égo de Wayne, est bien décidé à mettre de l'ordre. Le scénario de ce nouveau Batman est de bonne facture, il existe de nombreux rebondissements et de nombreux intervenants (même si le fil rouge, la volonté de Batman est de découvrir ce qu'est le "protocole 10" et l'implication de Strange dans ce chaos), même si personnellement j'aurai aimé une accentuation de l'histoire entre Batman et Robin et un côté "dark" plus prononcé (pour que l'on se retrouve plus dans l'ambiance que dans l'histoire elle-même). Au sujet des graphismes, comment ne pas aimer visuellement ce jeu ? Si le premier avait déjà rendu hommage au héros de Bob Kane, avec un personnage charismatique, un asile sombre, glauque et pourtant magnifique, des méchants haut en couleur… le second reprend les qualités de son prédécesseur en rajoutant une dimension de profondeur avec une ville vaste, divers monuments à visiter, une ville sombre en proie à la violence, de nouveaux et d'anciens ennemis avec des looks incroyables, des gueules folles. La finesse des graphismes, et leurs qualités sont suffisamment rares dans les jeux de super héros pour ne pas se priver de ce titre.
Pour ce qui
La réalisation et le gameplay se sont améliorés et sont une fois encore, de très haut niveau est du gameplay, on reprend le même que Batman Arkham Asylum et on l'améliore. On se retrouve donc avec des combats toujours aussi énergiques (et l'on s'attache à faire les plus beaux combos possible, car incarner Batman demande d'avoir une certaine classe au combat : ). Le Dark Knight peut toujours utiliser sa vision détective et Catwoman a sa propre vue spéciale. Les vols planés (possible grâce à l'étendue de l'aire de jeu) donne encore plus de corps à ce Batman car en lisant la BD, qui n'a jamais rêvé de planer au-dessus de la ville de Gotham ? Batman a toujours sa ceinture pleine de gadgets, qui permettront à celui-ci de pouvoir pirater des systèmes de données, d'utiliser un Batarang de plusieurs façons, d'utiliser une tyrolienne, etc... Le fait de pouvoir jouer Catwoman, avec des mouvements propres à la féline, apporte un petit plus (comme le fouet ou la vision infra-rouge), qui relance encore l'intérêt du soft (certaines zones n'étant accessibles qu'avec notre charmante matou). Comme dans l'épisode précédent, Batman évolue en compétences, grâce aux combats, aux résolutions d'énigmes et missions secondaires mais la nouveauté c'est qu'il faut aussi faire évoluer Catwoman. Et bien sûr il y a les énigmes (+ de 400) ou comment gonfler artificiellement la durée de vie d'un soft. Mais comment résister à l'envie d'incarner le justicier pendant plusieurs heures supplémentaires ? Quant à l'I.A, elle semble avoir été améliorée, ce qui apporte un challenge bien plus important à ce nouvel opus. L'histoire principale dure entre 12 et 15h, mais la quantité phénoménale de quêtes annexes et d'énigmes, le "New Game +" double voir triple cette durée de vie en fonction de vos qualités de joueur. De plus, comme dans le premier Batman, il existe des défis supplémentaires : Défis Combat et Prédateur sont toujours de mises (défis pour Batman mais aussi pour Catwoman). La qualité du soft est aussi dans sa bande-son : que dire face à ces musiques de qualité ? Elles sont grandioses ! Le doublage est somptueux, le meilleur exemple étant la voix du Pingouin (le doubleur original du film Batman le Défi). Quand un jeu met le paquet, on voit la différence.
Ce nouveau Note ![]() |
Je dois l'admettre,
L'histoire est sympa, bien mise en scène et met en avant de nouveaux protagosnites comme le Pingouin, Dr Strange, Mr Freeze, Double-Face ou Catwomanj'ai une tendresse particulière pour l'excellent Batman : Arkham Asylum. Il faut dire que durant des années, la licence créée par Bob Kane et Bill Finger a longtemps été trainé dans la boue, d'abord avec une série minable, puis des dessins-animés pas terrible et enfin des jeux vidéos bien souvent médiocres. Heureusement, en 2005 un certain Christopher Nolan nous sort Batman Begins au cinéma, et la licence semble (re)partir sur d'excellentes bases, ce qui donne des idées à Rocksteady Studios pour le développement de Batman : Arkham Asylum qui, s'il ne reprend ni le design ni le scénario du film, posait malgré tout une excellente trame, une superbe réalisation et un design réussi, à la fois moderne et respectueux du médium d'origine. Comme pour le film, le jeu est une réussite critique et commerciale, et après plus de 7 Millions de copies vendues, il est naturel que cet ex-modeste studio anglais, revienne sur les devants de la scène, la tête pleine de chauve-souris et le cahier des charges pétri de nouvelles idées. 24 mois après, on retrouve donc notre Dark Knight dans la ville d'Arkham, qui a été transformé en ville-prison (ce qui rappelle sans mal les films New York 1997 et Los Angeles 2013 de John Carpenter). Bien entendu, pour apprécier le scénario, il faut d'abord aimer l'univers de Batman, sans quoi il est facile de trouver certains personnages grotesques. L'histoire justement (et en tant que suite) reprend parfaitement celle posée dans le précédent opus, et le casting est une fois encore de premier choix : Alfred, Dr Strange, Double-Face, Le Pingouin, Black Mask, l'Homme-mystère, Bane et bien entendu, Le Joker. Quant à Catwoman, qui fait une très belle entrée avec cet opus, sachez qu'elle joue un rôle important dans le scénario mais pour en profiter (et donc jouer avec elle), il faudra au préalable payer (si votre code d'activation est déjà utilisé, comme dans le cas d'un jeu d'occasion). C'est un peu dommage car justement, il est intéressant de jouer la tigresse des gouttières.
On appréciera malgré
La recherche des points d'intérêt est parfois très pénible. Heureusement, les balades dans la ville d'Arkham sont fluides et particulièrement agréables tout un très bon doublage, où Le Joker et Batman ont conservé leur voix française d'origine (à savoir celles d'Adrien Antoine et Pierre Hatet). On notera aussi que le développeur a fait de gros efforts sur la synchro labiale, Le Pingouin a la même voix que dans le ridicule film de Tim Burton (à savoir celle de Philippe Peythieu) et le Dr Strange est doublé par Philippe Dumond (Prophet dans Crysis 2 / 3 par exemple). Quant à la mise en scène, à l'image de son prédécesseur, nous avons des cut-scènes de qualité, travaillées comme on les aime. Après l'asile d'Arkham et son territoire un poil linéaire (mais particulièrement bien étudié au niveau du level design), cette fois nous avons un open-world. Ainsi il est possible de se balader dans la ville toute entière, de réaliser diverses missions secondaires, de bastonner du malfrat gratuitement ou de sauver des innocents d'une agression. Pour se déplacer rapidement, on retrouve le grappin qu'on utilisera de façon intensive. D'ailleurs Batman "planera" de façon nettement plus simple et sur des distances bien plus longues, afin que les parcours entre 2 points de la carte, soient les plus courts et simplifiés possible. Hormis le fait que toute la map soit entièrement ouverte, finalement Arkham City reste très proche d'Asylum. On retrouve ce sympathique système de combat (légèrement peaufiné), ainsi que le même type de "final" au ralenti, avec souvent une précision étonnante. La capacité "enquête" fait évidemment son grand retour, elle qui est si pratique pour détecter les ennemis, déjouer les puzzles ou simplement voir dans les endroits sombres. On retrouve aussi cet agréable système de progression/expérience qui permet de débloquer de nouvelles compétences, de nouveaux gadgets ou de s'équiper d'une meilleure combinaison. D'ailleurs, notre Dark Knight ne repart pas de zéro par rapport à sa précédente aventure (comme c'est presque à chaque fois le cas dans les autres jeux). En effet, dès le départ on est équipé du gel explosif, de pas mal de combos, de la bat-griffe, des batarangs téléguidées... ce qui permet dès le début du jeu, de retrouver les sensations d'Arkham Asylum, sans être bridé par un personnage qui aurait tout perdu entre temps.
Cependant,
Encore une fois la réalisation est de premier ordre et le design est particulièrement soigné. Notez aussi que les musiques sont vraiment superbes malgré des critiques dithyrambiques et une pléthore de fans aux anges, je n'ai pas retrouvé dans Arkham City le charme de l'opus passé. Certes l'open-world est sympa, le scénario accroche mais étrangement, je trouve cette suite moins passionnante. Je sais, je dois être le seul à penser ça, et sans doute que vous trouverez que je suis un hérétique et pourtant c'est un fait, puisque tous les gouts sont dans la nature, non ? A vrai dire, ce qui m'a agacé dans ce jeu, c'est la méthodologie, la recherche des points d'intérêt lors des missions principales. Au lieu de simplement mettre un marqueur sur la carte de la ville, il faut (trop souvent) suivre un signal selon son intensité. Et ça, ça m'a gonflé à un point à peine imaginable ! C'est chiant, imprécis et franchement relou ! Pourquoi n'a-t'on pas un simple point à suivre, comme dans les autres jeux ? Pourquoi se faire suer à nous pondre ce processus, certes original, mais tellement chiant à pister ? Bref, c'est ça qui m'a refroidi dans cette séquelle, mais attention, je ne suis absolument pas en train de dire que le jeu est mauvais, je ne suis pas fou ! Et l'un des points sur lesquels il excelle, c'est la réalisation. Utilisant toujours ce bon vieux Unreal Engine 3 (couplé au moteur PhysX) et même s'il reste très sombre de bout en bout, il est clair que le jeu est vraiment très beau. Les modélisations sont détaillées, les animations sont travaillées et le design est en tout point séduisant. De plus, la partie sonore est encore une fois de haute volée. Je ne reviens pas sur le doublage, les bruitages sont restés dynamiques et pour terminer, je soulignerai la qualité des musiques. Composées par Nick Arundel et Ron Fish (déjà compositeurs du précédent volume), le premier contact audio est la magnifique musique des menus. En plein jeu, toujours présente, la bande-son pose une atmosphère absolument sublime, soulignée par des compositions d'une qualité rare. Un régal...
Je le reconnais, Note ![]() |
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